Pim van Lommel

20% au moins des tentatives de suicide manquées donnent lieu à des EMI, ce qui peut avoir un impact profond et parfois positif sur le vécu de ces patients parfois gravement déprimés. L’EMI leur apprend que se donner la mort ne résout aucun des problèmes qu’ils ont tenté de fuir […]. Outre le fait de comprendre que le suicide n’est pas une solution, ils vivent presque tous l’EMI de manière positive, car elle s’accompagne du sentiment d’être aimé, accepté et compris.

Après une EMI, bien des sujets sont perturbés par une plus grande sensibilité intuitive ou par des échanges non locaux d’information. Ils deviennent plus sensibles à des parties de la conscience non locale auxquelles ils n’avaient pas accès avant.

Cette nuit-là, j’ai fait un rêve. Et j’ai vécu ce que tellement de gens racontent après une expérience de mort imminente. J’ai traversé une zone d’obscurité et débouché dans la lumière. Il émanait de cette lumière une extraordinaire sensation d’Amour. C’était une lumière aveuglante, brillante, indescriptible. Tellement accueillante, tellement bienfaisante, que je ne voulais plus la quitter.

[témoignage]

Pendant une EMI, la rencontre avec la « lumière » est ressentie comme la partie de l’expérience la plus intense, la plus essentielle. Elle s’accompagne toujours d’une sensation bouleversante d’acceptation et d’amour inconditionnels. Les sujets qui vivent cette expérience se sentent complètement enveloppés par la lumière et par une conscience globale, totale.

Il est probable que les millions de milliards de cellules du corps humains soient interconnectées via le champ magnétique rythmiquement changeant du cœur.

Chaque cellule vivante est composée d’innombrables structures moléculaires vibrantes. Toutes les molécules […] et tous les atomes d’une cellule humaine font partie d’un organisme vivant doué d’une activité oscillatoire, chacun et chacun ayant sa fréquence caractéristique entre 100 et 1000 gigahertz. […]
L’activité oscillatoire déclenche des résonances entre molécules de même fréquence, produisant ainsi un ensemble cohésif de molécules vibrantes. La résonance est une vibration à la même fréquence. La cohérence des molécules vibrantes crée de puissants motifs d’interférence qui, dans un état ordonné, non seulement se comportement comme un ensemble, mais deviennent un ensemble. Les parties perdent leurs identités individuelles.

Le développement de l’ADN dans les organismes vivants est une affaire non locale et, de ce fait, un processus quantique […].

Ce n’est pas le nombre de gènes qui détermine la complexité d’un organisme mais le nombre de structures de collaboration parmi les gènes qui détermine la fonction de l’ADN d’un organisme.

On a pu démontrer qu’une communication instantanée et non locale se produisait entre la conscience d’un sujet et les globules blancs de son sang mis en culture à une distance considérable de lui. Cela montre que même à distance chaque cellule est capable de répondre, par l’intermédiaire de son ADN, à l’état mental de son propriétaire.

Imaginons un musicien qui, lisant une partition, peut dire d’une note (fréquence) quelle est sa hauteur […]. Si ce musicien est capable de faire cela, c’est uniquement parce que son cerveau est capable d’effectuer une transformation de Fourier.

Dans le transfert d’information via la corrélation de spin quantique (résonance de spin nucléaire), l’ensemble de la fonction cérébrale doit être comparé à un hologramme quantique, et le cerveau à une unité de traitement quantique capable de décoder l’information qui entre non localement.

Lors d’un arrêt cardiaque, cette activité électromagnétique va ralentir jusqu’à ne donner que des impulsions individuelles extrêmement peu chargées en énergie électromagnétique, si bien que ces minuscules paquets (pulsifs) d’énergie vont finir par ressembler à des photons individuels. [Ils] doivent ensuite être décrits, non plus en termes d’ondes électromagnétiques classiques, mais en termes d’ondes de probabilités quantiques.

La carence en oxygène provoquée par un arrêt cardiaque interrompt momentanément les fonctions cérébrales, faisant disparaître les champs électromagnétiques de nos neurones et autres cellules et perturbant la résonance, l’interface entre la conscience et notre corps physique. Ce qui crée les conditions d’un accès à la conscience infinie, élargie, à l’extérieur de notre corps (l’aspect onde de la conscience), expérience que l’on nomme EMI : l’expérience d’une continuité de la conscience indépendamment du corps. Ce concept d’une conscience infinie et non locale permet d’expliquer tous les éléments de l’EMI.

Les aspects de la conscience doivent résonner dans différentes parties du cerveau pour être expérimentées en tant que conscience d’éveil.

Certaines études prospectives et un grand nombre d’études rétrospectives d’expériences de proximité de la mort ont montré que les différents aspects d’une EMI correspondent ou sont analogues à certains des principes de base de la physique quantique : non-localité, intrication ou interconnexion et échange instantané d’informations dans une dimension hors temps et hors lieu.

L’observation n’est pas un enregistrement passif dans notre conscience, mais une création active par notre conscience.

Karl Pribam a démontré qu’on pouvait priver un chat de 90% de son cortex cérébral ou de 98% de son nerf optique sans l’empêcher d’accomplir des tâches visuelles complexes. Ces expériences permettent de penser que la mémoire et la perception visuelle ne peuvent s’expliquer que sur la base du principe holographique.

Notre réalité est façonnée par ce que nous nous attendons à voir.

Toute observation de la réalité est subjective, puisque l’esprit de l’observateur détermine ce qui va être vu. Et lorsqu’un ou deux observateurs sont d’accord, il faudrait parler d’intersubjectivité plutôt que de réalité perçue objectivement.

Il apparaît de moins en moins probable que la conscience soit simplement un produit du cerveau, non seulement parce que les mesures des activités cérébrales ne nous apprennent rien sur le contenu de la pensée et du ressenti, mais aussi parce que le mental est capable de modifier l’anatomie et le fonctionnement du cerveau (neuroplasticité, effet placebo) et parce que l’expérience (EMI) prouve que la conscience peut exister indépendamment des fonctions cérébrales.