Pierre Weill pour Bleu Blanc Coeur Pierre Weill est Président de Bleu Blanc Cur, association qui organise une agriculture à vocation santé. Sa devise est simple: Pour bien nourrir les hommes, commençons par prendre soin de nos cultures et de nos animaux. Pour elle, pas de doute , s'il y a de la Luzerne, du lin ou du lupin, les animaux seront en bonne santé et donneront des produits sains pour les consommateurs. Donc oui aux Oméga 3 de la Luzerne pour le bienfait de l'homme
Est-ce qu'on ne pourrait pas concilier le bien-être animal, les plus pour l'environnement, et les avantages nutritionnels dans une agriculture durable, bien dans sa tête, bien dans sa terre et bien dans nos assiettes ?
La faculté de synthétiser du tissu adipeux a été une chance pour nos ancêtres confrontés aux périodes difficiles du paléolithique. Aujourd'hui, si nous faisons tourner à plein régime nos capacités de synthèse des graisses, nous devenons des candidats aux maladies dites de civilisation (diabète, obésité ...) apparues depuis un demi-siècle et dont l'explosion n'a pas fini d'inquiéter.
La correction du déficit en Oméga 3 et de l'excès en Oméga 6 n'est donc relayée par aucun intérêt économique puissant, ni dans le monde de la pharmacie, ni dans celui de l'agroalimentaire. C'est une autre vieille histoire : la prévention et l'éducation sont moins porteuses, économiquement parlant, que le traitement des problèmes a posteriori.
En nutrition, il n'y a pas de bons ou de mauvais nutriments; il n'existe que peu de "bonnes" ou de "mauvaises" molécules, mais il y a toujours des déséquilibres, des carences, des excès, des déficits qui sont les véritables causes de nos désordres alimentaires.
Il y a trois générations, un tiers des Français étaient paysans, et la moitié produisaient une grande part de leur propre nourriture.
Aujourd'hui, sur 100 Français, moins de 3 sont paysans. Et ces trois-là nourrissent les 97 autres. Le monde a changé, de façon irréversible.
Pour que Lili puisse gagner quatre heures par jour à faire autre chose que préparer à manger, pour qu'elle n'ait plus à entretenir son potager ou sa basse-cour, les 3 % de paysans ont des alliés, les 10 % de Français qui travaillent dans l'agroalimentaire.
Extrait de la préface
Pour l'auteur, la nutrition prise à ses racines n'est pas un effet de mode, elle n'a rien à voir avec les alicaments mais constitue un moyen efficace, à l'aide de menus variés, de prévenir des pathologies liées à nos modes de vie modernes, marqués par la sédentarité, le stress et la restauration bâclée.
Dans la population générale, trouver une solution 100 % pharmacologique à un problème 100 % nutritionnel n'est pas une bonne chose.
Mieux vaut se préoccuper de restaurer ce lien entre environnement et santé qui a été considérablement mis à mal ces dernières décennies.
La question reste posée : pourquoi une telle surinformation pour le cholestérol et une telle sous-information sur les Oméga 3 ?