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Citations de Remo Forlani (102)


C'est moche de voir, à neuf ans, sa mère verser de grosses grosses larmes ...
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- Pourquoi écrivez-vous en vers ?
- Plus facile. Une rime pousse l'autre.
- Ne pensez-vous pas que c'est démodé d'écrire en vers ?
- Écrire est démodé.
- Est-ce que c'est très difficile d'écrire en vers ?
- Pour Corneille et moi, non.
- Pourquoi écrivez-vous ?
- Pour faire caguer La Douleur.
- La Douleur ? ...
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...quant à nous deux, c'est fini l'aventure.
Maintenant il faut que je fasse mon métier de lycéen et toi ton métier de canard.
Les deux plus beaux métiers du monde, mon vieux bout de sucre !
COIN !
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Nous étions en amour.
C’était un des gardiens qui l’a découvert. Un gardien boiteux, pas loin de l’âge où il arrêterait de circuler autour des tombes pour en occuper une. Un gardien qui me lançait à l’occasion des petits morceaux de son frichti de gardien qu’il transportait dans une sorte de boîte à lait carrée. Il nous a vus faire comme je viens de dire et il a ri coquinement.
L’autre, le Martial, un fossoyeur qui mangeait des cerises qu’il sortait d’un sac en papier, nous a regardés. Il n’a pas ri, lui. Il a été profond.
- Qu’ils en profitent, qu’ils en profitent les lascars. Qu’ils s’y roulent sur cette bon sang de terre. Qu’ils s’y roulent tant qu’ils sont dessus. Parce que, quand ils seront dessous…
Et le fossoyeur a craché un noyau de cerise bigarreau. Comme les philosophes qui savent que tout est poussière crachent leurs noyaux de cerise. Mélancoliquement.
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Finette : "De temps en temps, la nuit, je sors et je hurle à la lune. Ça n'a aucune utilité. Mais ça fait sauvage."
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En vérité, le chat est un animal très très antipathique. Mauvais, sournois, vicieux, jamais obéissant, capable de tout. Alors pourquoi on l'aime autant ?
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Il s'uffit d'être vivant pour savoir avoir peur. D'emblée, sans apprentissage.
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Le bonheur ça existe aussi sûrement que le malheur.
Le bonheur c'est de la succulence à l'état pur.
Ça fait de la chaleur partout.
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Ayant avalé avec gloutonnerie pas mal de livres sur la peinture que m'avait révélés JeanJean, ayant été rôder sur ses conseils dans des musées, des expositions, j'avais découvert combien l'art c'était encore mieux que je me le figurais. Et combien c'était raffiné, gratifiant d'être un Matisse, un Dufy, un Derain, un Vlaminck plutôt que cimentier comme mon père, marchand de minestrone comme Monsieur Pipolina ou tapissier ou ébéniste ou flic ou fonctionnaire ou d'exercer n'importe lequel des métiers sans éclat, sans mystère et exténuants et peu payés que le commun des mortels exerçait.
C'était réglé. Je serais un grand peintre et rien d'autre.
Mais quel grand peintre ? (p. 88)
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Vivre, c'est savourer, savoir savourer.
Qui sait ça sait tout.
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Madame Blin était si âgée qu'elle n'avait plus d'âge. Mademoiselle Nicole avait l'âge d'être la fille de Madame Blin. Elles n'étaient ni mère ni fille. Elles étaient mères-à-chats.
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La sagesse pour un humain, c'est d'être arrivé à se sortir du crâne tous les appétits, tous les désirs qui le poussent au crime, à l'avidité, à des duretés, à tout ce qui peut nuire aux autres et à lui.
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C'est comme ça, c'est comme ça.
Le temps va.
Bon, mauvais, faut qu'il s'écoule, filoche, s'esbigne.
Emportant les gens. Des milliasses de gens.
Des gens dont on ne savait même pas qu'ils étaient de ce monde.
Et des gens à nous, des gens qu'on connaît, amis, père, mère, cousins, cousines, petites soeurs, fillettes si palôtte, si chétives qu'on reniflait qu'elles n'iraient même pas jusqu'à leur première communion, et aussi de grands gros gaillards suant la santé qui, coups de malchance, se goinfrent un bus emballé ou une cheminée qui leur dégringole dessus sans prévenir.
Les morts ...
Une rude débandade, si on y pense.
Vous laissant des chagrins qui n'en finissent pas de s'accumuler ...
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Quand le vétérinaire vit le chien trouvé, il poussa un cri, lui aussi. Mais pas d'horreur : il était hilare.
- C'est quoi que vous m'amenez là ? Un animal que vous avez fabriqué ? Un croisement de setter irlandais et de grenouille ? Faut vite faire une communication à l'Académie des Sciences. C'est grandiose, cette bestiole.
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C'est moins robuste que n'importe quel animal, un humain... Mais ça peut aussi résister à de l'intenable.
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Quand tu as le cœur qui ne bat plus que d'un œil, l'estomac suit.
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Je ne gagnais que des sommes misérables en ne faisant que des boulots misérables. Habilleuse dans des théâtres d'avant-garde où tous les acteurs étaient nus. Baby-sitter dans des familles sans enfants.
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L'île de Farfala, résidence du Caracacouac. C'est là que le professeur Loriot, après un séjour de quatre ans, rencontra enfin un des derniers caracacouacs existant, et probablement le seul à être resté sur l'île.
Elle est située à 300 miles au nord est de Yeyetown.
Dépendance de la Trinité, peuplée par des indigènes paisibles, cette île fut visitée en 1493 par Christophe Colomb, qui y battit le roi Bananiakoelouekelonoouki, aux dominos.
Les farfaliens continuent à vouer un véritable culte au caracacouac, oiseau mascotte de l'île.....
(extrait de "Enfin la vérité sur le Caracacouac !" publié dans le n° 352 du journal "Pilote" paru le 21 juillet 1966)
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[Faire griller des marrons et les vendre ]
C'était nettement plus captivant que d'apprendre par coeur les noms des colonies que nous allions perdre et des principaux os du squelette de l'homme (et de sa femelle)
Plus j'y pense et plus je me dis que, vendre des marrons à une terrasse dans une artère bien passante, j'aurais volontiers fait ça toute ma vie. C'est un métier d'intérêt public, agréable et qui vous permet de prendre langue avec nombre de gens. L'ennui c'est que c'est un métier saisonnier. (p. 44)
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Un cheval, une vache, un mouton, c'est amoureux du premier plouc venu qui lui donne pitance et coups de cravache ou de pied au derrière. Ça pratique l'amour domestique. Le plus nul.
Avec la chatte, le chat, c'est une autre histoire. En amour, comme dans tout, nous sommes nobles. Nous aimons un peu qui nous aime beaucoup et beaucoup qui nous aime démesurément.
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