Ralph Toledano

La vie évolue d'un jour à l'autre, prends ce qu'elle t'offre à présent. Le futur donne un sens à notre présent, à la condition de ne pas y projeter nos appréhensions.

Cependant, notre univers se transforme à chaque instant, mais nous feignons de l'ignorer, nous agrippant aux illusions de sa constance. Et puis un jour, bercés par une température particulièrement douce, nous prenons soudainement conscience de la fragilité d'une vie qui nous semblait immuable

« Je sens aujourd’hui que les forces de la République ne peuvent plus se renouveler : elles sont atteintes de la maladie du dogmatisme social. Ce dernier ignore la transcendance. Je t’ai déjà dit ce que je pensais de la devise en trois mots de la République… En tuant leur roi, les Français se sont fiancés à la mort (…) Bientôt, il ne restera plus qu’un pays délavé, pâle et sans identité. Le génie du christianisme aura cédé sa place au totalitarisme démocratique. La religion humanitaire, qu’aucun projet métaphysique ne soutient, est un aspect de ce totalitarisme (…) Je pense que le dernier sursaut de la France fut probablement son aventure coloniale. Elle était animée d’une vision qui souvent dépassait la matière pour atteindre à l’esprit ».

Savez-vous que les blessures sont une bénédiction ? A condition de les surmonter avec courage. Beaucoup d'hommes les fuient et quand ils ne peuvent y échapper, ils s'empressent de les effacer de leur mémoire... Ils s'étourdissent de distractions, persuadés que l'accumulation frénétique d'activités apparemment agréables est une solution à leurs tourments... Ils appellent cela " profiter de la vie ". En vérité, leur course éperdue alimente leur désordre et contribue à celui du monde... Je poursuis la guérison de ma souffrance ... Certains de nos rabbins disent que l'homme qui se répare contribue à l'harmonie du monde.

Il pensait ne pas craindre la mort, qu'il entrevoyait avec un mélange de rigueur et de soumission nécessaire comme un néant vide et reposant, une nuit sans rêves ni convulsions.

Aujourd'hui, j'ai de nouveau trempé mes lèvres dans la liqueur grisante de l'échange et comme j'ai perdu l'habitude de boire, je me sens ivre .....

Pour nous désencombrer, nous devons combattre l'ange noir qui nous habite, faire la paix avec notre sort, éliminer la colère de notre âme. Alors la douleur, qui est une forme d'idolâtrie, disparaîtra. N'avez vous pas remarqué que les hommes se définissent souvent par leur douleur, physique ou morale ?

La pérennité du palpable ne lui paraissait plus assurée. En conséquence, la permanence de la vie lui semblait se volatiliser.

Son attachement scrupuleux aux règles de la correction, de l'honneur, son souci moral constant lui permettaient d'ordinaire de dissiper son désarroi existentiel.

Cette pudeur était perceptible dans la modestie de la posture de ses pieds légèrement tournés l'un vers l'autre, à la différence des orgueilleux qui les écartent dans une humeur conquérante.

Tout le monde devrait être marginal..Ce serait beaucoup plus sincère et tellement plus intéressant que l'ennui des conventions.. D'ailleurs, chaque âme reflétant un rayon particulier de la création, si tous les gens s'approfondissaient, ils admettraient paisiblement d'être uniques. Au lieu de cela, les hommes cherchent désespérément à se couler dans un moule, pour appartenir à un groupe. Cela les dispense de se poser des questions. Ils croient ainsi éluder la solitude et le risque de souffrir. C'est un mauvais pari.