Pourquoi ne haïssais-je pas ces gens? Peut-être parce que je les connaissais trop bien; je savais quelles peurs avaient donné naissance à la foule en furie qui avait voulu me tuer, et je connaissais les forces qui pouvaient faire d'un homme civilisé un animal. Doit-on condamner quelqu'un définitivement en se fondant sur des actes commis un soir de surexcitation? Faut-il voir en lui le bon soldat qu'il fut pendant quinze ans ou le complice irresponsable d'un meurtre qu'il fut pendant une heure seulement?