Finances de Ben Laden
Reportage sur la fortune du milliardaire saoudien Ben Laden et les circuits financiers de la nébuleuse al Qaida. Commentaire en alternance sur des images d'archives d'
attentats terroristes , des
documents de
propagande d'al Qaida, et une
interview de
Richard LABEVIERE,
journaliste RFI, auteur d'un livre sur les sociétés off shore appartenant à Ben Laden.
On voit, peu ou prou, la chaîne américaine CNN donner la parole à Hanan Ashrawi ou même à des porte-paroles du Hamas. On voit BBC world service faire de même ; alors que souvent les médias français — je pense à France 24 ou France 2 — service public et chaînes privées confondues, donnent très peu de relais, non seulement aux images des enfants des hôpitaux de Gaza, mais donnent essentiellement la parole à des porte-paroles de l'armée israélienne. Parce que, très souvent, malheureusement ces rédactions n'ont pas les contacts suffisants soit avec le Hamas directement, soit avec des experts ou des observateurs arabes qui seraient à même d'expliquer la situation de manière un peu plus équilibrée.
Donc, on ne peut que déplorer l'évolution globale de la presse française, que ce soient les médias électroniques ou la presse écrite, que je dénonce depuis très longtemps comme un processus d'orwellisation de cette presse, qui devient de plus en plus binaire, donnant essentiellement la parole aux vecteurs d'influence, à l'idéologie dominante américano-israélienne et marginalisant de plus en plus, sinon criminalisant de plus en plus l'expression ou l'expertise qui essaie de restituer ou de rendre compte de la position arabe sinon de la position palestinienne.
C'est une évolution grave et beaucoup plus grave en France que dans d'autres pays européens. En Allemagne, la presse écrite est très ouverte et très pluraliste ; en Italie ou en Espagne, de même et je ne parle pas de la Grande-Bretagne. Il y a un phénomène spécifiquement français de culpabilité dans le traitement des événements proche et moyen-orientaux qui fait qu'on lit des choses beaucoup plus en retrait que ce qu'on peut lire dans Ha'Aretz ou même dans la presse israélienne.
Pourquoi cette inhibition ? Parce que, très clairement, un pays comme la France n'a pas réglé ses questions de mémoire et d'histoire avec la période de Vichy. Et il y a une double culpabilité : à travers le rôle des autorités de Vichy de 1940 à 1944 ; et puis le rôle aussi de cadres et d'élites de la classe politique française. On pense à la gauche française, au Parti Socialiste, à la vieille SFIO pendant la Guerre d'Algérie.
C'est ce qui fait qu'aujourd'hui, beaucoup de journalistes qui pourraient critiquer de manière équitable la politique israélienne sont très en retrait ou ne le font pas pour ne pas être accusés d'anti-sionisme, sinon d'antisémitisme. C'est toujours la vieille menace qui est redondante et qui est très bien mise en manœuvre et organisée par les associations liées au Betar ou toutes les organisations socio-professionnelles ou autres, pro-israéliennes, qui exercent un véritable terrorisme intellectuel ou journalistique sur les gens, les journalistes, les experts, les chercheurs qui travaillent sur le proche et moyen-orient.
Propos retranscrits du lien suivant :
http://www.dailymotion.com/video/xdmfob_la-censure-pro-sioniste-en-france_news
Ce qui étonne toujours, malgré les revers et les effondrements historiques - de Trafalgar aux tragédies de la décolonisation, en passant par le sabordage de la flotte à Toulon en novembre 1942 -, c'est la capacité inouïe de notre Marine à se relever, à se reconstruire pour projeter de nouveau ses forces sur la totalité des mers et des océans de la planète. L'une des leçons essentielles de son histoire tourmentée n'en reste pas moins récurrente, invariante et décisive : la France reconquiert toujours sa souveraineté et son indépendance nationale par la mer.
La Marine nationale, ce sont : 39000 militaires; 3000 civils; 10 sous-marins; 74 navires de combat et de soutien; près de 200 avions de chasse, de patrouille, de surveillance et des hélicoptères. 365 jours par an, 24 heures sur 24, sur tous les océans et mers du globe. La Marine nationale engage 35 bâtiments au total. Chaque jour voit le déploiement d'au moins un SNLE, de 5 aéronefs en vol, de fusiliers et commandos-marine déployés, soit près de 4500 marins mobilisés en permanence - sur, sous, au-dessus de la mer et sur terre, pour préserver les intérêts de la France et garantir la sécurité de tous les français, y compris à l'étranger.
Le fait géographique est incontestable : la France est le seul pays au monde à être présent sur quatre continents, sur tous les océans et mers de la planète. Ni les Etats-Unis, ni la Russie, ni la Chine, ni l'Inde ne bénéficient d'une telle situation, tandis que le Royaume-Uni ne mise plus sur son ancienne suprématie maritime.
En moins de quatre ans, rappelons-le, Pékin a produit un tonnage équivalent à celui de la totalité de notre Marine nationale, soit plus de 89 bâtiments. Au premier semestre 2017, les services de renseignement militaire dénombraient en Méditerranée plus de navires de combat chinois que de bâtiments de la Marine nationale.