Robin Roe

Les superhéros n’existent pas, et s’ils existent, ils arrivent toujours trop tard.

Emerald, à sa façon supérieure mais raisonnable, a sorti quelque chose au sujet du corps d’une femme, qui serait plus beau et par conséquent plus sacré, sous-entendant plus ou moins par là que voir l’attirail d’un mec revenait grosso modo à voir un chimpanzé au zoo.

Certains mots restent dans votre tête longtemps après avoir été prononcés.

En troisième heure, le prof a fait une digression sur les vertus cicatrisantes de l’ocytocine, la réaction chimique qui se produit lorsque deux personnes se touchent. Quand j’ai tenté l’expérience avec Emerald plus tard, elle a accepté comme une princesse qui autorise un paysan à lui baiser la main. Mais au bout de genre quatre secondes, elle a essayé de mettre fin à notre contact. J’ai dû lui rappeler qu’il faut vingt secondes pour que la réaction chimique se produise. Ça m’a surpris de devoir lui rappeler un truc pareil. Elle est la deuxième de la classe, elle aurait dû s’en souvenir.

Pourquoi est-ce que le temps est comme ça ? Pourquoi est-ce qu’il ralentit là où on ne le veut pas, mais s’accélère quand on est heureux ?

La haine fait des ricochets, mais la gentillesse aussi.

Le lundi est semblable à tous les lundis. Comme si j’étais assis au fond d’une piscine, et que, sous l’eau, j’écoutais les gens qui vivent à la surface.

C’est bizarre. Une personne peut vous manquer de plein de façons différentes. Les choses qu’elle faisait vous manquent, tout comme son être. Mais ce que vous représentiez pour elle vous manque aussi. A ses yeux, le moindre de vos gestes ou de vos mots étaient amusant, important. Vous comptiez tellement !

Maman m’a écouté en hochant la tête, puis elle m’a dit que les enfants méchants, ça n’existait pas. Il n’y avait que des enfants malheureux.

Et quand tu souris...Ma grand-mère appelle ça les sourires des belles âmes. Elle dit que certaines personnes ont des âmes si belles que c'est contagieux, que ça touche tous les gens qu'elles croisent.

Je danse, et serré contre les autres comme ça, je suis anonyme, juste une cellule dans un corps de silhouettes qui tourbillonnent. J’ai la tête qui tourne. Je suis ici. Je suis vivant.

Quand vous savez que vous allez la décrire à quelqu’un, vous voyez votre journée à travers vos yeux et ceux de cette personne, comme si celle-ci vivait les événements en même temps que vous. Mais quand vous n’avez personne à qui raconter, ce n’est pas juste que vous ne voyez pas en double : vous ne voyez pas du tout. Parce que sans cette personne, vous n’êtes pas là non plus.

Une personne peut vous manquer de plein de façons différentes. Les choses qu’elle faisait vous manquent, tout comme son être. Mais ce que vous représentiez pour elle vous manque aussi. A ses yeux, le moindre de vos gestes ou de vos mots était amusant, important. Vous comptiez tellement!

Les gens n’ont pas envie d’entendre ce que vous pensez vraiment. Ils veulent vous entendre dire ce qu’ils pensent eux. Et c’est compliqué de lire dans les pensées des autres.

Une fille prend notre couloir, les yeux rouges et tristes. Quand elle passe à côté de nous, Adam lui adresse un sourire. Tout son visage s'illumine, et elle lui rend la pareille.
La haine fait des ricochets, mais la gentillesse aussi.

Les superhéros n’existent pas, et s'ils existent, ils arrivent toujours trop tard.

Son ton est tellement détaché qu'il n'a plus rien de détaché.

Les gens n'ont pas envie d'entendre ce que vous pensez vraiment. Ils veulent vous entendre dire ce qu'ils pensent eux. Et c'est compliqué de lire dans les pensées des autres...

Why is time like that? Why does it slow down in the places you don’t want it to, but it speed away when you’re happy?”

“It’s strange how many ways there are to miss someone. You miss the things they did and who they were but you also miss who you were to them. The way everything you said and did was beautiful or entertaining or important. How much you mattered.”