Ainsi, à l'instar du lieu dont il s' occupe et à qui il voue une grande partie de son être et de son temps, le jardinier n'a pas grand chose à voir avec la modernité. Humble, presque effacé, il est un des derniers dissidents du monde moderne, l'un des rares qui ose désobéir et vivre selon leurs principes à eux, pas ceux qu'impose la société. Et ce qui le rend plus touchant, à mes yeux, est le fait qu'il n'en est même pas conscient. Un rebelle malgré lui ! En cela aussi, il est proche du poète, mais aussi du bohémien et du voleur (p. 20).
Extrait de Jorn de Précy, The Lost Garden, 1912