Rachel Gibson

J’irais avec ma propre voiture, ajouta t’elle, même si elle doutait de passer un jour chez Quinn. Comme ça, je serais sure, de pouvoir partir avant de me retrouver nue.

Je ne peux pas être fidèle à une seule femme et tu n'as rien dit qui me donne envie d'essayer de changer.
Il la désirait, mais ne l'aimait pas, nuance. Alors que de son côté, elle se consumait de passion. Cette révélation ne lui était pas venue telle une douce et merveilleuse glissade dans le tunnel de l'amour, loin de là. Elle avait plutôt l'impression d'avoir reçu une grosse baffe qui l'avait laissée sonnée. Et dans une telle confusion qu'elle avait tout à la fois envie de rire et de pleurer.

Qu'avait-il voulu dire avec son histoire de pigeon qui picore les miettes ? Tout ce qu'elle avait compris, c'était qu'elle ne lui suffisait pas. Elle n'avait à présent qu'une envie : se rouler en boule et pleurer toutes les larmes de son corps. Peut-être aurait-elle dû accepter les vingt minutes qu'il lui offrait, mais son égoïsme avait pris le dessus. Elle n'aimait pas partager. Pas les hommes en tout cas, et certainement pas Nick. De toute évidence, ils n'étaient pas sur la même longueur d'onde.

Je suis assez grande pour savoir ce que je veux faire de ma vie. J'en ai ma claque qu'on décide à ma place de ce qui est mieux pour moi. Et je n'en peux plus d'essayer d'être parfaite. Même si je dois me planter, j'ai envie de faire mes propres expériences, de mordre la vie à belles dents !

—             C'est moi la plus gâtée. J'ai droit à un homme séduisant à toute heure, même au saut du lit, plus une bague sublime. Tu es sûr de gagner au change ?
—             Et comment ! J'ai ce que je désire le plus au monde depuis toujours : toi, petite délurée.

Certaines filles en cours de maths se vantaient même de savoir faire des fellations. Mais jusqu'à ce soir, elle n'avait jamais cru que ce genre de pratiques existaient réellement. A présent, elle savait. Tout comme elle savait qu'un garçon pouvait faire des choses incroyablement intimes à une fille pour des raisons autres que la passion ou l'attirance physique.

Depuis des années, elle entendait des rumeurs sur ses multiples conquêtes féminines. Elle ne voulait pas paraître naïve et ennuyeuse en comparaison, et le gratifia d'un baiser fougueux. Pour la première fois de sa vie, elle se laissa emporter sans résister par le tourbillon tumultueux qui leur échauffait les sens.

Elle avait vingt-neuf ans et si elle ne réagissait pas très vite, elle risquait de devenir l'une de ces femmes qui portent un chapeau au lieu de se brosser les cheveux et troquent leurs semelles compensées rouge vif contre des chaussures de marche pour pieds sensibles.

Et moi, j'ai continué à te désirer alors même que je pensais que tu m'étoufferais avec un sac en plastique à la première occasion. Jamais je n'ai désiré aussi intensément une femme. Tu es entrée dans ma vie comme un ouragan, et tu m'as fait réaliser à quel point j'étais seul. Je ne veux pas recommencer à vivre comme avant. Je t'aimerai jusqu'à mon dernier souffle...

A l'époque, elle se sentait comme une détenue qui se retrouve enfin hors des murs de sa prison. Entre dix-neuf et vingt-quatre ans, elle avait profité de la vie avec une désinvolture intrépide et une liberté totale.
Elle s'était offert du bon temps, mais aujourd'hui, elle n'était pas mécontente d'avoir pris un peu de bouteille et gagné en sagesse.

Il faut être sans cœur pour empoisonner à petit feu quelqu'un qui pense que vous l'aimez. Ou du moins, que vous l'avez aimé.

Elle en avait assez de ces hommes qui se comportaient comme si c'était à elle de les draguer et de proposer de les revoir.

Une trentenaire sans maison à elle et sans homme dans sa vie. La maison était le cadet de ses soucis - avec trois millions de dollars, elle aurait les moyens de s'en offrir une. L'homme, en revanche... Non pas qu'elle eût besoin d'une présence masculine à ses côtés, mais ce serait quand même agréable de temps à autre.

Prendre du bon temps implique tout d'abord d'être avec un homme qui sait ce qu'il fait. Qui veut se faire plaisir et me faire plaisir, et sait se montrer patient. Très patient.

À l'exception de quelques-unes, elle les avait déjà toutes rencontrées au cours des années précédentes. Certaines étaient de vraies écrivaines, d'autres de simples dilettantes. Certaines étaient effroyablement normales, d'autres franchement bizarres. Mais toutes avaient une chose en commun : leur amour du roman noir.

Il préférait les femmes de son âge, en particulier parce qu'elles se débrouillaient mieux au lit. Mais il n'était pas idiot au point de le crier sur les toits. Ce n'est pas parce que les femmes clamaient qu'elles préféraient entendre la vérité, qu'il fallait les croire.

La ligne de démarcation entre le bien et le mal était devenue floue, et le blanc et le noir avaient viré au gris.

Les sérial killers femmes sont peut-être plus malignes que les hommes et se font moins souvent arrêter.

Les gens dotés d'une conscience ont besoin de se confier. C'est comme éternuer, ça libère la pression.

Être l’homme d’une seule femme n’est pas une faiblesse.