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Citation de frandj


(p. 228-229)

Et puis – aimée, haïe, désirée, redoutée – la mort vint. (…) Il refusa tous les traitements des médecins, et pratiquement toute alimentation. Il ne cherchait pas à se suicider, comme l’en ont soupçonné certains. Il voulait vaincre la mort tout seul, avec les forces immenses de son livre et celle que, de loin, sa mère lui prêtait: sans prier, sans pleurer, sans gémir, sans parler, sans appeler à l’aide. Ce fut une folie. Il aurait suffi d’un traitement médical pour lui permettre de vivre et de terminer la Recherche, encore si pleine de vides, de discordances, d’arcs ouverts sur les abîmes, de clochers à demi dressés. Ce fut une folie: la dernière, simplement, d’un homme qui, toute sa vie, fut dévoré du désir de l’impossible, de l’immense et de l’extrême.
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