Par l’un de ces détours ironiques dont est coutumier le destin, elle avait également hérité à sa naissance le don de guérison : sa compréhension instinctive de la physiologie et de la psychologie humaines s’associait à sa connaissance des plantes pour lui permettre de soulager la plupart des maux des hommes et des femmes qui venaient consulter. La vie l’avait condamnée à soigner ses contemporains tout en lui infligeant un mal contre lequel il n’existait aucun remède.