Or, quelques jours plus tard, dans le métro de Méroé, le commerçant zoulou se trouva assis à côté d'un groupe de jeunes gens d'origine belge. Enfin de jeunes de quartiers.
Bref, il s'agissait d'un groupe de jeunes. C'étaient même des caricatures de jeunes Belges, grands, blonds, le teint pâle, un peu rougeauds.
Tous étaient coiffés en brosse, avec une petite houpe devant.
Ils arboraient l'uniforme à quoi on reconnaît le jeune de banlieue : pantalons de golf, casquettes à carreaux, vestons trop cintrés et trop petits.
Ils transportaient une radiocassette qui passait à fond des chansons d'Annia Cordy, ce qui ne manqua pas d'importuner le Zoulou, mais il n'osa rien dire.