C'est comme ça, c'est comme ça.
Le temps va.
Bon, mauvais, faut qu'il s'écoule, filoche, s'esbigne.
Emportant les gens. Des milliasses de gens.
Des gens dont on ne savait même pas qu'ils étaient de ce monde.
Et des gens à nous, des gens qu'on connaît, amis, père, mère, cousins, cousines, petites soeurs, fillettes si palôtte, si chétives qu'on reniflait qu'elles n'iraient même pas jusqu'à leur première communion, et aussi de grands gros gaillards suant la santé qui, coups de malchance, se goinfrent un bus emballé ou une cheminée qui leur dégringole dessus sans prévenir.
Les morts ...
Une rude débandade, si on y pense.
Vous laissant des chagrins qui n'en finissent pas de s'accumuler ...