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Citation de Ledraveur


Le lien souple de l'âme à sa lignée
Selon cette conception, l'âme individuelle ne peut, à l'issue de son recyclage posthume, passer d'une espèce à l'autre pour en “animer” un membre : ce serait contredire la notion même d'espèce et contrevenir à l'établissement de relations stables entre espèces. Cependant, lors de cette phase de recyclage où elle est libre d'attache corporelle, l'âme est censée pouvoir emprunter d'autres corps que ceux de son espèce pour y loger ou pour se déplacer. Ainsi les Mongols imaginent les âmes des morts voyageant accrochées aux poils ou aux plumes d'animaux sauvages. Il n'y a pas pour autant “transformation” ou “métamorphose”.
La force vitale logée dans la chair nourrit l'âme du vivant
Être en vie implique de se nourrir. La chair du gibier qui nourrit le corps des humains est le support concret de la « force vitale » qui nourrit leur âme. Il y a interdépendance entre chair et force vitale comme entre corps et âme durant le temps de la vie. Les peuples samoyèdes de Sibérie occidentale nomment le renne sauvage « ce dont on vit ». En français, “viande” vient du verbe latin vivere, « vivre ». La notion de force vitale est souvent confondue, mais à tort, avec celle d'âme individuelle, parce que de nombreuses langues emploient le terme “d'âme” dans les deux cas (ainsi le français parle aussi bien « d' âme sœur » que de « force d'âme » ou de « manque d'âme »). À la différence de l'âme, la force vitale n'est pas une entité fixe et autonome ; elle peut varier en qualité et en quantité chez un même individu selon les circonstances.
p. 75/76
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