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Citation de Molinette


Benjamin remonte son col en passant la porte vitrée. Aussitôt pose-t-il un pied sur l'asphalte qu'une forte brise se met à deferler et lui cingle la peau. Le nord-est soulève les feuilles et les détritus des trottoirs, il les envoie danser, il gonfle le grosse housse mourante des érables dans un crépitement de bronches graillonnante. Les nuages bouleversés roulent sous la voûte et décomposent la toile grise en noir, en blanc, en mauve colèreux et laissent saigner le bleu. Des voitures, une ambulance, des cyclistes penchés sur leur guidons, un autobus, lâchés par les feux verts, envahissent à nouveau la chaussée et la colorent au point de l'égayer. Benjamin a la sensation que la ville l'a attendu.
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