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Critiques de Pierre Davoli (13)
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Nos plus grandes histoires policières, tome 35

Il est beau, il est tout frais, il contient six histoires cette fois vraiment policières puisque l'on n'y compte qu'un seul thriller, le 35e volume de la série de recueils « Nos plus grandes histoires policières » est arrivé et il est TRÈS BON.



Quatre des nouvelles sont « vintage », datant de 1979 à 82, mais pour peu, on ne s'en rendrait même pas compte si l'on ne nous le disait pas.



« Par esprit de vengeance » d'Alix Darlain, c'est le bon vieux meurtre en huis-clos. On suit le déroulement progressif de l'enquête d'une fausse piste à l'autre. C'est simple et rapide, mais bien mené.



« En milieu hostile » est une des deux histoires contemporaines et le seul thriller du volume. Mais thriller inhabituel, au premier abord davantage axé sur la survie. Avec moult détails, on s'y croirait, on partage la galère de Sandra au fond de sa crevasse... Et comme souvent avec Pierre Davoli, le plot twist des dernières lignes est absolument redoutable. Si vous cherchiez une raison pour acquérir ce volume, ne cherchez plus, vous l'avez !



« Qui est le corbeau ? » suit la quête de vérité de Pierrette à propos de la mort de sa sœur. Une intrigue moins simple qu'il n'y paraît, même si l'élément-clé permettant de dénouer l'affaire lui tombe un peu trop facilement dans les mains. Qu'importe, on se laisse balader au fil de ses découvertes !



« Le diable aussi » peine un peu à démarrer, et la quête de réponses de Pascal apparaît un peu capillotractée... C'est un peu gros, peu crédible. Ça se lit, mais c'est tout...



« OH CHOUETTE, UNE HISTOIRE DE LOUIS-JEAN LAPLACE !!! » Voilà. C'est vous dire si j'aime sa plume. L'auteur nous embarque cette fois dans le milieu du cirque, dans une enquête où tout le monde est suspect. Vingt pages au rythme parfait, où l'on ne sait plus quoi penser, et où la vérité se dessine petit à petit au fil des nouveaux éléments.

Vraiment, si quelqu'un de chez Nous Deux tombe sur ces lignes, sortez-nous un grooooos recueil consacré à l'auteur, il le mérite.



« Trop de morts suspectes » dans une maison de retraite... Si l'on devine d'entrée de jeu qu'il est question de récupérer les sous des petits vieux, qui et comment, c'est une autre histoire ! Les résidents sont drôles et attachants, apportant une fantaisie bienvenue à cette enquête certes classique, mais bien ficelée.



Vous l'aurez compris, ces petites enquêtes n'ont parfois rien à envier aux grandes. C'est encore disponible pour quelques jours (après, il faudra compter sur l'occasion et les boîtes à livres), alors n'hésitez pas à vous laisser tenter !
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Nos plus grandes histoires policières, tome 28

Un petit recueil paru en mars dernier, résolument orienté thriller avec quatre histoires sur six, toutes plutôt récentes (de 2013 à 2019).



Ce sont toutefois deux polars qui ouvrent l'ouvrage. Dans« Rendez-vous dangereux » de Patricia Jadoul, un policier traque un violeur à l'aide du journal intime de la victime, tout en s'éprenant d'elle à travers ses mots et prenant soin de son chat. Une histoire somme toute assez douce, où l'on apprend, nous aussi, à connaître Valérie, sa façon de penser, sa vie. L'une des meilleures histoires du livre !

« Meurtre en plein ciel » est une affaire encore plus glauque, où les forces de l'ordre tentent de retrouver le meurtrier d'un pédophile. Histoire cependant un peu plus convenue, puisque l'on suit le coupable idéal, mais qui ne l'est pas...



Avec « Mortelles intrigues au Royal-Tennis », on découvre un croqueur de diamants prêt à tout. Une chose est sûre, on ne voit vraiment pas la fin venir ! Gérard Morel est définitivement une valeur sûre. « L'oiseau de malheur » met en scène la froide vengeance d'une femme trompée, mais cette fois, le twist final se veut prévisible. Ce qui n'empêche pas l'ambiance d'être au rendez-vous, la peur de Maud d'être démasquée suintant à travers les pages du livre.



Mais c'est vraiment « Mal acquis ne profite jamais » qui constitue le petit joyau du recueil, où l'on accompagne une otage dans son calvaire. Le suspense est clairement là, c'est un régal de bout en bout. J'avais déjà lu d'autres nouvelles de Paola Cécilia Lanzi, mais celle-ci est de loin la meilleure d'entre elles !



Enfin, « Effrayantes confidences » reprend le scénario certes classique, mais toujours efficace, de l'auditeur malsain à la radio. On a connu la plume de Pierre Davoli plus accrocheuse, même si sa maîtrise de l'angoisse et du malaise est toujours au rendez-vous.



Six histoires plutôt bonnes (bien que deux sortent clairement du lot), sans aucun véritable maillon faible.
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Nos plus grandes histoires policières, tome 25

25e opus de « Nos plus grandes histoires policières », le présent ouvrage penche davantage vers le thriller, seuls deux des récits tombant véritablement dans le policier.



« Au cœur de la haine » place en effet une jeune femme à la merci de proches ô combien toxiques (dans tous les sens du terme...) tandis que « Comme dans un film », la meilleure des nouvelles du livre, voit un homme pris en otage par un jeune délinquant paumé réfugié chez lui. Une histoire très chouette, pleine de suspense et dépourvue de manichéisme, avec deux protagonistes très intéressants.



Carton rouge en revanche pour « Un engrenage diabolique » : déjà que les histoires ayant pour cadre la psychiatrie sont un terrain assez casse-margoulette, mais confondre schizophrénie et dédoublement de personnalité, ça ne passe pas. Le seul truc de réaliste là-dedans, c'est l'abrutissement par les médocs.



« La valse oubliée » est une des deux histoires purement polar du livre, où une employée de maison mène l'enquête suite à la mort de ses employeurs, quitte à plonger dans leur passé. On a même droit à quelques fausses pistes et le dénouement est vraiment inattendu. Une très bonne surprise ! Il en va de même pour « A un détail près » qui possède également une chouette ambiance et nous surprend à mi-chemin. Et tant pis si la chute, elle, est aisément prévisible.



Enfin, « Une coupable trop parfaite », second polar du livre, fait plus dans la reconstitution chaotique. L'histoire est plutôt intéressante en elle-même, mais la narration n'aide pas à accrocher. Un peu dommage.



Avec trois très bonnes histoires, une sympathique, une bof et une bien en dessous du reste, le bilan reste, globalement, positif bien qu'inégal. Ceci dit, pour les amateurs de romans noirs en quête d'une courte lecture pour une soirée ou quelques heures à la plage, ce petit recueil fera très bien le job.

(Il est actuellement en vente au moment où je tape ces lignes)
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Nos plus grandes histoires policières, tome 32

Avec ce 32e volume, la série « Nos plus grandes histoires policières » passe au format poche, le même que pour les romans et les recueils sexy de l'éditeur (légèrement plus petit qu'un poche standard donc). Le contenu, lui, ne change pas : six histoires précédemment parues dans le magazine Nous Deux. Cette fois, cinq des histoires sont ou penchent clairement vers le thriller, tandis que celle qui reste ne peut être réellement nommée polar. Trois sont récentes, trois vintage, mais à une exception, ça ne se sent absolument pas. Et plus important, ce volume est un sacré bon cru.



« Un scénario infernal », c'est du pur Pierre Davoli, avec un suspense redoutablement efficace et un plot twist amené de façon subtile. Certes, on le sent venir, mais dans le fond peu importe : ça se lit très bien.



« L'étrange maison » est l'un des deux textes qui justifient à eux seuls l'achat. Une ruine « banale », une tension croissante, un beau, mystérieux voir inquiétant voisin... et l'on ne devine pas une seconde la fin. Ça n'a pas pris une ride depuis 1980 et c'est un régal absolu.



« Le meilleur détective de Londres » est la fameuse histoire pas thriller et dont on sent l'âge, avec pour protagonistes un couple de bourgeois qui se vouvoie... Le suspense y est tout relatif, mais néanmoins présent, donnant à cette histoire sa place au sein du recueil.



« Une proposition irrésistible » est peut-être le texte le plus prévisible, mais se retrouver du côté « du méchant » a quelque chose de jubilatoire et l'autrice conclut son récit de façon parfaite.



Mais c'est bien « Le parapluie et la poupée » qui mérite qu'on s'y attarde, avec un scénario bieeeeen plus complexe que dans la plupart des histoires de ce format, du danger, de l'action, et le tout sans la moindre précipitation. Ça se savoure comme un bon thé (ou vin, selon vos préférences), et là encore, on ne se doute pas que ça date de 1979 !



« Mortel amour » conclut le recueil avec une chanteuse qui n'a pas l'esprit tranquille suivie par un homme mystérieux... On se doute un peu de la conclusion, mais là encore, le suspense est très bien maintenu.



Clairement, un recueil sans aucun mauvais texte, avec même deux excellents, parfait pour une courte lecture légère mais aux ambiances aussi variées qu'efficaces. C'est en vente pour encore quelques jours, foncez !
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Nos plus grandes histoires policières, tome 31

Ce 31e volume d'histoires noir et polar issues issues de vieux numéros de Nous Deux réunit trois histoires vintage et trois récentes, comprenant cinq thrillers et une histoire de détective traditionnelle. Et autant le dire direct : c'est du très très bon cru, peut-être le meilleur tome que j'ai lu jusqu'ici !



« Le moulin des Mal-Mariés » n'est pourtant pas la meilleure histoire de l'habituellement très bon Gérard Morel, avec un rythme plutôt lent et un protagoniste (volontairement) antipathique qui n'aide pas. Même si le résumé n'avait pas en plus gâché le twist final, les trop gros indices parsemés dans le texte y suffiraient. Bref, le maillon faible du recueil.



« Une étrange impression » ne trahit absolument pas son âge (1979, ce qui en fait le texte le plus ancien ici). Une grande demeure vide, un orage, des petits détails qui clochent, une atmosphère angoissante... et un chat adorable : c'est peut-être du classique dans le genre, mais c'est incroyablement bien écrit, rythmé et efficace, perpétuant dignement la lignée des meilleurs romans gothiques, version sud de la France. Un coup de cœur !



« La lettre » n'est pas le récit le plus palpitant, mais cette histoire de prof aux prises avec une élève récalcitrante n'a, là encore, pas pris une ride depuis 1981. Lucie est une « bonne prof », compréhensive, qui pense aux intérêts de son élève malgré leurs rapports plus que tendus, et bien qu'elle la soupçonne du pire ! Une protagoniste attachante, qui compense le dénouement un peu plat.



Avec « Le silence des condors », Pierre Davoli nous emmène dans les grands espaces du Pérou, sur les traces des majestueux oiseaux. Le côté thriller est discret, presque plus suggéré qu'autre chose et... c'est ce qui fait toute l'efficacité de cette histoire, tout en lui apportant une touche originale ! Car crime il y a...



« Comme une intuition » possède de nombreux points communs avec « Le moulin des Mal-Mariés » : un mari commanditant le meurtre de sa femme, une narration un peu lourde... mais ici, la conclusion est totalement inattendue !



Pour finir, « Un ennemi du doute », seul polar du recueil, nous emmène en compagnie d'un détective traditionnel, pour une enquête certes classique, mais bien troussée. Là encore, le texte, daté de 1981, n'a pas vieilli d'un poil et on pardonnera facilement la fin trop facile.



Si comme dans tout recueil certains textes sont moins bons que d'autres, rien que pour deux des histoires vintage et les paysages péruviens, ce 31e volume mérite franchement le coup d’œil. Plus dispo en neuf depuis longtemps, vous pouvez néanmoins espérer tomber dessus d'occasion.
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Nos plus grandes histoires policières, tome 30

Les recueils « noir » de Nous Deux sont leurs plus rapides à lire, avec de grands caractères et une présentation très aérée. Mais quand même. Quand tu galères depuis des semaines niveau lecture, ça fait bizarre de terminer dans la soirée le bouquin que tu as commencé à midi. Mais bon, j'attendais le toubib et il est plus facile de laisser un livre en plan qu'un jeu vidéo. Finalement, il n'a pas pu passer hier, mais ceci est une autre histoire.



En parlant d'histoire, les six qui composent ce recueil sont pour moitié vintage (deux de 1980 et un de 1978), moitié contemporaines (deux de 2014, un de 2018).



« La maison des trois perroquets », commence l'ouvrage de fort belle manière, avec une atmosphère pesante, un cadre original et des personnages qui ne le sont pas moins. La conclusion ne surprend qu'à moitié, mais fait pourtant son petit effet. Il faut dire que Gérard Morel possède un vrai talent de conteur.



A l'inverse, « Une histoire d'avocat » s'éparpille un peu dans tous les sens, avec un narrateur qui court à droite et à gauche sans qu'on ne comprenne vraiment pourquoi, et une narration assez molle. Quand au plot twist final, il s'avère pour le moins capillotracté... Bref, le texte de Christopher est celui qui, de tout le livre, m'a le moins convaincu.



« On l'avait pourtant prévenu » narre l'histoire d'un homme voulant piéger sa femme adultère. Impossible pourtant de compatir avec lui, tant ses manœuvres et sa volonté de se venger le rendent antipathique. Quand à la fin, elle est un peu trop expédiée.



« A pas de géant » présente là encore une histoire d'adultère à venger, mais cette fois, c'est une réussite ! Non seulement l'ambiance est au rendez-vous, avec du suspense et des rebondissements qu'on ne voit pas venir, mais le mystère demeure opaque jusqu'à la toute fin. C'est redoutablement bien construit, et bien écrit. Une chose est sûre, j'espère que Nous Deux nous ressortira d'autres textes de Fabien Bertaux ! Sans hésiter la meilleure histoire du recueil, qui apporte un point bonus à la note!



Avec « Hors d'état de nuire », Pierre Davoli nous offre ce qu'il sait faire de mieux : du suspense qui prend aux tripes. La peur de Maria sur un plateau. Du doute. S'est-elle trompée, ou bien est-elle vraiment en danger, là, tout de suite ? Dommage que la conclusion n'aille pas vraiment jusqu'au bout et donne un effet soufflé qui retombe.



« Un cadavre sur le seuil » termine l'ouvrage de façon plus classique, mais ce petit polar à l'ancienne se lit très bien, et la petite originalité de l'histoire lui donne une certaine fraîcheur. Une bonne pioche !



Résolument orienté thriller, ce trentième volume de « Nos plus grandes histoires policières » propose une majorité de bons, voire très bons textes. « A pas de géant » justifie même largement l'achat, même si « La maison des trois perroquets » et « Hors d'état de nuire » le pourraient presque. Quant à « Un cadavre sur le seuil », c'est le petit bonus sympathique (l'histoire, pas le cadavre, hein !). Idéal pour une lecture de plage.

C'est en vente pour encore deux semaines (moins un jour), comme toujours à petit prix en plus du magazine (5€ le tout) donc n'hésitez pas à vous laisser tenter.
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Nos plus grandes histoires policières, tome 29

Petit recueil par l'épaisseur certes, ce 29e opus de « Nos plus grandes histoires policières » a en effet tout d'un grand, et surtout par la qualité de ses histoires, au nombre de six, d'une vingtaine de pages chacune.



« Crime sans cadavre » ne laisse pas vraiment transparaître son âge, mis à part la mention de cabine téléphonique. Une histoire certes classique dans le fond mais fort bien menée, et dont le narrateur, commissaire de son état, ne manque pas d'humour. On a même droit à quelques rebondissements et fausses pistes ! Bref, Hélène Simart nous offre une excellente nouvelle.



Point de fantastique dans « Meurtres dans un château hanté », mais une ambiance à la Cluedo dans une vieille demeure écossaise, où l'affaire nous est narrée de l'intérieur par un majordome aussi malin qu'indiscret. La chute de l'histoire est remarquablement tordue et bien ficelée. Un régal !



Après deux polars, place au thriller avec « La rescapée », où le suspense compense une plume tantôt un peu molle, tantôt un peu lourde. L'ensemble se veut très prévisible, un peu fade (surtout après les deux coups de cœur précédents), même si ça n'est pas mauvais non plus.



« Sans remords » instaure un délicieux malaise ; aucun des protagonistes n'est là pour pour être attachant, c'est noir, c'est glauque, involontairement drôle, aussi. On se doute de certains rebondissements mais pas de tout, et de la fin encore moins ! Des crapules qu'on adore détester.



Dommage que « Le mauvais numéro » spoile le principal plot twist de l'histoire dès son titre, car sinon, l'on ne devinerait jamais ce qui attend Helena, voleuse croqueuse d'hommes de son état. Un personnage principal original, plus nuancé qu'il n'y paraît. Pas la meilleure histoire de Pierre Davoli lue jusqu'à présent, mais tout de même très agréable à lire, et la chute est parfaite.



Surprise avec « Le silence de la peur », qui nous fait carrément basculer dans la SF ! Si l'atmosphère du début est très réussie, le reste se contente de suivre à la lettre une recette de base sans le moindre assaisonnement. Bref, ça se lit, mais c'est banal à en pleurer. Dommage.



Au final, ce « Nos plus grandes histoires policières » 29e du nom est tout de même un sacré bon cru, avec des textes bien choisis qui méritent tous d'être (re)découverts.
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8 nouvelles érotiques inédites, tome 17

Environ trois mois après le recueil coquinou précédent, nous revoilà avec 8 nouvelles érotiques inédites (dix-septième opus). Et comme on ne change pas une équipe qui gagne, on retrouve presque les mêmes plumes, Gérard Morel et Lou Le Duaux laissant leurs places à Gaëlle Bouix et Géraldine Bindi.



Une nouvelle fois, on trouve un peu de tout dans cette anthologie, depuis la romance teintée d'érotisme au sexe pur. De quoi contenter un peu tout le monde, même si, comme souvent, tous les textes ne se valent pas (et que les goûts de chacun pourront grandement influencer l'appréciation ou non d'une histoire). Au menu pour moi, un énorme coup de cœur, deux très bons moments, deux « sympas », un « bof »... et deux gros flops.



Afin de terminer avec le positif, commençons par parler des flops avec « L'invité surprise », où une femme se met à baver sur le parfait inconnu ramené par sa sœur, quitte à soudain détester son mari et se montrer odieuse envers lui alors qu'il n'a absolument rien fait de mal. Rien d'émoustillant là-dedans, mais des nerfs en pelote tout du long. Autre héroïne insupportable, celle d'« Une troublante performance », qui non seulement passe sa vie à fantasmer sur le meilleur ami gay avec lequel elle n'a aucune chance, mais se montre également d'une jalousie maladive envers toutes les personnes qui l'approchent, aussi bien hommes que femmes ! Palme d'or de l'« amie » toxique largement accordée ! Et bien qu'il soit question de salon de l'érotisme et de spectacle de bondage, la scène de sexe (pas avec le meilleur ami gay, rassurez-vous) tombe comme un cheveu sur la soupe et s'avère bien fade.

Dans la rubrique « bof », « L'amant magicien » contenait pourtant de bonnes idées, mais souffre d'un côté très « résumé » qui gâche un peu l'ambiance. On avait pourtant droit à de l'exhibitionnisme et un peu de libertinage, sans jamais aller très loin, ni jamais tomber dans le vulgaire. Mais les personnages changent d'avis comme des girouettes. Enfin, à vous de voir si les histoires d'adultère vous dérangent ou pas...



Côté sympa, on a « L'inconnu magnifique », où il est question, comme le titre l'indique, de sexe entre inconnus. Mais on a quand même affaire à du Pierre Davoli ! L'auteur a pris le temps de bien poser le cadre de son histoire, amenant étape après étape son héroïne au point culminant de l'histoire (et du plaisir), sans oublier de souligner auparavant le décor artistique. Du bonus, mais dans une histoire aussi courte, c'est une sacrée réussite. « Le désir, l'après-midi » fait réellement monter la température, avec un (pas si) « vieux » couple très sensible à la chaleur ambiante... Si l'on appréciera la présence de deux héroïnes bi, il faut avouer que Chloé a surtout un rôle de faire-valoir... Elle méritait mieux, car, en l'état, c'était plus chaud avant qu'elle n'arrive.



Mais il y a aussi de bonnes histoires là-dedans ! « Premiers flocons » tout d'abord, où les inséparables William Tinchant et Karine Géhin nous présentent dans la bonne humeur deux couples d'amis d'humeur câline. On a le temps de découvrir les personnages, l'érotisme arrive de façon très efficace, explorant le voyeurisme avec pudeur (si si, c'est possible !). Sans oublier la chute de l'histoire, que l'on referme sur un sourire. De quoi donner envie de feu de cheminée en plein mois de Mai... ah zut, j'ai pas de cheminée.

En commençant « Juste après la sortie de secours », j'ai eu du mal à accrocher à la narration un peu saccadée, un peu lourde, nous présentant presque le CV de son héroïne. Et pourtant ! Qu'elle est mignonne, cette petite romance au travail, entre la caissière et l'ouvrier venu poser un portique de sécurité ! Non seulement le côté professionnel est bien présent et donne un vrai cadre au récit, mais en plus Magali et Manu sont ADORABLES. Alors oui, on n'accrochera peut-être pas au côté très « à l'arrache » de la scène de sexe, mais ça reste cohérent avec le contexte et ça n'en reste pas moins doux comme un chamallow !



Enfin, Marie-Agnès Lovelace a encore frappé. Mais si, souvenez-vous, l'histoire de la raclette ! Eh bien, « Le professeur charmeur », c'est encore plus drôle, encore plus osé, encore plus sexy ; elle arrive quand même à t'arracher un fou rire pendant que les persos sont en pleine partie de jambes en l'air. Majeurs et vaccinés, les persos, que l'autrice nous permet de connaître un peu avant de nous offrir une scène de sexe absolument géniale, où le contexte, habilement utilisé, devient un jeu de rôle aussi brûlant qu'hilarant. Rien que pour cette histoire, ça vaut le coup d'acheter le livre (encore disponible pour quelques jours au moment où j'écris ces lignes).



Malgré deux couacs, le bilan est donc globalement positif, avec de la variété dans les fantasmes !
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8 nouvelles érotiques inédites, tome 15

Un recueil de nouvelles qui paye pas trop de mine. Je m'attendais à de l'érotisme, mais... j'ai été laissée de marbres par les différentes histoires.

Je n'ai pas été emballée plus que ça.

Bien sûr ce sont des nouvelles... néanmoins, certaines n'avait à mes yeux pas un grand intérêt littéraire.
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8 nouvelles érotiques inédites, tome 15

A l'instar de l'opus précédent, ce quinzième « 8 nouvelles érotiques inédites » offre de la variété tant dans les situations que les personnages, en plus de proposer des histoires de saison.



Entre Bastien et Julia qui découvrent l'échangisme sur la Costa Brava, le voisin de wagon de Sonia qui tombe la chemise pour arriver frais à son entretien d'embauche, Camille qui profite de l'été en Bretagne puis Julie et ses copines qui font la même chose en Provence, le recueil sent bon les vacances... et pas que. Côté érotisme, il y a du très explicite, du sexy... et du presque sage, « Un étrange rituel » par Pierre Davoli (dont la plume est d'ailleurs sacrément chouette) ne comportant aucune scène de sexe directement décrite, tout étant dans la suggestion et le contexte. Les protagonistes des différentes nouvelles sont de toutes les tranches d'âge, de la vingtaine à la cinquantaine. Et, pour une fois, ne sont pas tous hétéro, Marie-Caroline dans « Un soir sur la Costa Brava » étant ouvertement bi, et Julie dans « Le baiser d'Elsa » se découvrant l'être. Quant à l'héroïne sans nom de « Quelle chaleur ! », c'est en solo qu'elle nous offre la nouvelle la plus chaude du livre.

Globalement, l'ambiance s'avère plutôt légère dans la majorité des nouvelles, même si elle se révèle parfois plus amère, notamment dans « La danse de Salomé », où l'on comprend tout de suite, à travers le discours énamouré de Jennifer, à quel genre de prédateur elle a affaire. Mais scénario plus sombre ne veut pas dire moins réussi, la conclusion étant tout simplement parfaite.



Oscillant entre romantica et érotica pure, « 8 nouvelles érotiques inédites », 15e du nom, s'avère une petite lecture estivale sympathique.
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Nos plus grandes histoires policières, tome 36

Dans ce trente-sixième tome de « Nos plus grandes histoires policières », ce sont quatre thrillers et et deux polars qui nous attendent, datées de 1962 à 2018. Dans les faits, seules deux histoires sont contemporaines, mais de toutes façons, le reste n'a tellement pas vieilli qu'on ne s'en rendrait pas forcément compte si l'on ne nous donnait pas l'information.



« La meute de la mort » a des accents de roman gothique, avec une vieille maison, des proches hostiles et... une grand-mère absolument fabuleuse. Si l'intrigue reste convenue, Christopher parvient tout de même à surprendre agréablement, là où l'on ne s'y attendait pas.



« Un chantage immonde » n'est pas la meilleure histoire de Pierre Davoli. Peut-être parce que l'héroïne inspire tout sauf l'empathie, et même de moins en moins au fil du récit... Des personnages détestables qui se font des crasses, et puis c'est tout.



A l'inverse, « Le trésor des templiers » est une mini-pépite, c'est LA nouvelle pour laquelle le recueil vaut le coup ! Deux détectives se retrouvent embarqués dans une chasse au trésor... Un soupçon de mystère, quelques péripéties, une fin que l'on ne voit pas venir, un ton sacrément moderne pour l'époque... le tout en à peine vingt pages. Coup de cœur !



Louis-Jean Laplace est une valeur sûre, vous savez à quel point j'aime ses polars. Pourtant, cette fois, l'intrigue qu'il nous propose est certes bien construite, mais très classique et moins mouvementée qu'à l'accoutumée. Ça se dévore tout de même comme un bon téléfilm, et ça en a la saveur.



« Rendez-vous à minuit », dont on ignore l'auteurice, est clairement le maillon faible du livre. Non seulement le protagoniste n'est VRAIMENT pas malin, mais les situations dans lesquelles il se fourre tout seul ont une crédibilité en dessous de zéro. Sans parler de la conclusion absurde... Non, vraiment, grotesque et capillotracté d'un bout à l'autre.



« SMS mortels » de Christian Jouve est l'autre polar du livre. Là encore, une histoire peu originale, mais très bien menée. Le format permet difficilement, de toutes façons, de faire plus compliqué, alors autant tirer le meilleur parti du peu de pages allouées. Et c'est réussi.



Si l'on ne lira pas forcément ce tome pour son originalité (encore que... « Le trésor des templiers », vraiment ! ♥♥♥), à une exception près, les histoires choisies sont toutes de qualité. Un très bon opus !
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Nos plus grandes histoires policières, tome 33

Oh qu'il est bon. Oh qu'il est bon, le 33e tome de « Nos plus grandes histoires policières » ! Six histoires, pas une seule mauvaise, peuplées de menteurs, d'arnaqueurs, de meurtriers « par accident » certes, mais prêts à tout et surtout au pire pour s'en sortir... Le tout dans trois histoires récentes et trois autres vintage, mais n'ayant absolument pas pris une ride.



« Nuit d'angoisse » la retranscrit parfaitement, l'angoisse, avec ce baby-sitting qui tourne mal et un retournement final impossible à voir venir.



« Une affreuse combine », c'est une histoire d'arnaque à l'ancienne, simple en apparence, mais qui ne tarde pas à partir en cacahuètes. Pas l'histoire la plus passionnante, mais pourvue d'un charme désuet digne d'un film noir.



« Deux morts dans la chaumière », c'est un vrai polar, à l'ancienne, avec des fausses pistes, des indices trouvés petit à petit, des interrogatoires et contre-interrogatoires, et surtout une intrigue beaucoup plus compliquée qu'il n'y paraît ! Louis-Jean Laplace nous avait déjà servi une excellente histoire dans le volume précédent, et récidive ici avec une enquête vraiment dense pour à peine vingt pages. Sans hésiter la meilleure nouvelle du livre.



« Une mort absurde », tout est dans le titre : on suit ici un meurtrier « involontaire » mais prompt à garder la tête étonnamment froide. C'en est presque glaçant et l'on ne peut qu'espérer qu'il ait commis une erreur quelque part... que les policiers sauront voir l'erreur qui nous échappe.



« Retour à la case départ » est peut-être le maillon faible, et encore, c'est relatif... Un héros pas bien malin, une coupable-victime qui ne surprendra personne... C'est très bien écrit, mais tellement toxique qu'on ne s'attache ni à l'un ni à l'autre, même si c'est le but.



« Dans un état second », dans les brumes de l'alcool, entre rêve et réalité, Ariane navigue en aveugle, et nous avec, tant Pierre Davoli sait s'y prendre pour rendre son récit immersif. Pas d'empathie pour la jeune femme, en revanche, ce qui n'est pas plus mal... et la fin est sympa.



Résolument orienté thriller, mais avec un très bon polar au milieu, un petit livre parfait pour frissonner un peu mais sans prise de tête, avec des histoires très courtes, mais très bonnes.
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Nos plus belles histoires d'amour, tome 59

Ce nouveau volume de « Nos plus belles histoires d'amour » rassemble sous sa jolie couverture rehaussée de vernis sélectif quatre nouvelles vintage (trois datant de 1981, une de 1978) ainsi que deux modernes (2014 et 2016), chacune d'entre elles étant illustrée par une joli couverture rétro en couleur. Définitivement, les recueils de la collection sont un régal pour les yeux !



Si, habituellement, certaines histoires ne montrent pas leur âge, ici, il est clairement perceptible. Des oldies donc, qui vous emmènent directement quarante ans en arrière.

Au temps des bals musette pour « Une note d'amour », où le père d'Hélène, une héroïne réaliste, proche de nous, dont le physique disgracieux n'attire guère les regards, fait en sorte que sa fille prenne confiance en elle. C'est sympathique, mignon, et la musique occupe une vraie place dans l'histoire.

Au temps où le concept de charge mentale n'existait pas, aussi, via le mariage malheureux de Madeleine et Félix dans « Le retour des sentiments ». Il y a de l'idée dans l'histoire de ce couple désuni en plein deuil qui joue la comédie pour ne pas décevoir un ami de leur fils défunt, mais tout ça est un peu trop rapide pour être crédible.

« Un baiser pour Bettina » rappelle un peu « Une note d'amour »... mais en moins bien. Bettina est une vraie drama queen qui passe la moitié de l'histoire roulée en boule dans son lit, Luc est un goujat désagréable, le dénouement sort de nulle part, bref, le maillon faible du recueil, c'est cette histoire-là.

« Un beau parti » oppose une jeune fille de bonne famille déterminée à s'émanciper et sa tante, résolue à la caser avec un bellâtre aussi fortuné qu'imbuvable. Ce que la tante ne sait pas, c'est que Martine vit déjà en concubinage avec un homme... A la fois très rétro et sacrément moderne pour l'époque, avec un petit twist sympa à la fin.

Avec « Rendez-vous chambre 615 », on peut craindre le pire lorsque l'on ne se laisse pas porter par l'ambiance, les jolis décors et que l'on ne partage pas le stress d'Helen, l'héroïne. Mais faites confiance à Pierre Davoli jusqu'au bout, vous ne le regretterez vraiment pas. On ne peut définitivement pas parler ici d'amour, mais cette nouvelle n'en reste pas moins un sacré coup de maître.

« Le coureur d'émeraudes » raconte en express la vie de Mark Donnell, négociant en pierres précieuses. En vrac, ses voyages, son parcours, ses relations amicales ou plus si affinités, avec un peu de paysage au passage. On ne dirait vraiment pas qu'elle date de 2014 tant l'ambiance y semble hors du temps. Par contre, le côté romance, expédié en une page et demi sans exagérer, et résolu avec une facilité bien peu crédible, ternit un peu son éclat... Une bonne lecture néanmoins, un peu dépaysante.



Si vous recherchez le côté un peu suranné d'histoires à l'ancienne, même si tous les récits ne se valent pas, ce recueil (encore disponible pour quelques jours à l'heure où j'écris ces lignes) comblera probablement vos attentes. Vous pouvez dans ce cas rajouter sans hésiter un point à la note. Et si vous y venez un peu par curiosité ? Vous passerez tout de même un bon moment de lecture.
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