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Critiques de Rachel Ingalls (14)
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Mrs Caliban

Le roman Mrs Caliban de Rachel Ingalls, écrit en 1982 aurait pu sortir en France l'an passé en même temps que le film de Guillermo Del Toro, "la forme de l'eau" pour que l'on voit bien ce que l'oscar du meilleur film 2018 doit à ce récit, très proche au moins sur le fond (l'histoire d'amour empreinte de fable et de surréalisme entre une quadragénaire un peu éteinte et une créature mi homme mi amphibien).



Mais sa date de sortie, bien que totalement involontaire aura finalement coiencidé avec un autre événénement majeur, la disparition de son auteur, survenue à l’âge de 78 ans, le 6 mars dernier.



Rachel Ingalls (rien à voir avec l'héroïne de la petite maison dans la prairie) aura néanmoins connu la joie de voir son roman édité pour la première fois en France dans la collection Vintage, qui tenait particulièrement à cœur à la maison d'édition Belfond.



Mrs Caliban est une sublime rareté, écrite par une romancière considérée comme l’une des plus grandes voix de la littérature féminine du XXe siècle, notamment lorsqu'en 1986 le British Book Marketing Council sélectionna son livre, et le considéra comme l’un des vingt meilleurs romans américains d’après-guerre.



’Dorothy, banale femme au foyer, vivant en Californie —voit son mariage battre de l’aile depuis la mort de son enfant ( et de leur chien), persuadée que son mari va voir ailleurs, sans qu'elle ne fasse grand chose pour l'en empecher .



«Une grenouille géante de presque deux mètres joua des épaules pour entrer dans la maison, puis se planta devant elle, immobile, les jambes légèrement fléchies, et la regarda droit dans les yeux.»



Elle se lance alors dans une liaison avec un monstre marin, Larry, de six mètres de long, échappée d’un centre d’études océanographiques où quelques scientifiques pratiquent sur lui de terribles expériences( d'où la comparaison avec le film de Del Toro)



Ce nouveau compagnon mi-homme mi grenouille grâce à qui a enfin se retrouver sexuellement et émotionnellement.



Un roman à part, entre le conte fantastique, la frace macabre à la Edgar Poe, et la chronique adultérine qui nous parle très joliment de libération des femmes par elles-mêmes, d’émancipation émotionnelle et sexuelle.
Lien : http://www.baz-art.org/archi..
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Mrs Caliban

On a accusé Guillermo Del Toro de plagiat (Jeunet, Zindel) à la sortie de son très beau film « La forme de l’eau ». Mais jamais il n’a été mentionné, à ma connaissance, le roman de Rachel Ingalls paru 35 ans plus tôt. Les ressemblances sont pourtant troublantes. Mrs Caliban, l’héroïne, est une femme désœuvrée que son mari cocufie pendant qu’elle trompe son ennui chez sa meilleure amie, entre tartines et potins. Un jour, elle retrouve dans son salon une bête de deux mètres à morphologie humaine, si on fait abstraction de ses traits amphibiens. Elle a une liaison clandestine avec l’animal, l’emmène souvent à la mer, reprend goût à l’existence et je ne vous dévoilerai pas la suite (tout comme le pourquoi des avocats). Je n’adhère pas aux films fantastiques avec des monstres (ex : Star Wars). Parce que je n’accorde aucune crédibilité aux extra-terrestres et autres créatures fantasmées. Je peine à me laisser emporter. Il me faut de l’humain. Elephant Man est un homme. Les monstres du cirque de Freaks sont des hommes. Les androïdes de Blade Runner réclament le droit à devenir des hommes. Et si, à la rigueur, j’ai pu être intéressée par La planète des singes, E.T. ou Alien, c’est parce que les bêtes pensent et agissent comme des êtres humains. C’est le cas dans ce roman. Le monstre est intelligent, sensible, capable de sentiments. Il incarne l’étranger qui ouvre une porte sur un monde nouveau, sauve d’un quotidien devenu morne et mortifère. Je reste mitigée. Côté satisfaction, il y a la qualité de la narration. Ingalls évite les écueils du genre jusque dans son final, si différent des clichés auxquels nous sommes habitués. Côté déception, il y a l’impression de lire une romance de la collection Harlequin croisée avec un vieux film de série Z (ex : « L’étrange créature du lac noir » - qui n’est d’ailleurs pas le plus mauvais du genre). Dans ce roman, on oscille parfois entre le kitsch et la fantaisie, entre l'imagination et le ridicule, tout ça sur un air de déjà vu/lu.
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Mrs Caliban

Ce roman est un ovni pour moi, une œuvre intéressante et très originale et qui met en filigrane des thématiques sociétales, humaines tout en instillant émotion et questionnement. C'est réussi.
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Mrs Caliban

Dorothy  a perdu son enfant, son chien et son mariage est en train de sombrer.

Qu'est ce qui peut bien  la sauver  ?

Un monstre, répond Rachel Ingalls dans cet époustouflant roman de 138 pages où , sous des airs policés, elle dézingue à tout va la société américaine, son hypocrisie, sa duplicité , ses médecins qui entendent traiter les dépressions féminines à  grands coups de petites pilules .

Il est aussi question du désir féminin, de l'altérité et ce n'est pas un hasard si la seule personne à comprendre Dorothy est le jardinier hispanique et écolo avant l'heure.

Un roman féministe et plein d'humour où l’héroïne porte un foulard pour protéger ses cheveux des odeurs de cuisine mais se donne avec un très grand naturel à un monstre vert qui adore faire le ménage . Dévoré en une bouchée. Traduction aux petits oignons de Céline Leroy.





Une écrivaine à (re) découvrir de toute urgence !
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Mrs Caliban

Quel beau petit bijou de livre!

Et comme il est joli, ce moment où la Créature et Dorothy se rencontrent pour la première fois, tandis qu'elle s'affaire dans sa cuisine : d'emblée, ils se comprennent . Bien que très effrayée, Elle lui tend une branche de céleri; il répond en implorant son aide, Lui, le "Monstre" traqué aux gros yeux de grenouille éplorée.

Dès le lendemain ils feront l'amour, et plutôt deux fois qu'une....

Cependant, à y bien réfléchir, cette créature amphibie existe-t-elle autrement que comme un instrument dont Dorothy, inconsciemment, se sert pour traquer des vérités dérangeantes, et pour liquider un mariage qui partait en roue libre?

En ce qui me concerne c'est la chronique d'Hélèna Villovitch, dans le magazine Elle, qui m'a permis de découvrir ce formidable petit roman. Je ne saurais trop l'en remercier.

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Mrs Caliban

Mrs Caliban est un court roman assez à part. Il s'agit d'une parabole de la libération d'une jeune femme prénommée Dorothy, mariée, qui a vu son jeune fils mourir lors d'une allergie à une anesthésie pour une appendicite, et qui a perdu également un bébé. Ces tragédies successives ont mis à mal l'équilibre de son couple, son mari devenu apathique la délaisse. Elle mène une vie routinière monotone avec pour seul échappatoire ses échanges avec son amie Estelle, divorcée avec deux adolescents à charge, qui mène à l'inverse une vie trépidante. Curieusement, Dorothy semble entendre à la radio des annonces particulières et insolites qui la concernent personnellement. Un jour débarque chez elle une créature haute de presque deux mètres ayant à la fois des caractéristiques de l'homme et de la grenouille disant s'appeler Larry. Voulant fuir des scientifiques ayant pratiqués des abus et des expérimentations sur lui, elle le cache chez elle et développe une relation avec lui.

C'est un roman très particulier avec un style aux phrases simples et très courtes, sans chapitres. Les pages défilent les unes après les autres donnant un rythme spécial à l'histoire comme pour la rattacher au quotidien jusqu'à la fin avec son lot de surprises.

C'est une tranche de vie d'une femme ordinaire vivant un événement extraordinaire en lui donnant une place bien réelle dans son quotidien de façon tout à fait naturelle. On peut aimer ou détester mais je ne crois pas que l'on puisse y être indifférent. Il est très intéressant dans son étrangeté avec ses messages pertinents sur le monde. Il nous renvoie à l'image d'une société souvent ambigüe et dissonante. De l'homme ou de la créature nous paraissant étrange car inconnue, laquelle possède le plus d'humanité et l'autre l'ignominie ?

Ce roman paru pour la première fois aux États-Unis en 1982 était inédit en français. Il a inspiré à Guillermo del Toro son film La forme de l'eau que je n'ai pas vu et que j'aurais encore plus envie de connaître maintenant.



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Mrs Caliban

«Rien ne ressemble jamais à une photo. C'est ça que ça veut dire "image".»



Dorothy mène une vie dénuée de passion, son univers, son monde, sa vie, c'est son foyer à l'apparence si lisse. Ce carcan vide, dont toute vie parait absente depuis que son enfant est mort et que son mari selon toute vraisemblance la trompe et ne fait que passer en coup de vent. C'est pourtant dans la cuisine, l'endroit le plus emblématique de cette vie de servitude silencieuse, que lui apparaît la surprenante créature marine qui la révélera à elle-même et au monde. A son contact, Dorothy s'épanouit; en répondant à toutes les interrogations de cet oeil neuf sur son environnement elle le redécouvre elle-même, s'affirme et retrouve une existence propre.

Ce conte des temps modernes souffle sur les braises des habitudes pour faire jaillir un brasier de liberté et d'émancipation. Il interroge entre autres sur le sens des mots, sur le rôle des apparences ou sur le fonctionnement de l'empathie. Chacun pourra y trouver une vibration faisant écho à ses propres interrogations sur le monde.Il ne s'agit pas d'un livre qui fournit des réponses mais qui pousse à chercher sa propre grille de lecture du monde et à refuser de subir celle des autres.
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Mrs Caliban

Dorothy mène une existence plutôt morne. Son mari la trompe, son enfant est mort. Elle est femme au foyer et s’ennuie. Elle ne sort de chez elle que pour aller faire ses courses ou rendre visite à son amie Estelle. Un jour, un homme grenouille débarque chez elle. Il est recherché par les autorités car il s’est échappé d’un laboratoire. Il mesure deux mêtre cinquante et il est vert. Dorothy n’est pas effrayée. Elle l’accueille et le loge. Elle le baptise Larry. Il raffole des avocats et des mini concombres. Elle cuisine pour lui, ils parlent ensemble et surtout, ils font l’amour. Car, oui, Dorothy et Larry vont avoir une histoire.

Vous l’aurez compris, ce roman touche à la science fiction. C’est loufoque, c’est décalé, barré même, et cela se lit à la vitesse de l’éclair. On se dit tout de même que la vie de l’héroïne doit être d’un ennui mortel pour retrouve sa joie de vivre uniquement au contact d’un monstre marin au pieds palmés. Cela fait réfléchir à la condition de la femme dans les années 80.

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Mrs Caliban

Dorothy est dans son domaine, la cuisine. Mariée à un homme qui s’éloigne d’elle de plus en plus. Sans enfants, souvent seule, et reléguée à de simples tâches ménagères, elle s’ennuie.



C’est alors que débarque au beau milieu de son petit univers un être totalement extraordinaire. Mi-humain, mi-amphibien, cet être masculin va chambouler tout ce à quoi elle croyait.



Ce livre, très court, est l’histoire qui a inspiré ce si beau film: La forme de l’eau. J’ai été totalement sous le charme lors de mon visionnage. Aussi, j’ai immédiatement été tentée de découvrir l’écrit, lorsque je l’ai vu dans le catalogue Belfond.



Ca se lit rapidement, et agréablement.



L’histoire se déroule clairement dans les années 50. Les cuisines en formica, les mises en plis, les dîners à rendre, et la condition des femmes nous permet de se rendre compte de cela. Une époque oubliée, et pourtant…



Clairement, Dorothy attend autre chose de sa vie. Elle ne demanderait pas mieux que d’avoir un emploi à elle, d’avoir des projets à elle, et de pouvoir davantage s’épanouir. Je dois dire que cette femme me touche énormément. Bien que l’on nous dise aujourd’hui que la femme est l’égale de l’homme, de nombreuses femmes au foyer continuent de s’étioler. Le personnage de ce roman est un porte-drapeau pour la cause féminine.



C’est aussi une histoire un peu onirique. Un être étrange capable de communiquer normalement, capable de s’émerveiller mais aussi, et surtout, de questionner. Etant hors de la normalité humaine, il a le regard nécessaire à poser sur des situations que tout le monde juge acceptables. Pourquoi rester dans la cuisine si ça t’ennuie? Pourquoi faire toujours attention à ce que les gens peuvent dire de toi? Pourquoi s’arrêter à des broutilles quand il y a tant d’autres choses à faire?



C’est décalé, complètement. Placer ces dialogues avant-gardistes dans une époque totalement conservatrice à de quoi bousculer les idées.



Je suis ravie d’avoir lu ce petit roman, tout à fait hors du commun!
Lien : http://au-fil-des-pages.be
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Mrs Caliban

Dorothy est une jeune femme au foyer dont le quotidien est morose. Elle a vécu de nombreux drames et s’ennuie profondément. Un jour, elle entend à la radio qu’une créature mi-homme mi-grenouille s’est échappée d’un laboratoire et que celle-ci est dangereuse. Cette créature, prénommée Larry, apparaît dans la cuisine de Dorothy et nos deux personnages tissent une relation ensemble. Mrs Caliban est un roman très court et percutant. Il parle de la libération de la femme, de différence et d’humanité avec une grande justesse. Un roman à ne pas manquer !
Lien : http://romansurcanape.fr/chr..
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Mrs Caliban

A la frontière mouvante entre réalité (dans une vie monotone aux deuils et épreuves insurmontables) et hallucinations, ce roman nous emmène sur les pas de Dorothy Caliban dans un récit au style réconfortant, domestique et cosy. L'histoire de la vie de Dorothy se dessine par petites touches au fil du récit, on l'accompagne dans ses sorties shopping ou chez ses amies, et lorsque l'incroyable se produit, il est admis comme le reste des évènements de sa vie.

Il faut du recul à la fin de la lecture pour prendre conscience de toute la situation ... c'est tout le talent de Rachel Ingalls de nous mystifier à ce point !
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Mrs Caliban

Très bon bouquin. Quelques heures vivement passées avec monstre qui fait un bon compagnon, et une femme qui re-découvre la vie.

Très bien traduit, et récemment ce qui permet davoir l'impression d'une publication récente. L'histoire a 40 ans mais elle semble située dans les années 50.
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Mrs Caliban

Lecture ennuyeuse et poussive... Histoire que j'ai trouvé peu intéressante car les personnages ne sont pas étoffés... Les dialogues sur les différences sont peu originaux, trop faciles ... romance peu inspirante entre un pseudo monstre au physique reptilien atypique mais qui parle et fait l'amour comme un homme et une femme mariée trompée et désœuvrée en manque de maternité...
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Mrs Caliban

37 ans après sa parution, Mrs Caliban est enfin traduit pour la première fois en français, et ses lecteurs seront, à coup sûr, ébahis par cette histoire folle, mi-conte, mi-roman gothique, aussi surprenante que touchante.






Lien : http://www.lefigaro.fr/livre..
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