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Citation de migdal


La première et seule rencontre avec le général de Gaulle, avant 1958, rue de Solférino, préparée par Olivier Guichard, a été un échec assez comique.

Simon (Nora) s'y est rendu avec l'arrière-pensée d'être, en économie, le Malraux du Général. L'entrevue a mal commencée le Général, debout derrière son bureau, restant silencieux et Simon balbutiant ; «Mon général, vous m'avez convoqué...» Le Général : «Apprenez, Monsieur l'inspecteur des finances, que le général de Gaulle ne convoque personne, il reçoit qui le demande. » Défaite immédiate de Simon : «II y a malentendu; dans ces conditions, mon général, je ne veux pas abuser de votre temps, je me retire.» Et le Général de lui dire : «Puisque vous êtes là. Monsieur l'inspecteur des finances, causons !» Simon se lance alors dans le récit de sa génération résistante, de ses espoirs de réforme pour la France, et le Général à son tour entame le monologue devenu classique sur la lamentable histoire de France depuis 1870 sur les compromis des systèmes des partis, sur la fatalité du déclin, brisé de temps en temps par des volontés d'exception, mais voué à poursuivre sur cette pente désastreuse etc.

Simon, ne sachant pas trop quoi objecter finit par dire : « Si c'est cela, notre avenir, mon général il n y a plus qu'à entrer à la Trappe. » Et de Gaulle, se levant pour mettre fin à l'entretien, lui sort cette phrase conclusive : «En ce qui me concerne, Monsieur l'inspecteur des finances, je n'y vois pas d'inconvénient. »
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