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Citations de Piotr Ilitch Tchaïkovski (12)


Piotr Ilitch Tchaïkovski
“ Comment exprimer les sensations qui vous traversent quand on écrit une œuvre instrumentale sans sujet défini ? C’est un processus purement lyrique. C’est une confession musicale de l’âme qui a beaucoup à dire. Comme le poète s’épanche dans ses vers, le musicien s’épanche dans les sons. Mais il y a une différence : la musique a des moyens infiniment plus riches et une langue plus délicate pour parler à cette multitude d’instants par lesquels passe l’âme.”
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Piotr Ilitch Tchaïkovski
La seule musique capable de toucher, d'émouvoir et d'atteindre est celle qui a jailli du fond d'une âme artistique animée par l'inspiration.
Il ne fait pas le moindre doute que même les plus grands génies musicaux travaillaient parfois sans être réchauffés par l'inspiration. Cette dernière est un de ces visiteurs qui ne répondent pas toujours au premier appel.
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À Mme von Meck, Clarens, mars 1878

Concernant l'élément russe dans ma musique, je vous dirai qu'il m'est arrivé de me mettre à composer une œuvre en ayant en vue le développement de tel ou tel chant populaire qui m'a plu. Parfois, comme par exemple dans le final de notre symphonie*, ça s'est fait de soi-même, sans que je m'y attende. En ce qui concerne, de façon générale, l'élément russe dans ma musique, c'est-à-dire les tournures harmoniques et mélodiques apparentées au chant populaire, ceci provient du fait que je suis né dans une lointaine province, que dès mon enfance j'ai été imprégné de l'ineffable beauté et des traits caractéristiques du chant russe, que j'aime passionnément l'élément russe dans toutes ses manifestations, et qu'en un mot je suis russe dans la pleine signification de ce terme.

* Le final de la Symphonie n°4 est écrit sur un célèbre chant populaire russe : Un bouleau se dressait dans le champ.
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À Mme von Meck, Kamenka, le 24 juin 1878

En somme, l'artiste vit une double existence : une existence humaine habituelle, et une existence artistique, le cours de ces deux existences n'étant pas toujours simultané. Quoi qu'il en soit, je répète que la principale condition pour pouvoir créer est l'aptitude à se défaire ne serait-ce que pour quelque temps des soucis de cette première existence pour pouvoir se consacrer entièrement à la seconde.
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Dans la 9ème Symphonie ( Beethoven ) on entend le cri de désespoir d'un génie créateur qui, ayant définitivement perdu la foi dans le bonheur, s'évade de la vie dans l'univers des rêves irréalisables et des idéaux inaccessibles. La 8ème Symphonie, au contraire, est empreinte d'un sentiment joyeux de contentement et de bonheur sans partage ; elle dépeint les joies paisibles et sereines d'une âme humaine non encore envahie par l'esprit de haine, de doute et de désespoir.

Sur la 8ème Symphonie de Beethoven (Extrait de l'article " La huitième assemblée symphonique. L'Opera italien. " publié dans les Rousskié vedomosti du 28 janvier 1875. )
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À Mme von Meck, Clarens, mars 1878

Ne croyez pas ceux qui chercheront à vous persuader que la création musicale est une occupation froide et rationnelle. La seule musique capable de toucher, d'émouvoir et d'atteindre est celle qui a jailli du fond d'une âme artistique animée par l'inspiration. Il ne fait pas le moindre doute que même les plus grands génies musicaux travaillaient parfois sans être réchauffés par l'inspiration. Cette dernière est un de ces visiteurs qui ne répondent pas toujours au premier appel.
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À Mme von Meck, Kamenka, le 24 juin 1878

On oublie tout, l'âme frémit sous l'effet d'une émotion incompréhensible et
indiciblement délicieuse, on a peine à la suivre dans ses élans mystérieux, et on ne voit pas passer le temps. Cet état a quelque chose de somnambulique. On ne s'entend pas vivre. Je ne saurais vous raconter ces instants. Ce qui sort de votre plume, ou s'élabore dans votre tête dans ces cas-là ( car très souvent ces instants surviennent dans des circonstances où il n'est pas question d'écrire ) est toujours bon, et si aucune sollicitation ne vous ramène à l'autre existence, ce sera la perfection de ce que l'artiste est capable de donner. Malheureusement ces sollicitations extérieures sont absolument inévitables.
C'est pour cela que les œuvres parfaitement équilibrées du point de vue de la beauté musicale tout au long de leurs différents mouvements sont si rares...

( À propos des œuvres écrites de sa propre initiative, " à la suite d'une impulsion immédiate et d'un besoin intérieur irrépressible " par opposition à celles écrites à la suite d'une sollicitation extérieure ou sur commande. )
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Selon ma profonde conviction, Mozart est le sommet, le point culminant auquel a atteint la beauté en musique. Personne autant que lui ne m'a fait pleurer, frémir d'extase, de la conscience de me rapprocher de quelque chose que nous appelons l'idéal.
Beethoven aussi m'a fait frémir. Mais plutôt à cause de quelque chose qui ressemble à de la terreur et à de l'angoisse douloureuse.

Journal n°8, 1886
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À Mme Von Meck, Clarens, 28/16 mars 1878

C'est à Mozart que je dois d'avoir consacré ma vie à la musique.
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Le Russe en général, et l’artiste russe en particulier, lorsqu’il subit un échec, et s’aperçoit qu’il n’est pas facile de lutter avec le destin, perd aussitôt le moral, et il ne lui en faut pas beaucoup pour tomber sous l’emprise de l’alcool ; après quoi, il ne lui reste plus qu’à traîner misérablement jusqu’à la fin de sa vie en essayant de noyer dans le vin ses espoirs irréalisés, sa hargne et son désespoir. Nul n’ignore combien de gens talentueux ont gâché ainsi leur talent et leur jeunesse, en s’avérant incapables de parer les coups du sort qui sont le lot de tout débutant.

Extrait de l'article "La seconde semaine de la saison de concerts". Publié dans les Rousskié Védomosti. 18 mars 1873
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Si je me suis décidé à rendre compte de ce voyage pour le public russe, c’est qu’exception faite de Glinka qui n’a donné à Paris qu’un seul concert, et d’Anton Rubinstein dont la virtuosité géniale lui a depuis longtemps donné droit de cité partout dans le monde, je suis le premier compositeur russe à avoir présenté moi-même mes œuvres à l’étranger.
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