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3.67/5 (sur 3 notes)

Nationalité : États-Unis
Biographie :

Robert Gandt est un auteur et aviateur américain. Gandt a écrit et publié plus d'une douzaine de livres sur l'histoire militaire et de l'aviation et la fiction d'aventures militaires.

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Bibliographie de Robert Gandt   (1)Voir plus

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Citations et extraits (48) Voir plus Ajouter une citation
Ben Gourion se trouvait dans son bureau en cet après-midi du 5 janvier quand la nouvelle lui parvint. L'émissaire des États-Unis en Israël, James McDonald, souhaitait que le Premier ministre sache que Le Caire avait informé les Nations unies, la Grande-Bretagne et les États-Unis que l’Égypte était prête à entamer des négociations d'armistice - si Israël cessait les hostilités.
L'ironie de la chose n'échappa pas à Ben Gourion. Si Israël cessait les hostilités. Après sept mois de siège par les Égyptiens, un armistice restait suspendu au fait qu'Israël cesse les hostilités ?
[...]
Ben Gourion, âgé de 61 ans, était quelqu'un de réaliste. Il savait qu'Israël pouvait continuer la guerre et sans doute consolider ses gains. Au risque de perdre tout ce pour quoi ils avaient combattu. Le jeu en valait-il la chandelle ? Après 2 000 années passées à chercher la Terre promise, fallait-il prendre le risque de tout chambouler ?
Le soir même, Ben Gourion fit connaître sa position à Washington : Israël était prêt à négocier avec l’Égypte.
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Un sentiment d'amertume gagna le petit groupe d'aviateur réunis dans le PC opération d'Eqron. La mission avait été un désastre. Leurs appareils n'avaient infligé aucun dommage significatif à l'ennemi. En l'espace de 40 minutes seulement, ils avaient perdu la moitié de leur flotte et un quart des équipages.
Les pilotes étaient effondrés. Qu'avaient-il accompli ? Ils étaient venus sauver une Nation, mais ils avaient échoué.
Ce ne serait que bien plus tard dans la nuit que des synthèses de renseignements leur apprendraient la vérité.
Ils n'avaient pas échoué. Ils avaient même accompli un miracle.
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Yagal Allon était furieux. Alors qu'il se trouvait sur son poste de commandement du front sud, le jeune général venait de recevoir l'ordre le plus fou de toute sa carrière : cessez route progression à l'intérieur des lignes ennemies.
L'ordre avait été donné par le chef d'état-major de l'Armée de défense d'Israël en personne, Yigal Yadin. Il n'avait pas mâché ses mots : "Qu'est-ce que vous foutez ? cessez toute progression ! "
[...]
Dans une série de messages emprunts de panique, les ministres égyptiens avaient imploré le secrétaire aux Affaires étrangères britannique Ernest Bevin de mettre en application le traité de défense bilatéral anglo-égyptien de 1936. L’Égypte ayant été envahie par une puissance étrangère, la Grande-Bretagne se devait de défendre son allié.
Bevin avait alerté les États-Unis, Ben Gourion avait lui-même été informé que le président Truman avait été profondément troublé par "l'invasion du territoire égyptien." A en croire le Département d’État américain, cela témoignait de "l'agressivité" d'Israël et de "son mépris complet" envers l'ONU.
En langage diplomatique, Ben Gourion avait fait comprendre qu'il n'avait entendu aucune demande de retrait des troupes égyptiennes de la part des Britanniques ou des Américains quand celles-ci avaient envahi le territoire israélien en mai dernier, ou même depuis qu'elles l'occupaient. Quoi qu'il en soit, Ben Gourion fit savoir qu'Israël accéderait à ces demandes, qu'il replierait toutes ses forces à l'intérieur de ses frontières.
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En dépit de leur supériorité numérique, les nations arabes étaient desservies par des objectifs divergents. Une ancienne rivalité opposait le roi Abdallah de Transjordanie et le roi Farouk d’Égypte. Aucun d'entre eux ne souhaitait que son rival émerge comme le grand champion de la cause arabe. Le roi Abdallah percevait ainsi cette guerre comme l'opportunité d'annexer à son royaume tous les territoires qui avaient été alloués aux Arabes dans le cadre de la partition votée par les Nations unies, lesquels incluaient la zone à l'ouest du fleuve Jourdain qui avait pour nom la Cisjordanie. De son côté, le roi Farouk souhait offrir à l’Égypte tout le sud de la Palestine.
Les chefs d’États des trois autres membres de la coalition arabe - la Syrie, l'Irak et le Liban - avaient leurs propres projets d'annexion de portions nord du territoire de la Palestine.
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Les Messerschmitt approchaient à basse altitude. Ce ne fut pas avant qu'ils parviennent à quelques kilomètres seulement du terrain que les hommes au sol purent les distinguer. Quelques secondes plus tard, les chasseurs rugissaient au-dessus de la base dans une piètre formation.
Trois Messerchmitt, le même nombre qu'au départ.
Les Mules tchécoslovaques atterrissaient encore les unes après les autres, chaque pilote effectuant une danse délicate sur les trains atterrissage, capricieux du Messerchmitt, que déjà la vague suivante d'avions arrivait - mais dont le bruit précurseur était différent pour ceux qui connaissaient les deux modèles. Les grondements sourds et puissants des moteurs Merlin des Spitfire résonnèrent bientôt au-dessus de l'orangerie. Les hommes au sol comptèrent les silhouettes dans l'obscurité.
Trois Spitfire. Des hurlements de joie éclatèrent, des poignées de mains furent échangées er des sourires affichés. Six chasseurs au départ, six au retour. Aucun crash à l’atterrissage.
Compte tenu de l'historique du 101e escadron, c'était un jour à marquer d'une pierre blanche.
Modi Alon descendit de son Messerchmitt. La plupart des membres de son escadron étaient là - des mécaniciens, des armuriers, des pilotes - et ils étaient tous heureux. Pour ce jeune commandant, ce fut un moment d'immense satisfaction.
La petite force de chasseurs d'Israël avait enfin été déployé comme Alon l'avait toujours souhaité, afin de pouvoir asseoir, sa supériorité aérienne. Et ils l'avaient fait de manière incontestable. La base des chasseurs égyptiens d'El Arish n'avait peut-être pas été entièrement détruite, mais elle était en ruine. Les Spitfire égyptiens étaient restés à bonne distance. Aucun avion de guerre égyptien n'avait fait planer la moindre menace sur les bombardiers israéliens ou sur les brigades déployées au sol qui progressaient dans le désert du Neguev.
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Au cours d'un de ses voyages professionnels en Europe, il avait visité un camp de concentration allemand de la Seconde Guerre mondiale. Il avait découvert sur la liste des victimes le nom de ses grands-parents maternels ainsi que ceux de la plupart de ses proches, qui avaient été interné dans ce camp après avoir été déporté de Hongrie.
Cette confrontation à l'Holocauste avait marqué le début d'une nouvelle histoire pour Schwimmer. Peu après cette expérience en Allemagne, il avait découvert l'existence d'une organisation baptisée Haganah, qui aidait des survivants de l'Holocauste à gagner clandestinement la Palestine.
Schwimmer avait alors su qu'il s'était découvert une mission.
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Le général Ygal Allon, âgé de 30 ans, était le commandant israélien du front sud. C'était sous son commandement que l'opération Yoav avait atteint plusieurs de ses objectifs, mais pas tous. Les brigades d'Allon avaient enfoncé les positions égyptiennes sur une ligne allant de l'est de Gaza à Beer-Sheva et jusqu'aux collines en dessous de Jérusalem. La route d'importance primordiale menant au Neguev avait été rouverte et les villages ou kibboutzim assiégés avaient enfin pu être ravitaillés par voie terrestre, leurs garnisons relevées.
Mais il restait encore une victoire à remporter. La ville de Beer-sheva était la capitale du Néguev. Et elle constituait toujours un bastion égyptien.
Ben Gourion et les commandants de l'Armée de défense d'Israël avaient parié sur le fait que l'armée de Transjordanie ne participerait pas aux combats dans le Néguev. Personne n'ignorait que le roi Abdallah souhaitait annexer à son propre royaume la Cisjordanie une fois la guerre achevée. Abdallah avait peu à gagner s'il aidait les Égyptiens dans le Néguev, mais il aurait énormément à perdre si l'armée israélienne se retournait contre lui.
[...]
Allon lança toutes ses forces à l'assaut aux premières lueurs du jour le 21 octobre. Un bataillon de commando de la brigade israélienne Néguev conduisit l'attaque sur Beer-Sheva tandis que d'autres unités bloquaient les voies d'accès à la ville afin d'empêcher les Égyptiens de faire venir des renforts.
La bataille fut aussi violente que brève. Dès 9 heures, la garnison égyptienne de la ville faisait flotter un drapeau blanc.
La capture de Beer-Sheva, ce joyau du désert, constitua pour les Israéliens victorieux l'accomplissement d'une promesse biblique. La Terre d'Israël venait de retrouver le même visage ou presque que celui qu'elle avait eu lors du règne du roi Salomon.
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Il s'agissait de la première mission de combat de ces aviateurs volontaires pour venir se battre en Israël, mais Lenart craignait que ce ne soit leur dernière. Ils ne disposaient que de quatre chasseurs de pacotille - des Messerschmitt de l'armée nazie assemblés en Tchécoslovaquie - contre toute une armée arabe. David contre Goliath.
Les armées de cinq nations arabes convergeaient en effet depuis quelques jours vers le cœur d'Israël. Les divisions blindées égyptiennes, les plus rapides ne se trouvaient plus qu'à 35 km de Tel-Aviv. Elles pénétreraient dans la ville en milieu d'après-midi si personne ne réussissait à les arrêter.
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Lenart s'avoua découragé. Il venait de prendre la tête d'une mission désespérée, mal conçue et foireuse. Une fois leur objectif localisé, chaque pilote n'en avait fait qu'à sa tête, en plongeant et en mitraillant sans qu'ils se coordonnent les uns avec les autres. Ils avaient perdu la moitié de leurs précieux appareils, mais aussi l'un de leurs pilotes. Il ne faisait aucun doute aux yeux de Lenart que cette attaque-surprise sur Ashdod n'avait été qu'un véritable fiasco.
Pourtant Lenart se trompait. Des écoutes israéliennes interceptèrent un message radio que le commandant des forces égyptiennes au sol, la major-général Ahmed al-Mwawi, avait transmis à ses supérieurs au Caire.
Subissons l'attaque d'avions ennemis. Sommes obligés de nous replier.
Le général égyptien avait été stupéfait par l'apparition de chasseurs portant l'étoile de David sur leur fuselage. Ni lui ni ses officiers de renseignement n'avaient jamais envisagé qu'Israël puisse posséder de tels appareils !
Cette nuit-là, la brigade d'infanterie Givat de Shimon Avidan avança ses canons de montage de calibre 65 mm - surnommés Napoleonchik -et s'en servit pour matraquer les troupes massées de l'autre côté de la rivière. Pendant tout le reste de la nuit, ainsi que les jours suivants, la brigade israélienne, en nette infériorité numérique, effectua de nombreux raids commandos sur les positions ennemies. Les soldats arabes démoralisés, ne purent rien faire d'autre que se mettre à l'abri et s’enterrer pour résister.
La brigade égyptienne ne franchirait pas de si tôt le pont d'Ashdod. Elle n'avancerait pas plus profondément dans Israël.
Tel-Aviv était sauvée. Et pour le moment, Israël aussi.
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Rubenfeld regarda la surface de l'eau se précipiter vers lui. Il avait réussi à atteindre la plage avant de sauter en parachute.
[...]
Des Arabes ou des Israéliens ? Cela ne ferait guère de différence s'ils le tuaient. Rubenfeld leva les mains pour signaler qu'il se rendait et continua d'avancer vers le rivage.
[...]
Rubenfeld comprit pourquoi ils pensaient qu'il était un pilote arabe. L'existence d'un escadron de chasse israélien était encore tenu secrète. Pire encore, Rubenfeld avait l'apparence d'un Arabe. Sa peau naturellement mate avait été brunie par le soleil méditerranéen.
Rubenfeld ne parlai pas hébreu. Il cogita à toute vitesse pour trouver quelque chose à dire - n'importe quoi - qui puisse être compréhensible par ces fermiers aux regards meurtriers. Il agita ses bras en l'air et hural les seuls mots yiddish auxquels il put penser.
"Gelfite fish ! Gefilte fish ! Shabbes ! Shabbes ! "
Les fermiers l'observèrent comme s'il était arrivé d'une autre planète. Gefilte fish ? Ils conservèrent leurs armes pointées sur Rubenfeld quand celui-ci mit enfin les pieds sur le sable.
L'un des hommes lui confisqua son pistolet. Un autre le fouilla et trouva un badge d'identification dans une poche de sa combinaison de vol. Le fermier examina le badge, puis le brandit à la vue de tous les autres. Le badge comportait la photo en noir et blanc de Milton Rubenfeld avec son nom et son rang de pilote dans la Force aérienne israélienne. Écrit en hébreu.
Les armes s'abaissèrent. Les Israéliens, fou de joie, se mirent à embrasser à tour de rôle cet Américain qui s'était porté volontaire dans une armée de l'air dont ils ignoraient complètement l'existence.
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