Histoires juives en forme de petit florilège (extrait - 2ème partie) :
- "Et votre mari ?" demande Groucho.
"Il est mort."
Scepticisme de Groucho :
"C'est un prétexte qu'il donne", affirme-t-il.
"Je suis restée près de lui jusqu'à la fin", se défend-elle.
"Pas étonnant qu'il soit mort", réplique Groucho.
"Je le tenais dans mes bras, je l'embrassais", se rappelle avec émotion la femme.
"Ah, ah !" s'écrie Groucho. "C'est donc un meurtre !" (page 109)
Dialogue entre Groucho Marx et Madame Teasdale. La soupe aux canards
Ivanov et Yankel sont condamnés à mort pour activités antisoviétiques.
"Quelle est ta dernière volonté ?" demande le chef de la Loubianka à Ivanov.
"Une cigarette américaine et une banane. Je n'ai jamais gouté, ni à l'une, ni à l'autre."
"Accordé. Et où veux-tu être enterré ?"
"Près de notre grand écrivain, Gogol."
"Accordé. Et toi, quelle est ta dernière volonté ?" demande le même chef à Yankel.
"Manger des fraises !"
"Mais, il n'y en a pas en cette saison" dit l'officier du KGB.
"Ce n'est pas grave. Je peux attendre."
"Et où veux-tu être enterré ?"
"Près du camarade Brejnev"
"Mais, il n'est pas encore mort !" lui fait remarquer l'autre.
"Ce n'est pas grave" répond Yankel. "Je peux attendre." (page 153)
Histoires juives en forme de petit florilège (extrait - 1ère partie) :
- Une mère juive offre à son fils pour son anniversaire deux cravates : une rouge et une verte. Le lendemain, pour faire plaisir à sa mère, le fils met la rouge. "Pourquoi ? la verte ne te plait pas ?" dit la mère froissée. (page 91)
- "Ce n'est pas que j'aie peur de mourir ! Mais j'aime mieux être ailleurs, quand ça se produira." Woody Allen (page 106)
- Moshé ne dort pas, il se tourne et se retourne. Finalement, il se lève et Rachel se réveille.
"Mais quoi, Moshé ? Pourquoi ne dors-tu pas ?"
"Je pense ! Dis-moi, au moment du pogrom de Kichinev, Rachel, je te connaissais ?"
"Mais de quoi tu parles, Moshé. On venait de se fiancer ! Recouche-toi et dors !"
Moshé se recouche, mais il n'arrive toujours pas à dormir, il se tourne et se retourne. Il se lève et va dans la cuisine. Rachel, de nouveau, se réveille. "Mais Moshé, qu'est-ce qui t'arrive ?" lui demande-t-elle.
"Je pense ! Dis-moi, lorsque les Nazis ont pris le pouvoir en Allemagne, je te connaissais ?"
"Mais Moshé, tu es malade ou quoi ? le petit Benyamin venait de naitre. Allez, ça suffit comme ça ! Recouche-toi, et ne pose plus de questions idiotes."
Moshé se recouche, mais il n'arrive toujours pas à dormir, il se tourne et se retourne. Il se lève, et réveille Rachel.
"Quoi ? Qu'y a-t-il, encore ?"
"En 41, au moment de la déportation, est-ce que je te connaissais ?"
"Mais Moshé, tu dérailles complètement, qu'est-ce que c'est que ces questions ? Bien sûr ! On avait réussi à cacher les enfants chez cette brave femme, madame Ledoux. Mais où veux-tu en venir ?"
"Rachel, tu m'as toujours porté malheur !" (page 108)