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Citations de René Louis (75)


Je sens comme toi que le sortilège vient de prendre fin. Notre amour demeure, comme tu le dis, plus fort que jamais, mais il a cessé d'être une contrainte magique, une force extérieure à nous, invincible et fatale. Nous allons nous aimer maintenant comme les autres hommes et les autres femmes depuis que le monde est monde ; nous voici ramenés à la condition commune de tous les mortels. Nous serons soumis désormais aux caprices du hasard, aux fluctuations de nos désirs, à tous les mouvements contraires, à tous les repentirs de nos propres volontés. De là vient qu'à cette heure, sans cesser de nous aimer nous en sommes à concevoir le projet de nous séparer.

[Edition présentée et commentée par René Louis]
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Je possède, dit-il, un secret que je ne puis trahir sans me parjurer à l'égard du roi. Mais comme vous êtes mes amis, je ne dois rien vous cacher. Vous saurez tout, si vous m'accompagnez au Gué Aventureux ; là se trouve une fosse qu'ombrage un buisson d'aubépine. Le secret que j'avais promis de ne confier à aucune oreille humaine, je l'ai confié, pour mieux l'enterrer, à la fosse profonde, mais il est parvenu au buisson d'aubépine qui surmonte le trou : quand souffle le vent, l'aubépine en bruissant murmure le secret qu'elle a recueilli.

[Edition présentée et commentée par René Louis]
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Par Dieu, j'accepterais de lui laisser la vie, à condition qu'elle lui fût désormais plus dure que la mort ! Celui qui m'indiquerait un supplice aussi cruel que tu le dis et dont personne encore n'aurait entendu parler, je lui en saurais gré et je l'en récompenserais largement. Parle donc si tu le sais.

[Edition présentée et commentée par René Louis]
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Pourtant, la hardiesse de son cœur lui inspira la pensée et le désir de tenter l'aventure sur la mer : il lui souvint des antiques récits, populaires chez les Celtes, qui montraient des héros malheureux se confiant au hasard des courants et des tempêtes et abordant dans des îles lointaines et merveilleuses où des fées et des êtres magiques guérissaient, par des charmes puissants, maladies et blessures. Il conjura alors le roi Marc de lui accorder ce don : partir, au-delà des mers, vers des rivages inconnus - il ne savait où - pour éprouver si Dieu lui accorderait, au terme d'un long voyage, la guérison qu'il espérait encore.

[Edition présentée et commentée par René Louis]
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L'homme ne doit pas haïr ce qu'il a adoré, il peut seulement s'en détacher, s'en éloigner et s'en déprendre.
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Pourquoi éterniser un amour dont aucune joie ne peut plus venir ?
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La loge était faite de rameaux verts où de part en part des feuilles avaient été rajoutées ; le sol en était également jonché. Yseut se couche la première. Tristan fait de même ; il tire son épée et la place entre leurs deux corps.
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Nous sommes comme le chevreuil et le coudrier on ne peut nous séparer sans nous tuer tout les deux
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- Sire, j'aime Yseut éperdument, au point d'en perdre le sommeil. Ma décision est irrévocable: j'aime mieux vivre comme un mendiant avec elle, me nourrir d'herbes et de glands, plutôt que de posséder le royaume d'Otran. Ne me demandez pas de la quitter car, vraiment, c'est impossible.

Au pied de l'ermite, Yseut éclate en sanglots. Son visage change de couleur.

- Sire, il ne m'aime et je ne l'aime qu'à cause d'un breuvage que j'ai bu et qu'il a bu.
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Le bruit cour et se répand par toute la cité que le roi a surpris ensemble Tristan et la Reine, grâce aux sortilèges du nain Frocin.
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Seigneurs, vous plaît-il d’entendre un beau conte d’amour et de mort ? C’est de Tristan et d’Iseut la reine. Écoutez comment à grand’joie, à grand deuil ils s’aimèrent, puis en moururent un même jour, lui par elle, elle par lui.
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Tu dis vrai, ami Tristan. Je sens comme toi que le sortilège vient de prendre fin. Notre amour demeure, comme tu le dis, plus fort que jamais, mais il a cessé d'être une contrainte magique, une force extérieur à nous, invincible et fatale. Nous allons nous aimer maintenant comme les autres hommes et les autres femmes depuis que le monde est monde ; nous voici ramenés à la condition commune de tous les mortels. Nous serons soumis désormais aux caprices du hasard, aux fluctuations de nos désirs, à tous les mouvements contraires, à tous les repentirs de nos propres volontés. De là vient qu'à cette heure, sans cesser de nous aimer, nous en sommes à concevoir le projet de nous séparer.
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A tous les amants, le conteur adresse son salut : aux rêveurs, aux enamourés, aux jaloux, à tous ceux qui liront cette histoire !
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Malheureuse ! maudit soit le jour où je suis née et maudit le jour où je suis montée sur cette nef ! Iseut, amie, et vous, Tristan, c’est votre mort que vous avez bue !
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Il cessa dès lors de contrefaire sa voix : " Ah ! douce amie, pardonne-moi de t'avoir imposé cette épreuve !" Iseult n'hésite plus, elle reconnaît la voix qui lui est si chère, elle jette ses bras autour du cou de Tristan et lui donne des baisers.
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Il me suffira de le voir et je t'assure que ni muraille, ni tour, ni fort château ne m'empêcheront de tout laisser pour accomplir ton désir, que ce soit sagesse ou folie.
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Mon doux seigneur, grand merci; si tu veilles sur moi, rien de mal ne me peut advenir.
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" l'amer" est mon tourment, "l'amer" est ce qui m'opresse, "l'amer" est ce qui me cause douleur.
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Or, quand Tristan s’était précipiter de la falaise,un pauvre homme de la gent menue l'avait vu se relever et fuir.
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Croyez-moi, il vous faut employer une autre formule, avec des mots si bien choisis et si ingénieusement agencés qu'ils puissent être interprétés dans le sens de la vérité par ceux qui la savent et dans le sens tout différent par ceux qui ne la connaissent pas. (p.148)
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