Riccardo Cassin

Comment parler de Riccardo Cassin? Ses voies, on dit la Cassin, comme si l'on parlait d'un grand cru, d'un label prestigieux...Il suffit de dire j'ai fait la Cassin...cela suffit, c'est gage de difficulté d'abord, d'engagement, d'esthétique, c'est toujours du sérieux et du costaud. Une Cassin, c'est jamais "à vaches". Que ce soit à la Cima Ovest di Lavaredo, Au Piz Badile, aux Grandes Jorasses, Riccardo Cassin a signé des itinéraires superbes, devenus des classiques dans les grandes voies des alpes. Des itinéraires de toute beauté, majestueux, dans les plus prestigieuses parois. Mais c'est aussi un homme, un chef d'entreprise paisible qui a continué à grimper toute sa vie les fins de semaines, dans ses Grignes, son massif d'(entrainement. Cela, et une vie familiale réussie lui ont donné une vie de centenaire. Il a su s'adapter. c'est un signe de grande intelligence. Lorsqu'il a été dépassé par la génération Bonatti-Desmaison, il est devenu organisateur et chef d'expéditions lointaines. Son pilier "Cassin" au Mont Mac Kinley, en Alaska ou son somptueux couloir au Gasherbrum IV, au Pakistan, sont là encore des signatures de grande classe.

Chez Riccardo Cassin tout est beau, difficile, sérieux, exigeant. J'aime beaucoup.