Comédies médicales de Philippe Vinard est édité chez Yovana collection voyages.
Je tiens tout d'abord à remercier Julien Poujol pour m'avoir proposée de découvrir ce texte, un texte où l'humour masque tant bien que mal les travers de l'Humanitaire avec un H majuscule.
Afrique, Tchad, dernières années du "règne " d' Hisssène Habré 1987/1990. Succession de chroniques au goût de vitriol.
Philippe Vinard, éminent professeur en économie de la santé , longtemps consultant en santé publique, se souvient et "assassine" .
Un regard cruel et sans concession sur tous ceux qui au nom de l'aide humanitaire vivent dans une bulle où ne sont admis que ceux qui leur ressemblent. Le petit monde de la coopération est passé au crible. Un texte qui ne peut pas laisser indifférent , la lecture de la méningitomanie m'a laissée sans voix , hasard ou prémonition?
Un voyage au Tchad surprenant et enrichissant.
Commenter  J’apprécie         200
Je remercie NetGalley et les éditions Yovana pour l’envoi de ce livre de Philippe Vinard, Les Sirènes de Kampuchéa, une série de récits très imprégnés du vécu de l'auteur au Cambodge dans les années 1985-1987, deux ans au cours desquels il fut l'un des cinq humanitaires français autorisés à résider au Kampuchéa.
Cette lecture est pour moi l’occasion de me plonger dans une période historique que je ne connais pas du tout ; j’ignorais que le Cambodge s’était appelé un temps, entre 1979 et 1989, la République populaire du Kampuchéa… C’est dire mon ignorance en la matière…
Le narrateur nous raconte à la première personne le quotidien d’une société marquée par la guérilla des Khmers rouges, par les absurdités d’un régime communiste bancal et par le poids de l’occupation vietnamienne. Il témoigne à la fois de la vie en huis clos dans le cercle bien-pensant des expatriés et de l’énergie déployée par les populations pour survivre à travers des tranches de vie romancées mais directement inspirées de faits et de personnages réels.
Tout de suite, on est frappé par la bureaucratie tatillonne, le flou administratif généralisé qui servent pourtant de cadre à l’action humanitaire. Si j’ai pu sourire devant l’ensemble des petits systèmes D et arrangements mis en œuvre, les fameux « rendez-vous par hasard », le « pouch » (sorte de valise diplomatique)… , j’ai été révoltée par les pertes de temps et de moyens dans une organisation qui peut prendre un marteau pilon pour écraser une mouche et laisser pourrir des situations dramatiques. L’auteur nous dépeint le Kampuchéa comme une sorte de Far West « où l’on pouvait s’enrichir vite et dilapider son argent sale », dans des relents de colonisation.
Les nouvelles insistent cependant toujours sur l’humain, les motivations avouées ou non des uns et des autres ; l’auteur se dévoile jusque dans son intimité à une « époque où l’homosexualité était aussi mal vue par les deux tendances communistes que par les humanitaires ».
J’ai apprécié sa tonalité d’autodérision, son analyse ironique et lucide des évènements, son décryptage des lois du marché humanitaire et de la langue de bois autour de « la sublime cristallisation de la réalité », « le volontarisme fébrile et brouillon » et les divers crêpages de chignons tous plus improductifs les uns que les autres. On le sent vraiment prisonnier d’un système mais désireux de bien faire, plein de bonne volonté et d’idéal, perdu dans des rouages qu’il ne maîtrise pas : « mon aide était donc soit chère et méconnue, soit économique mais clandestine ».
Comment faire de l’humanitaire en n’ayant que des contacts professionnels avec les autochtones ? En effet, pour les cambodgiens, recevoir des étrangers chez eux pouvait gravement les compromettre vis à vis du régime. Comment agir efficacement quand on ne peut pas sortir de Phnom Penh, quand la délivrance des autorisations pour se développer en province prend un temps fou, au bout d’une procédure longue et compliquée ? On nage en plein délire quand « chacun peut faire ce qu’il ne sait pas faire », quand les rivalités entre coopérants sont exacerbées…
L’écriture est fluide, facile à lire ; même s’il y a une progression dans l’ordre des nouvelles, une ouverture, le développement d’une réflexion, il n’y a pas vraiment de montée en puissance. Philippe Vinard a le ton de révéler une ambiance, par touches successives et imbriquées ; ainsi, certains personnages sont récurrents, d’autres disparaissent puis reviennent là où on ne les attendait pas. C’est assez photographique, détaillé, vivant et théâtral à la fois. Dans le dernier récit, il raconte avec pudeur son affection pour le peuple cambodgien, s’inventant une famille de cœur, se demandant ce qu’elle deviendra après son départ.
Naturellement, je me suis interrogée sur le titre de ce recueil, sur la nature des sirènes… La présentation du livres en parle en ces termes : « au Kampuchéa, on le découvre bien vite, la traditionnelle Sirène Dorée du palais royal cohabite avec les sirènes communistes des lendemains qui chantent, avec leurs cousines capitalistes qui attirent la population vers la société de consommation, et bien sûr avec la sirène hurlante qui sonne les alertes ».
Les sirènes sont aussi les femmes et les hommes qui évoluent dans cette étrange société, celles que le personnage de médecin général convoite et poursuit de ses assiduités par exemple, ceux dont le narrateur voudrait se rapprocher... Les protagonistes de ce livre vivent dans un vrai désert relationnel, toujours entre eux, sous surveillance, censurés, et les occasions de rencontrer l’amour sont rares, voire inexistantes.
Ce livre interroge sur les ambiguïtés de l’aide humanitaire et ces questionnements me paraissent toujours d’actualité. Quand Philippe Vinard parle du « cirque quotidien de l’aide humanitaire au Cambodge », de son rôle de bon samaritain mal défini dans un pays non reconnu pris dans une guerre fratricide, il nous place devant les répétitions de l’Histoire quand elle « bégaie » ou « radote » et surtout ne tire pas les leçons du passé.
J’ai apprécié la portée didactique des Sirènes de Kampuchéa ; j’aime quand un livre me pousse à faire quelques recherches personnelles, à prendre un atlas sous les yeux, à me renseigner sur un pan d’histoire.
Cette lecture est une excellente surprise.
#Lsdk #NetGalleyFrance
Commenter  J’apprécie         90
Sous l'époustouflante couverture de "Moucharabieh" vous attendent de non moins époustouflantes aventures. Dans tous les sens du terme ! « Ce qui arrive d'imprévu, de surprenant » ; « relation amoureuse passagère » et « entreprise dont l'issue est incertaine ».
Un narrateur omniscient nous permet de suivre tantôt Hervé, médecin, tantôt Arnaud, économiste de la santé, tantôt les deux, le temps d'une mission ou quand ils se retrouvent à Paris.
Du Yémen à la Tunisie, à Alexandrie, au Caire (où, fin 2011, l'un de nos héros se laisse séduire par un pieux musulman… sur le toit de la mosquée !), de l'Afghanistan au Soudan, (Khartoum, une belle ville où tout semble calme… en attendant les guerres civiles), nous partageons la vie professionnelle et sentimentale des deux larrons.
Les analyses sociologiques ou politiques sont riches, mais jamais pesantes. Enfin, peu importe l'orientation sexuelle du lecteur / de la lectrice : que vous soyez homo, hétéro, bisexuel(le) ou non binaire, « l'ardent aiguillon de la chair », les liaisons romantiques – donc dangereuses –, le dépit amoureux comme le regret de ce qui n'advint pas sont les choses du monde les mieux partagées. Mais pour panser les plaies, l'humour et l'amitié sont de précieux adjuvants !
Commenter  J’apprécie         30
Une description sans concession, ironique, moqueuse, parfois "vacharde" des expatriés quels qu'ils soient en Afrique.
Un regard froid, souvent assassin, sous couverture d'humour... un régal en particulier pour un "ancien africain"...
Commenter  J’apprécie         30
Philippe Vinard est iconoclaste, lucide, tendre et enjoué. L'image de l'humanitaire expatrié(e) au Kampuchéa en 1985-87 n'a que peu à voir avec nos souvenirs d'enfance, avec « Il est minuit, Docteur Schweitzer » (sur le coup de minuit, à Phnom Penh, on joue de bien d'autre(s) chose(s) que du piano, malgré le couvre-feu), peu à voir avec des icônes de type Mère Teresa. « le Kampuchéa (…) attirait une meute de conseillers, de tuteurs, de souteneurs techniques et quelques charognards ».
À Phnom Penh, on célèbre la « Journée de la Haine », destinée à rappeler les crimes des Khmers rouges et à honorer le nouveau régime – communiste… Chacun doit passer trois à six mois dans la jungle, à la frontière thaïlandaise, pour creuser une immense tranchée puis la garnir de mines. On ampute les blessés par mine d'une jambe ou d'un bras, parfois de deux membres à la fois ; on « réampute » quand le travail a été mal fait.
En attendant un impossible départ pour la France ou quelque autre paradis, les survivants de l'Histoire officielle sollicitent des humanitaires qu'ils protègent, espionnent, traduisent et guident l'accès à des biens pour eux hors d'atteinte : lunettes « couleur de thé », albums d'Astérix ou de Tintin, tomes manquants d'Alexandre Dumas, robe française de chez Dior. Inversement, pour tenter de mener à bien les programmes de santé ou les campagnes de vaccination, les agences de coopération créent une unité monétaire officieuse : le sac de ciment.
Philippe Vinard évoque l'horreur d'une plume alerte : il a appris à relativiser – comme ses hôtes cambodgiens. Mais il n'est ni blasé ni indifférent. Des personnages attachants traversent son récit, sur leurs pieds nus, en danseuse sur leur bicyclette trop grande, ou dans leur accoutrement officiel. Nombre de ses interlocuteurs disparaissent mystérieusement : Soka le guide, Soun, le fonctionnaire en blouse grise, Sarom, le jeune acteur, Thanh, l'officier viêtnamien, Monsieur Sok, le chauffeur… certains réapparaissent après quelques mois ; d'autres, jamais.
« Lors des grandes eaux, Phnom Penh apparaît comme une île au milieu d'étangs moirés et tachés de lotus mauves.» Pour voyager dans l'espace et l'histoire, plongez-vous dans ce livre… livrez-vous au chant des sirènes !
Commenter  J’apprécie         30
Philippe Vinard est un transfuge des étonnantes éditions YOVANA, où il a publié plusieurs livres dont j'ai rendu compte ici.
Avec MISTIGRIS (aux éditions des Quatre Seigneurs), il nous plonge tout vifs dans sa propre parentèle. Quelle famille n'est pas déjantée, bancale, phobique, schizo, parano (ou particulièrement cachottière) ?! Celle-ci ne fait pas exception à la règle : un grand-père issu de la bourgeoisie protestante du Midi, prof en Khâgne, une mère qui, refusant d'être professeur, s'inscrit à Femme Sec (La Femme Secrétaire) ! Trois enfants qui, chaque automne, la regardent partir pour l'hôpital, conduite par le père, car au moment où les feuilles tombent, elle tombe elle aussi en dépression, jusqu'à ce qu'elle refile ce mistigri, cette mauvaise carte, à son mari.
Lui, donc, le père, qui en vertu de la règle des vases communicants, se trouve mal quand son épouse va mieux, et dont le corps devient « un hall de gare de maladies diverses » pendant trente ans… sa cécité disparaît après son entrée en maison de retraite, mais à quoi bon revenir en arrière, il y reste.
Il faut dire qu'entre-temps son fils aîné, qui étouffe, a défoncé à la pioche la cheminée de marbre pour sortir de la maison, un soir où il ne trouvait plus la porte… la fois suivante, il a essayé de sectionner à coups de hache la rampe de l'escalier ; quelques semaines plus tard, il a brûlé les meubles du salon au milieu de la pièce ; puis c'est son père qu'il a attaqué à la hache. Trois jours d'hôpital pour le père, trois mois d'internement pour le fils. A la sortie, tentatives de plongeons du haut de la tour Eiffel, mais « à cause de ces foutus filets », il en faut trois pour réussir enfin.
Chez le fils cadet, c'est la paralysie qui est réversible. Le syndrome de l'escalier est là aussi : tantôt il le descend, vêtu d'une robe à crinoline, tantôt il doit emprunter dans l'obscurité, mandé par son grand-père, « un terrible escalier, à peine éclairé par un hublot », malgré sa peur… Plus tard, il s'établira aux antipodes, et pratiquera, outre le théâtre, « le rire qui chasse les mistigris ».
Quant à la fille, elle possède un secret… et un mistigri, qu'elle garde jalousement !
Je vous laisse découvrir de quel lieu original cette famille fait au lecteur ses confidences croisées, pleines de sincérité, de tendresse et d'humour.
Commenter  J’apprécie         24
Philippe Vinard est passé de l'Asie à l'Afrique, du Kampuchéa au Tchad, des années 1985-1987 aux années 1987-1991 et de l'art humanitaire artisanal à la bureaucratie solidement charpentée (comme certains de ses pratiquants – et même de ses pratiquantes). Il a conservé sa plume acérée. Ah, observer le Dr Clystère, pardon, Kleester en action, quelle joie ! Et même si je suis plus sensible aux chroniques asiatiques (Les Sirènes du Kampuchéa) qu'aux fresques africaines, comment ne pas avoir la tentation d'emboîter le pas au Dr Kool, adepte de la "Soft coopération" ?!
Les formules de l'auteur sont toujours aussi percutantes : "Un médecin questionne, un chirurgien sectionne et un urgentologue sélectionne" ; "Il est tout aussi difficile de mettre en marche la locomotive administrative que de l'arrêter"...
L'assistance technique réserve bien des surprises : la conjugalité médicale n'a rien à voir avec une vie de couple conventionnelle, l'auteur désigne sous ce vocable l'attelage formé par un médecin-chef dépendant du Ministère local et un médecin homologue européen. Attelage qui, pour notre plus grand divertissement, tire parfois à hue et à dia.
La carte du Tendre tchadienne voit évoluer des héros qui se prennent de passion les uns pour les autres, mais aussi des personnages plus étonnants : homme amoureux d'un fleuve, de ses insectes et de ses crapauds ; comptable éprise, plutôt que de l'un ou l'autre de ses collègues, de sa photocopieuse ; hauts fonctionnaires tour à tour hésitants et entreprenants, en matière de séduction. On y trouve de vieux hôtels coloniaux nationalisés et déchus, et un "Pavillon de l'urgence", baptisé ainsi "comme celui de l'Amour dans un jardin chinois"...
Je maintiens que les livres de Philippe devraient être une lecture obligatoire, pour tout jeune coopérant ou humanitaire sur le départ (ou sur le retour !).
Commenter  J’apprécie         20
Un récit qui prend place entre 85 et 87 durant la mission humanitaire de l'auteur au Cambodge (qui a changé de nom suite à l'invasion vietnamienne).
Nous voici en plein communisme, dans les méandres d'un pays qui se reconstruit, dirigé par des khmers repantis, avec une culture riche qui est mise sous couvert.
Une vraie découverte qui mêrite le détour
Si je mets 3 étoiles seulement c'est parce que je ne suis pas adepte des récits mais plutôt des romans
Commenter  J’apprécie         20
Un ouvrage fascinant, dépaysant et très original pour moi qui ne connaît pas bien le Cambodge et son histoire. Des thématiques fortes, un style fluide et beaucoup d’humanité dans ce récit parfois ironique. Les difficultés des organisations humanitaires dans ce contexte communiste sont retracées dans des chapitres consacrés à divers aspects de la vie quotidienne. Une découverte d’un passé mouvementé mais aussi d’un pays qui ne peut laisser de marbre.
Un récit captivant lu d’une traite que je vous recommande vivement !
Commenter  J’apprécie         20
« Qu'allait-il donc faire dans le Drakensberg ? » On se le demande, et on se demande même, lorsqu'on est aussi ignare que moi, où se trouve le Drakensberg, en contemplant la couverture joliment fardée d'ocre du livre de Philippe Vinard. L'avant-propos nous donne heureusement la réponse : cette chaîne de montagnes «marque la frontière du Lesotho, un pays grand comme quatre départements français et entièrement enclavé en Afrique du Sud».
Ce livre est une histoire de frontières, poreuses, élastiques… nous traversons les époques, avec les aventures de plusieurs générations (beaucoup d'ethnologues, de missionnaires, d'écrivains, protestants pour la plupart) ; nous suivons des lignes imaginaires s'étirant depuis les Cévennes jusqu'à l'Afrique du Sud et à ce minuscule Lesotho, qui rayonne comme un aimant ou un diamant. Nous franchissons parfois la démarcation entre l'hypothèse et la réalité. Philippe Vinard nous conduit par le bout du nez, au coeur d'un triple mystère. Qui était cet adolescent dont le corps dissimulé sous une bâche, couché sur une table de billard au centre d'un salon, ruisselait jusque sur le tapis, dans les souvenirs de sa mère ? Quel secret cache son jeune correspondant, à peine entrevu, insistant pendant des mois jusqu'à le convaincre de le rejoindre dans le Drakensberg, où il veut lui confier une mission – qui n'a rien de religieux ? Qu'en est-il de l'empoisonnement, naguère, d'un membre éminent de la communauté protestante, un pasteur suisse établi au Lesotho ?
Les corps, les cendres, les urnes voyagent aussi, de jardins en cimetières, et on enterre la grand-tante, anthropologue, « Madame l'éternelle », sur deux continents.
La plume de Philippe Vinard célèbre les horizons bleutés, les grottes peintes, puis nous ramène, tous mystères éclaircis, dans les Cévennes, « ce pays si riche en pierres et en hommes ». Certains massifs de Corrèze «sont spécialisés dans la fabrication de ministres», nous rappelle-t-il. « Ici, à Valleraugue, nous produisons des anthropologues ! ». Lui, il a produit un épatant récit.
Commenter  J’apprécie         13
Les Sirènes du Kampuchéa nous plonge dans la reconstruction du Cambodge après le régime douloureux des Kmers rouge. A travers des tranches de vies, le récit questionne : Quelle place prend l’humanitaire dans les pays éprouvés? Quelles réelles possibilités humanistes a-t-elle ? Les missions humanitaires sont-elles toujours appropriées et/ou bénéfiques ?
Avec esprit et recul l’auteur nous compte les deux années (1985/1987) de sa présence au Cambodge et les tentatives de restauration d’un pays déchiré.
Commenter  J’apprécie         10
Après les Khmers Rouges place aux ONG et à la reconstruction du pays. L’auteur, un des cinq humanitaires français autorisé à travailler sur place va rester deux ans pour tenter d’améliorer la situation et le sort des habitants. Témoignage tardif (1985-1987) mais qu’on suppose applicable à bien des missions d’aujourd’hui. J’ai aimé les petites histoires que Philippe Vinard raconte avec verve et ironie. Rencontres entre celui qui plein de bonne volonté tente de recoller les morceaux et quelques cambodgiens, fonctionnaires, militaires, guide ou personnel médical, rencontres avec des humanitaires aussi dont les agissements peuvent être surprenants. Dans un pays communiste, pas encore pacifié et occupé par les vietnamiens les trafics et les combines sont une manière d’avancer et de s’en sortir mieux. Que peut un seul homme ? L’auteur nous fait partager ses joies, son enthousiasme et aussi ses désenchantements. Un livre à lire pour savoir comment fonctionne les opérations humanitaires.
Commenter  J’apprécie         10
Je l'ai découvert lors d'un festival dans les Cévennes .
Ce livre est édité par un éditeur indépendant les editions yovana à Montpellier. 100% Français.
Philippe vinard nous raconte sous forme de nouvelles son aventure au Tchad en tant que consultant médical auprès des ONG .
Ces nouvelles sont caustiques , nous montre l'envers du décor des ONG. Que se soit les nouveaux arrivants ou les plus anciens tout le monde en prend pour son grade avec beaucoup d'humour et d'humanité.
Une très belle découverte.
Commenter  J’apprécie         00
Les familles vues de l'intérieur sont toujours bien plus étonnantes, bouleversantes et dérangeantes que les images lisses et fades qu'elles essayent de donner. Celle de Philippe Vinard est magistralement ordinaire et romanesque ! À moins que ce ne soit le style très incisif, à la fois détaché et hyper-impliqué, de l'auteur qui fasse le grand charme de ce récit écrit à cinq voix. À lire !
Commenter  J’apprécie         00