Pierre Rousseau (IV)

Biographie :

Pierre Rousseau est un journaliste et dramaturge français.

Il est le troisième des dix enfants nés du mariage de Philippe Rousseau, grammairien et maître d’école, et Antoinette Gillis. Il fut tonsuré à l’âge de quatorze ans. Il abandonne bientôt la voie ecclésiastique et s'installe à Paris en 1740. Il y trouve un emploi de clerc, chez un procureur, puis un tabellion et enfin chez un avocat au Grand-Conseil.

Il rencontre Charles-Simon Favart (1710-1792), alors dans toute sa vogue, qui lui permet de faire ses débuts au théâtre comme dramaturge. Ils écrivent ensemble "La Coquette sans le savoir", petit opéra en un acte qui sera joué à la foire Saint-Germain en 1744 et ensuite reprise au Théâtre-Italien.

Sa première pièce personnelle, "La Rivale suivante", parait en 1747 ; c'est une comédie en un acte et en vers. Le 6 octobre 1749, il obtint du succès avec "La Ruse inutile", à laquelle Fréron donna de grands éloges.

Le théâtre lui doit encore "Les Méprises" (1754), "L’Esprit du jour", "Le Berceau" (1754), "La Mort de Bucéphale" (1749, attribué à P. Rousseau par Barbier), "L’Étourdi corrigé, ou l’École des pères" (1750).

Pour assurer sa subsistance, il entra pour 1 500 livres, dans les bureaux de l'imprimeur Antoine Boudet, qui finira par lui confier la direction des Affiches de Paris fondées en 1745. Rousseau devint ensuite le correspondant littéraire de Charles-Théodore de Bavière. Passionné pour les idées nouvelles et enclin aux grandes entreprises, Rousseau songea à créer un journal qui deviendrait le corollaire de l’Encyclopédie.

Rousseau reçut de la ville de Liège le brevet de bourgeois de la cité et l’autorisation avec privilège exclusif d’imprimer son journal. Le prince-évêque accepta la dédicace de la nouvelle publication. Le premier numéro du "Journal encyclopédique" fut lancé le 1er janvier 1756.
La protection de Bodson, procureur général du duché de Bouillon, lui permit d’y établir ses presses. Le 1er février 1760, le duc lui accorda un privilège de trente ans, et l’assura qu’il obtiendrait de lui tout ce qu’il pourrait raisonnablement demander.
En 1760, Pierre Rousseau fonda le "Journal politique de Bouillon" qui sera édité jusqu'en 1789.