Si je voulais être une célibataire libre et insouciante, il allait falloir que je me trouve un colocataire, parce que j’aurais besoin d’un complément de revenu. C’est-à-dire que je ne suis pas fan des femmes qui comptent sur les hommes pour leur payer un verre. On sait très bien que ces verres gratuits ne le sont pas vraiment. Le monde du célibat déborde de malotrus. Le monde du couple aussi, cela dit, comme le prouvait ma situation actuelle.
Quand un moment de votre vie est trop bizarre ou trop dingue, quand ça tourne carrément au fiasco et que les synapses de votre cerveau s’affolent pour tout ralentir autour de vous. Une sorte d’expérience extracorporelle. C’est exactement ce qui m’arrivait. Parce que l’indigne objet qui m’avait presque laissée les quatre fers en l’air était une petite culotte de femme.
Constat : cette petite culotte n’était pas à moi.
Quelque chose en elle m’avait captivé. J’avais eu une de ces révélations qui ne provoquent d’habitude chez moi qu’un gloussement de mépris. Le genre de révélation qu’on voit dans les comédies romantiques, le moment où un personnage croise le regard d’un autre et ressent une connexion instantanée.
Il aime se faire passer pour un mâle alpha bourru, alors qu’en réalité, il est suave et doux comme un chamallow.
Quand on se sépare, quelles que soient les circonstances, c’est dur de s’habituer à l’absence de l’autre.