Philippe Pinel

C'est mon coup de cœur du mois d'octobre. J'ai adoré cette lecture post-apo qui ne tombe pas dans les clichés du genre.



Nos héroïnes (car oui on accorde au féminin majoritaire) font face à un vrai problème : une panne de soleil. Comprenez des éruptions solaires qui viennent détraquer notre monde dépendant de la technologie. Le trope de départ est déjà super, mais en plus j'ai beaucoup aimé les évènements qui en découlent. Tout n'est pas complètement réaliste mais ça reste vraisemblable et c'est ça qui fait un bon roman de SF.



Au-delà de l'histoire, il y a vraiment deux éléments qui m'ont fait dévorer ce livre : la plume de l'auteur pleine d'humour, parfois caustique, et qui ne mâche pas ses mots sur la politique ET les personnages qui se retrouvent intégrés dans une équipe de choc très féminine et féministe (si vous êtes un fan de found family ça devrait vous plaire). Tout le monde vient tel qu'il est, authentique, avec ses défauts et ses compétences.



J'ai particulièrement apprécié l'inclusivité dans ce roman, la représentativité des relations qui ne sont pas hétérocentrées et des jumeaux au haut potentiel intellectuel qui ont leur mode de réflexion et de communication propre. Il se dégage beaucoup de tolérance et de lâcher prise sur les différences qui deviennent anecdotiques devant les moments partagés et la situation critique.



Une super découverte grâce à @hana_hojh

et je remercie @ph.pinel pour son envoi. Il s'agit d'un livre offert lors d'un concours mon avis est donc parfaitement subjectif, mais 100 % sincère.

BORIS de Philippe Pinel (Les éditions du net)

Une histoire qui mélange réalité cruelle et mythologie d’une manière osée. Les thèmes abordés reflètent le quotidien de personnes luttant contre la misère, très actuel et si injuste. Emploi précaire, logement minuscule et mal chauffé, espoir malgré tout de s’en sortir un jour. Notre Boris cumule les problèmes en étant à la fois au chômage et défiguré à cause d’une blessure de jeunesse. Pourtant il a fait des études qui auraient dû le mettre à l’abri. La malchance le poursuit. Ses parents l’ont mis à la rue et il peine à trouver sa place alors qu’il a du courage et qu’il met le peu d’argent qui lui reste en fin de mois de côté.

J’ai été sensible à ce tableau d’un gars en difficulté sociale et physique, très crédible. Va-t-il réussir ses rêves ?

Il y croit lorsqu’il tombe sur une offre d’emploi de gardien bricoleur. Son nom, Schneeghanns (qui voudrait dire oie blanche) ou son physique plaît à son futur employeur.

Le voilà à l’abri pour un moment dans une superbe propriété où il n’a pas grand-chose à faire à part de la présence, ce qui lui convient tout à fait. Il arpente les innombrables pièces et découvre une quantité d’oies de décoration ainsi que des personnages sortis de nulle part. Est-ce des hallucinations ou bien est-ce son imagination qui leur permettent de franchir l’espace-temps ? En particulier une femme ressemblant à une guerrière Hun, Léna apparaît et finit par prendre corps.

La tournure de l’histoire devient à la fin, paradoxale et intéressante.

J’ai vraiment aimé ce kaléidoscope déroutant dont l’issue peut surprendre car Boris est transformé en un être beau, compagnon d’une Léna vengeresse. Il devient le gardien du Ring et des oies de Léna.

J’admire l’architecture de ce roman, à la fois peinture sociale, voyage au pays des légendes et des rêves, vengeance froide à cause de chasseurs d’oies, puis délivrance finale.

Le ton employé, nerveux va droit au but. Il correspond à Boris et à ses différentes évolutions.

Cet auteur, Philippe Pinel, grâce à sa plume, ses idées, m’a tenue en haleine du début à la fin.


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