Ralph Sonny Barger

Qui sont les Hell's Angels et d'où viennent les blousons noirs ? Comment expliquer que ces criminels créent autant la crainte que la fascination ? Motards violents épris de liberté, ils sont parmi les symboles de la contreculture des années 50-60.



Au travers cette autobiographie, Ralph « Sonny » Barger, l'un des fondateurs du gang va nous retracer l'histoire du club et de son impact sur l'Amérique. De simples voyous rêvant de liberté, pour la plupart d'anciens combattants ne trouvant pas leur place dans le monde civil, à une fratrie où la loyauté doit être indéfectible, jusqu'à devenir gang criminel majeur impliqué dans de nombreuses affaires de drogues, d'agression ou encore de meurtres, le Hell's Angels Motorcycle Club n'a jamais cessé de faire couler de l'encre ; y compris dans les tribunaux.



L'auteur témoigne de façon franche et ne renie pas son passé. Il va au contraire nous expliquer sa vision de la société et ses choix l'ayant régulièrement conduits derrière les barreaux.



Ce livre est avant tout l'histoire d'hommes vivant selon leurs lois et qui seront prêts à mourir pour conserver cette « liberté ».

Ah les Hell’s Angel. Voyous ? Motards ? Communauté soudée ? Gros beaufs ? Fans d’Harley ? Quoi qu’il en soit, c’est pour beaucoup un groupe que l’on connait de nom, sans trop connaître la réalité qui se cache derrière. C’est sans doute pour ça que le titre a accroché mon regard sur les rayons de la bibliothèque.



Je n’avais aucune idée, avant d’entamer la lecture de cet ouvrage, de qui était l’auteur. Il s’avère que c’est l’un des piliers de ce club, membre fondateur du chapitre d’Oakland, l’un des plus anciens des Hell’s Angel. Son site proclame d’ailleurs que Sonny est une « légende » (An American Legend).



Ralph, dit « Sonny », nous raconte donc sa vie, ses hauts, ses bas et sa vision de la liberté. Le passage à tabac des manifestants contre la guerre du Vietnam en 1965, la sécurité du concert des Stones en 1969 (dont le décès de Meredith Hunter, poignardé par l’un des Hell’s Angel), les passages par la case prison, la consommation effrénée de drogues… tout y est.



J’ai aimé ce livre qui nous en apprend beaucoup, de l’intérieur, sur cette bande de motards mythique. On peut bien sûr s’interroger sur l’objectivité, ayant été écrit par un haut personnage de l’organisation qui qualifie d’ailleurs tous les autres livres sur le sujet de « conneries » écrites par des « indics ». Il n’empêche, la vie et les agissements de Sonny sont sans doute contestables, mais haletants.



Il y a aussi des aspects moins plaisants. Le style qui peut en déconcerter certains. Ralph Barger ne prétend pas faire de la prose, il écrit comme il parle, et ça, mec, tu vois, putain, c’est ça la liberté. Ceux à qui ça plait pas, mec, qu’ils aillent se faire foutre. Je suppose que vous voyez le genre. J’ai trouvé ça pour ma part encore plus immersif, mais je conçois que ce style ne plaise pas à tout le monde.

Le côté « voyou » me dérange aussi beaucoup. Pour l’auteur, tout est une question d’honneur. Certes, cela peut être bien, mais tabasser quelqu’un juste parce qu’il fait partie d’un autre club, dealer parce qu’on a besoin d’argent, casser du flic juste parce qu’ils représentent le système… n’a rien d’honorable. Un délinquant reste un délinquant, quel que soit sont prétexte et la bonne morale dont il tente de parer ses actions.



Hell's Angel reste toutefois un ouvrage à découvrir. Ce groupe de motards continue de faire rêver et ce n’est pas pour rien que le livre de Sonny Barger est considéré comme un best-seller.

Dans un monde post apocalyptique, où les morts-vivants sont en nombre le lecteur rencontre un jeune homme à qui il manque le bras droit qui l'aide à survivre.



J'avais beaucoup aimé la saison 1 de la série Netflix adaptée de cette BD initialement sortie en 2006.

J'ai retrouvé le même ton dans le récit, plutôt original où les personnages s'adressent au lecteur qui incarne ub personnage. ça fonctionne plutôt bien même si ça induit une succession de monologue.



Du côté du dessin, ce n'as pas particulièrement à mon goût. trop de traits, trop approximatif, parfois peu lisible et peu expressif.



Côté scénario, c'est intéressant quoiqu'un peu nébuleux. Le fait de placer le lecteur comme observateur rend la lecture intéressante et permet l'immersion dans l'univers. Cependant il m'a quand même manqué du liant, de la contextualisation et de la lisibilité.



Bref, intéressant mais pas impérissable pour moi