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4.63/5 (sur 49 notes)

Biographie :

La revue Gandahar est née en novembre 2014.
Ses parrains sont l'auteur Jean-Pierre Andrevon et l'illustrateur Caza, son directeur éditorial Jean-Pierre Fontana et sa rédactrice en chef Christine Brignon.

Elle publie des nouvelles de Science-fiction, fantastique et fantasy ainsi que des articles et chroniques de lectures et allie des auteurs de reconnaissance certaine à d'autres en pleine ascension voire complétement inconnus.

Ses couvertures viennent en grande partie d'artistes peintres visionnaires de renommée internationale.

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Bibliographie de Revue Gandahar   (41)Voir plus

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Citations et extraits (35) Voir plus Ajouter une citation
J.-R. W. est peut-être l’homme qui possède le mieux la légende de la Butte où il fréquente depuis cinquante ans les milieux les plus divers. Il gagne sa vie en découpant à l’impromptu dans du papier noir, avec la pointe de son canif agile, les silhouettes des flâneurs, des buveurs attablés aux terrasses des cafés ; les intéressés s’empressent de faire emplette de leur effigie, ce travail à l’emporte-pièce étant généralement d’une ressemblance frappante. J.-R. W. est, à ses moments perdus, une gazette vivante : pas un événement montmartrois qu’il ne puisse vous conter, pas un mystère local qu’il ne soit en mesure d’expliquer, pas un drame mal éclairé dont il ne sache le fin mot ! Que d’heures passionnantes j’ai passées à l’écouter égrener ses anecdotes, et combien de fois me suis-je promis de consigner sur le papier les plus curieuses d’entre elles.
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ÉDITORIAL

Ce fut un vrai casse-tête que de déterminer quelles nouvelles allaient illustrer ce thème des métamorphoses, car au terme de la sélection, nous avions de quoi réaliser quatre numéros de Gandahar. Nous avons donc décidé d’en publier deux.
Philippe Caza ouvre le bal avec « Le sang de Belle », un très beau conte inspiré par La Belle et la Bête dont il a tiré une illustration présentée en couverture et reprise après son texte.
Les métamorphoses ont ensuite inspiré à nos talentueux auteurs des récits aussi originaux que différents :
« Gaïa », de Grégoire Epitalon, nous présente un monde postapocalyptique ou la métamorphose est la voie de rédemption.
« Les marginaux », de Lorelei Lenn, nous embarque dans une fort étrange traversée, accessible à quelques initiés.
« Coquelet », de Philippe Cadiou, très immersif, rapproche la métamorphose d’une situation de handicap ou de maladie grave.
« Trans-Ultra », de J.L. Martin, nous fait basculer dans un monde obsédé par le contrôle du temps.
« Stryge », de Florentin Certaldi, nous ouvre les yeux au scalpel sur des questionnements actuels.
« Quand vient le temps des holomorphoses », de Frédéric Darriet, révèle une vision toute particulière à son auteur.
« Les Nécrophores », de Wilfried Renaut, se déroule sur Jupiter dans un angle d’approche pointu et surprenant.
« Eux », de Brice et Romain Le Roux, dans un style très épuré, retrace l’histoire d’un effacement.
« Mille vies de trop », de Marie Angel, relate le long chemin de métamorphose d’une kitsune, esprit-renard japonais.
Et enfin, un récit vertigineux et spectaculaire : « La chute d’une vie », de Fabrice Pittet.
Suivent nos habituelles chroniques de lecture, avec, en guise de perles de l’imaginaire, La Forêt des Mythagos et Lavendyss de Robert Holdstock, bien dans le thème de ce double numéro.
Bonne lecture
Christine Brignon
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Bon, pour en finir, ç’a été le énième « nouveau » coronavirus, vite rebaptisé Covid-99 pour des raisons internationales et historiques qui ne nous concernent pas. Dans le langage courant, comme on ne sait plus compter jusqu'à 99, on a continué à parler simplement du virusse, c'est plus simple et ça laisse planer un doute sur la provenance : après les Chinois, les Russes, pourquoi pas ? On n'a jamais manqué d'ennemis héréditaires. Et puis notre Démoctateur en chef a décrété que c'était la guerre, une guerre contre un pays qui se nommerait Pandémie (habité par les Pandémiens ?) Évidemment, c'est la Pandémie qui a gagné par élimination de 90% de l'ennemi, c'est-à-dire nous humains. Mais « gagné », c'est une manière de parler. Un virusse, ça vit en parasite sur ses hôtes, alors plus d'hôtes = plus de virusses. (Ils sont un peu cons, les virusses.)
Extrait de « Un monde plus tard » de Philippe Caza
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– J’ai poursuivi les expériences de Cleve Backster sur la perception primaire des plantes. Elles comprennent ce que nous disons, nos émotions, nos intentions. Elles aussi ont des choses à dire… Depuis dix ans, je recueille tout ce qu’elles émettent au moyen de caméras et de détecteurs chimiques au niveau de l’air et des racines, et j’ai fabriqué un superordinateur qui traduit tout ça. Ce ne sont pas vraiment des mots, plutôt des émotions. J’ai trouvé l’ovule, je l’ai modifié pour en faire un embryon viable, et j’ai accompagné sa croissance – enfin c’est plutôt lui qui m’a guidé. Nous discutons de longues heures tous les jours. Tu veux essayer ?
Extrait de « La peste verte » de Julie Subirana
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J’étais déjà sûre qu’il n’y avait plus rien à faire : la lame avait transpercé la poitrine de part en part, manquant le cœur mais, s’il fallait en juger par la respiration sifflante et le filet de sang qui coulait de la bouche, perforant le poumon. Quand je m’agenouillai près de lui, mon père leva une main qu’il me posa sur la nuque et, avec une force considérable pour un mourant, m’attira contre lui. Je ne me dérobai pas : c’eût été cruel. Cependant, je pris alors conscience que cet homme avait toujours ignoré le sens du mot amour : s’il m’attira ainsi, ce n’était pas pour m’apporter du réconfort, ni pour en recevoir de moi, c’était pour me faire un cadeau ; sans doute le plus beau qu’il fût capable de concevoir mais qui se révèlerait, tu vas le voir, empoisonné.

Extrait de « Dans la lumière je viendrai » de Michel Pagel
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C’est la tiédeur de l’air, un souffle venu par la fenêtre ouverte, qui confirme à Anémone ce qu’elle a déjà deviné : un vent chaud descend de la montagne. Un vent de printemps gorgé du parfum sexué des aubépines, glissant sur la verdeur de l’herbe nouvelle et des jeunes feuillages pour transfigurer la lumière en un effet de nouveau monde, enivré du chant des oiseaux. Cette brise si douce, respirant sur son visage, l’incite à repousser ses draps, à exposer sa nudité aux effleurements qui lui donnent la chair de poule. Bientôt, elle languira sous l’influence du foehn, le temps devant elle aura ce trouble mêlé d’attente inassouvie, un tourment de tous les sens, une délicieuse et cruelle souffrance.
Extrait de « La Leçon » de Martine Hermant
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À quelques pas de lui, immobile, le regardant de ses yeux bigles, se tenait un monstrueux cératosaure. Sa carapace d'un gris sombre se nuançait de stries rougeâtres et de reflets émeraudins. Il agitait d'un mouvement saccadé ses membres antérieurs, armés de griffes comme ceux des allosaures et des zanglodons. Comme eux il se dressait sur ses lourdes pattes de derrière, et sa gueule largement ouverte laissait apercevoir ses dents longues et pointues ainsi que des couteaux. II fixait Monteux, sans pousser le moindre rugissement. Seul le souffle régulier exhalé par sa poitrine colossale attestait qu'il vivait réellement, et qu'il pouvait, d'un simple coup de ses moignons, pulvériser les deux dormeurs.
Monteux, après le cri étouffé que lui avait arraché le saisissement, était demeuré muet, les lèvres blanches, sans salive. Le cératosaure le dominait d'une dizaine de mètres, et Monteux avait en ce moment l'impression très nette qu'il devait lui arriver, une fois debout, à peine au-dessus de la cheville. Chose extraordinaire, il se sentait paralysé, ne pouvait faire aucun effort pour se relever et s'enfuir. Il considérait avec une stupéfaction angoissée la corne acérée qui terminait le nez du gigantesque cératosaure et lui donnait une apparence encore plus effroyable. Il lui semblait que cette corne fouillait férocement sa chair palpitante, et déjà tout s'évanouissait à ses yeux exorbités.

Extrait de Les Semeurs d'épouvante de Fernand Mysor
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Un réseau de petites machines
informatiques
Mais peut-on parler d’intelligence végétale sans évoquer Charles Darwin ? Avant lui, la botanique se résumait à l’observation, la description, l’étiquetage et la peinture des plantes. Quant à ses travaux, ils sont toujours d’actualité. En 1880, il a révolutionné le monde de la botanique en publiant Le Pouvoir du mouvement chez les plantes. Dans le dernier paragraphe de son livre, il a écrit : « Il n’est guère exagéré de dire que l’extrémité de la radicule se comporte comme le cerveau d’un des animaux de bas niveau. »
Partant de ce principe, le botaniste italien Stefano Mancuso a montré comment, dans une zone minuscule située à la pointe des racines, on trouve la consommation la plus élevée d’oxygène chez les plantes. C’est également là que se produisent des signaux du même type que ceux utilisés par les neurones de notre cerveau pour échanger des informations.

Extrait de « Intelligence végétale, utopie ou réalité ? » de Christine Brignon
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Je le sais, le hasard m’avait placé à côté d’une telle plate-forme. Ainsi que tous, autour, je suivais sans faillir la silhouette à travers l’espace, m’oubliant complètement moi-même. Je n’avais pas même calculé que la présence du bloc, à hauteur de ma tête, impliquait qu’il appartint à la chorégraphie. Stryge y atterrit avec la légèreté d’une plume et, pliant les jambes, avança sa face vers moi. Je vis de près sa chevelure blanc d’argent, en franges étagées, les deux curieux chignons comme des bosses de girafe, d’où partaient en arrière deux lourdes mèches. Elle se réunissaient en cette unique tresse paraissant animée d’une vie propre. Les pétales d’un délicat tatouage rosé découpaient un côté de son visage couleur de lune. Derrière ses très longs cils blancs aux contours rehaussés de violet, ses yeux, tout entiers comme deux perles noires, me marquèrent à tout jamais.
Extrait de Stryge de Florentin Certaldi
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Pas vraiment désagréable, comme imprévu. Mais pour la suite des opérations, il lui faut comprendre à tout prix ce qui s'est passé. Elle délaisse donc son macabre ouvrage, dépose la tête de son double dans le bidet, prend une douche vite fait et s'en va décortiquer l'ensemble des circuits et données insérés dans le module, jusqu'à ce qu'elle trouve enfin le bug. Sa date de naissance. Ce maudit 29 février ! Le programme a multiplié par quatre le temps « parcouru » en arrière. Douze ans donc, au lieu des trois prévus. Par la même, Alex prend acte que tout déplacement dans le millefeuille se paye cash, en temps sonnant et trébuchant. Elle n'avait pu s'en rendre compte lorsqu'elle a commis ses premiers meurtres, les bonds étant trop courts pour qu'ils puissent altérer de façon significative sa physionomie.

Extrait de « Les bisextiles » de Bruno Pochesci
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