Les colonisateurs ont presque toujours transformé les peuples sans écriture en peuples sans histoire
Un homme est fait principalement de deux choses:la mémoire et l’imagination
Au début de notre vie, l'imagination occupe une place gigantesque, et puis peu à peu le souvenir grandit et l'imprègne, tant est si bien que lorsqu'on est vieux l'imagination est bridée et guidée par le souvenir ; on ne voit plus que ce qu'on connaît déjà et donc on ralentit.
Le problème de base c’est que les Mélanésiens n’avaient pas besoin de travailler pour un salaire:ils ont toujours de quoi manger avec un bout de jardin.Ils sont trop libres.Voila ce qui les empêche d’évoluer :la liberté
Il définissait,de façon magistrale, le sauvage comme celui qui refuse d’être prolétaire
L’invention de Franklin, qualifiée comme il se devait de révolutionnaire, se répandit à la vitesse de l’éclair en Nouvelle-Zélande et en Australie. Il déposa en Grande-Bretagne un brevet qui devait être accepté en juin 1900 et, en attendant, fit imprimer des cartes de visite sur lesquelles il se proclamait :
Franklin Bodmin «l’homme qui a ondulé l’épingle à cheveux»
Quand il regagne le bateau, les matelots qui avaient vu les baleines de lin lui demandèrent s’il avait eu peur, mais il secoua la tête sans répondre, parce que parler c’était renoncer à l’émerveillement qu’il venait de connaître.
À mon immense satisfaction, les choses prirent exactement le tour que j’avais prévu : nos projets étaient chimériques. Me voilà échoué comme une épave dans le grand Océan.
« Sais-tu que j’ai presque peur des Tropiques à sentir ce goût se développer si fort en moi ? »
Fletcher, qui vient d’avoir quarante-sept ans en mer, fuit tout autour du globe comme un cloporte qui ne sait où se cacher, et, à plusieurs reprises y compris ce soir, a frôlé le suicide.
S'il avait été en Angleterre, tout se serait arrêté là. Ici, au contraire, il avait les mains libres et pouvait faire à peu près ce qu'il voulait. Théoriquement, du moins, à condition de ne pas tenir compte des Canaques qui épiaient ses moindres gestes comme s'ils avaient une importance extrême. S'il passait à l'acte, tout le monde le saurait instantanément.
On ne trouve pas, hors de chez soi, le lieu de sa réalisation mais un endroit identique, sans davantage de possibilités, homogénéisé, globalisé, vidé de substance. Les routes sont des pseudo-routes, ce que Rilke appelait des "routes américaines". Si bien qu'il faut d'emblée connaître son but, savoir ce que l'on sera avant de le découvrir, donc se conformer à un modèle au lieu de vivre une aventure. (Ma route coupait droit à travers le monde)