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Citations de Pierre Janet (29)


Aujourd'hui, dans les manuels, on vous répète tout le temps : « La mémoire est une faculté qui nous permet d'utiliser l'expérience ». C'est un enfantillage. L'utilisation de l'expérience est une conduite très compliquée, très difficile et très tardive. Si on avait attendu l'utilisation de l'expérience pour avoir la mémoire, elle ne se serait jamais constituée. La mémoire a commencé pour des raisons beaucoup plus modestes. Elle a eu d'abord des buts très élémentaires, puis ces buts se sont compliqués à mesure qu'elle même se perfectionnait. Il en est ainsi de toutes nos actions qui commencent modestement par acquérir quelques petits résultats immédiats et qui se développent de plus en plus. La mémoire a été au commencement le simple ordre donné, à des absents. Le commandement, si utile avec les hommes, s'exerçait mal quand l'homme était un peu loin, quand le soldat n'était pas présent ; il y a eu une complication du langage quand on a parlé à des absents. Il s'agit d'ordres donnés à des absents et il n'est pas question d'expérience.
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On m'a promis un château. Quel intérêt y a-t-il dans cette promesse C'est de recevoir le château. Si je ne le reçois pas, la promesse est un mot vide de sens qui n'a aucun intérêt. Mais comment est-ce que je puis recevoir le château ? À la condition que la personne qui a fait la promesse s'en souvienne, ou bien il faut au moins que je m'en souvienne et que je puisse le lui rappeler.
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Descartes, à qui l'on attribue la considération de la pensée comme point de départ de la vie de l'esprit, ne parlait du "cogito" qu'au point de vue philosophique. Il a été aussi l'un des premiers à étudier un autre phénomène comme primordial quand il décrivait dans un schéma célèbre un homme assis auprès d'un feu qui retire sa main quand elle est brûlée. Ce mouvement élémentaire si bien étudié par Descartes et par Malebranche est devenu "l'acte réflexe", et toute une psychologie a été édifiée qui prend cet acte réflexe comme point de départ. Griesinger commençait déjà à dire que tous les mouvements de l'homme n'étaient que des complications de l'acte réflexe. Depuis cette époque, un grand nombre d'écrivains ont développé cette idée, on peut rappeler entre autres les noms de Laycock, 1844, de Carpenter, de Horwicz, de Bonatelli, de Herzen, de Charles Richet, et surtout de Bechterew. Ce dernier a soutenu formellement que tous les phénomènes psychologiques pouvaient être présentés comme des complications de ces réflexes primitifs.
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La première source de l’angoisse se trouve donc dans les insuccès. Passons maintenant à la seconde source : les émotions. Nous disions, il y a quelques années, qu’il n’y a pas à proprement parler d’action dans une émotion. Dans l’émotion, disions-nous, nous sommes surpris, mais nous ne faisons rien, nous n’agissons pas : l’émotion ne se traduit que par le désordre, le désarroi.
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Le sentiment du vide est souvent accompagné du sentiment de la perte de l’intérêt, qui normalement remplit toute notre vie, qui est la cause de toutes nos perceptions. Quelquefois il y a seulement la diminution de l’intérêt sans sa disparition totale.
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Ces études ne peuvent pas porter sur tous les phénomènes appelés à tort ou à raison névropathiques, mais elles doivent se borner à étudier les plus importants et les plus fréquents et surtout les mieux connus. La première partie de ce livre présentera une description rapide d’un certain nombre de symptômes qui me paraissent devoir rester longtemps encore dans le cadre des Névrose et qui se rattachent à deux maladies névropathiques fréquemment étudiées aujourd’hui. Dans la seconde partie, j’essayerai de tirer de ces études quelques notions d’ensemble sur ces deux névroses intéressantes, l’Hystérie et la Psychasténie et une conception au moins provisoire de ce qu’on peut appeler en général une névrose.
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Voici vingt ans que je publie de gros volumes d’études particulières sur les Névroses, ces volumes contiennent plus de cinq cents observations détaillées de malades de toutes espèces et de nombreuses analyses psychologiques et physiologiques de leurs troubles si variés. Ces analyses me paraissent constituer la partie la plus intéressante de mes recherches, elles serviront de matériaux à ceux qui dans quelques années édifieront la théorie des maladies de l’esprit humain. Mais je n’ai pas pu accumuler tant d’observations sans avoir quelque conception générale, au moins quelque idée directrice pour grouper les faits et pour présenter un résumé à la mémoire. Ce sont ces quelques idées générales sur les Névroses que, sur la demande de M. le Dr Gustave Le Bon, je voudrais résumer dans ce livre, en priant le lecteur de m’excuser si je ne puis les accompagner ici des démonstrations et des discussions que j’ai souvent présentées ailleurs.
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La mémoire réclame le rangement des souvenirs dans l'avenir, le passé ou le présent et le temps n'est peut-être pas autre chose qu'un ensemble de rangements de ce genre avec des cases pleines et des cases vides, avec des « avant » et des « après » comme dans la perception des objets matériels nous mettons un devant et un derrière, un au-dessus et un au-dessous.
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