Citations de Richard Gougeon (58)
On ne bousille pas un cours comme ça, impunément, sans conséquence aucune.
Une si jolie fille devait assurément avoir un jeune homme dans sa vie pour entendre ses pérégrinations.
Annette Bertrand nous offre son autobiographie. Elle nous livre, pardonnez-moi le jeu de mots…, sa vie, au fil des cent vingt-trois pages de l’œuvre. Avec Ma vie en deux temps trois mouvements, l’auteure nous fait entrer dans les secrets de sa vie professionnelle et affective.
À l’avenir, Marie-Jeanne, vous n’ouvrez à personne. Sous aucun prétexte ! Rappelez-vous la tragique histoire du Petit Chaperon rouge et des paroles de la grand-mère s’adressant inconsciemment au loup retors et affamé : « Tire la chevillette, la bobinette cherra », s’amusa Florence pour dédramatiser l’incident.
On peut difficilement retenir un cheval sauvage dans un enclos, pensa-t-elle. Déjà que Florence avait du mal à partager les fougues de Yann avec d’autres admiratrices, elle devrait maintenant accepter qu’il s’exhibe dans une revue populaire. Et ne pas prendre ses responsabilités de père, c’est une chose, mais pire encore, comment peut-on renier l’existence même de sa descendance ?
Tous les jours, Charlemagne devait traîner des livres et des cahiers à la maison. Heureusement pour lui, les devoirs et les interminables leçons achevaient avec l’année scolaire qui agonisait. Marguerite Després, son institutrice, n’avait décidément pas les mêmes exigences que Mélanie Beaulieu, la première ayant poursuivi sa mission éducative dans la foulée de la vieille Mlle Lalumière, alors que la seconde, enseignante de Félix, avait délibérément plongé tête première dans la réforme et banni tout travail à la maison.
Charlemagne n’avait pas inventé l’école ; il la détestait. Surtout depuis que Florence, sa mère, s’était amourachée de Manuel Bourguignon, un Français aux bonnes manières qui lui faisait la leçon.
Monsieur ne gagnait pas beaucoup, mais il était orgueilleux. Il avait la prétention de pouvoir faire vivre sa femme avec son petit salaire de vendeur de chaussures du Montreal Shoe Store. Au fond, selon elle, il désirait l’empêcher de frayer avec des hommes sur le marché du travail. En même temps, il redoutait que sa femme reprenne son ancien métier et reçoive des clients à la maison. Cela le rendait fou.
Je lui avais pourtant dit que c’était dangereux des chandelles allumées dans un arbre de Noël, semonça son mari. Elle puis ses maudites manies. Avec tous les cierges puis les lampions, c’est encore surprenant qu’on soit pas passés au feu avant aujourd’hui. À part de ça, malgré toute la cire des cierges puis des lampions qui se consume chez nous, il y a pas eu un saint capable d’arrêter le feu.
C’est pas bien de se réjouir du malheur des autres !
Un bonheur indéfinissable se lisait dans le regard de l’amoureux. Il avait rencontré une jeune fille ; elle s’appelait Mélina O’Brien. Elle était belle comme le printemps, douce comme la soie. Ses journées n’étaient plus les mêmes, elle était devenue au cœur de ses pensées. Il était emporté par un enthousiasme débordant. Mais en songeant aux conséquences que cela représentait, sa voix s’altéra. Il admettait que le hasard avait parfois de ces caprices qui forcent la destinée des gens.
À deviner le galbe des seins sous la robe océane de la jeune fille, son corps frémissant, Antonin savoura l’instant délicieux que lui procurait cette proximité inespérée.
...chacune est l'héroïne de sa propre existence.
Auteur : Richard Gougeon
Temps : les années 1930
Lieu : Quartier ouvrier de Maisonneuve
Les paroles lancées comme une boutade démontraient le profond ressentiment du missionnaire et de l'homme - du missionnaire qui ne parviendrait pas à accomplir son projet, et de l'homme qui éprouvait un attachement pour une femme consacrée. Ni son œuvre ni sa relation avec sa collaboratrice n'iraient plus loin.
De grands efforts sont déployés pour sédentariser ces peuples traditionnellement nomades, chasseurs et pêcheurs. C'est le meilleur moyen de les atteindre pour les évangéliser.
A l'époque, une jeune fille était trop souvent promise à un mariage sans amour.
La vie nous réserve parfois de ces moments privilégiés et inattendus qui impriment à notre cheminement un tracé tout désigné qu'on n'hésite pas à emprunter.
Une fille ne doit pas se lancer dans des projets trop hasardeux !
Vos ambitions sont, sans nul doute, solides et bien fondées, mais aller servir Dieu dans des contrées rebutantes et peu accessibles relève de l'audace et peut-être d'un peu d'insouciance.