Il est une torture. Un feu qui me consume et que je ne laisserai pas s'éteindre. Je le garde en moi, je l'attise de ma colère, de mon amour, de la haine de ceux qui n'oublieront jamais qu'ils ont aimé, et je préfère encore souffrir que de lui pardonner. Si je le croisais, je souffrirais trop pour le voir, le reconnaître, et il s'éloignerait comme une vague traînée, de celles que laisse la gomme après avoir effacé un trait de crayon. [p. 18]