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Critiques de Roger Price (9)
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Le Cerveau à sornettes : Traité de l'Evitisme

Le cerveau à sornette est un petit écrit se présentant comme un essai dont le contenu est complètement décalé.

Roger Price se targue de nous offrir une thèse pseudo scientifique présentant au lecteur sa théorie de l'évitisme. Au travers de théories sans queue ni tête, de graphiques décalés, le lecteur se retrouve plongé dans une lecture psychédélique.



Un écrit caustique où notre société est passée au crible de manière complètement loufoque. L'auteur remontera (avec preuves à l'appui) à l'invention de la roue pour nous prouver ses dires.



Petit recueil à lire avec humour.🎈

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Un Mexicain sur son vélo

On connaît les énigmes de 'Chinois ou Mexicains vus d'en haut'. Un croquis avec un ou deux cercles pour le chapeau, et des éléments périphériques ; le jeu consiste à deviner ce que représente l'ensemble.

Ce petit ouvrage m'apprend qu'il s'agit de Droodles :

« Inventés en 1953, les Droodles sont une combinaison entre 'drawing' (dessin) et 'doodle' (gribouillage)... à moins qu'il ne s'agisse - les avis divergent - d'un télescopage entre 'doodle' et 'riddle' (devinette, énigme).

Le principe ? Un drôle de petit dessin, minimaliste, parfois abstrait... qui s'éclaire brusquement grâce à la légende qu'on lui associe. »

Comme le traumatisant chapeau / boa qui a avalé un éléphant, dans le Petit Prince...



On en trouve une centaine dans ce petit recueil, et c'est un régal de décrypter ces situations souvent loufoques, seul ou à plusieurs - on progresse (notamment sur les pattes d'éléphants, les cous de girafes, et les mille-pattes)...



Pour ceux qui aiment les dingbats, rébus, charades, contrepèteries, etc.
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Votez 'Moi d'abord' !

L'homme est un animal politisé, à défaut d'être toujours civilisé, apprend-on dans ce court récit humo-storique.

Les premiers hommes politiques furent Blab le Lourdaud, Jarge l'Elan et Marvin Ouk. Motivés par les avantages auprès de la gente féminine que procurait une position d'élu, ils réglaient leurs comptes à coups de rondin de chêne, et s'en allaient courtiser les cousines orangs-outangs en cas de branlée électorale.

Mais cela est de l'histoire anciene, très ancienne même.

Aujourd'hui existe le seul et unique parti honnête, qui revendique les dessous de table, et propose l'impôt dégressif pour faire cracher ces salauds de pauvre : le "Moi d'abord". Et si vous n'adhérez pas, les autres le feront à votre place.



Roger Price, humoriste américain décédé en 1990, signe là un ouvrage selon la même recette que "le cerveau à sornettes", traitant de l'Evitisme. Humour absurde, s'appuyant sur des croquis aux contours caricaturaux, tout en parodiant le sérieux des écrits sociologiques. Un humour certes un tantinet vieillot, mais qui fonctionne encore, et qui ne manque pas de résonance dans la société actuelle : avec le "Moi d'abord", comment en effet ne pas penser à Trump ?



Merci à masse critique de m'avoir offert cet ouvrage, bravo aux éditions Wombat de l'avoir publié.



Et n'oubliez pas de voter "moi d'abord" !
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Un Mexicain sur son vélo

Connaissez vous les droodles, ces drôles de dessins réalisés par Roger Price ?

Inventés dans les années 50 ils n'ont pas pris une ride et vont vous dérouiller les zigomatiques, c'est sûr.



Roger Price était dans les années 50 une figure populaire des jeux et talks-shows à la télévision américaine. On apprécie grâce à ses droodles son humour totalement décalé.

Les droodles sont à la fois absurdes et loufoques, réalisés à base de dessins minimalistes, c'est le moins qu'on puisse dire, et surtout grâce à la légende qu'il leur donne, ils prennent vie sous nos yeux.



Droodle, une combinaison entre drawing (dessin) et doodle (gribouillage) ou peut-être entre doodle et riddle (devinette/énigme) 🤔.... Mais qu'importe, ces drôles de droodles nous font passer un excellent moment 😂

Ici, 120 droodles pour s'amuser en famille ou seul, qu'importe pourvu que l'on s'amuse.

https://domiclire.wordpress.com/2021/12/04/un-mexicain-sur-son-velo-roger-price/
Lien : https://domiclire.wordpress...
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Le Cerveau à sornettes : Traité de l'Evitisme

Le cerveau à sornettes de Roger Price est somme toute un petit recueil au charme désuet qui se lit très bien et qui, à travers ses multiples développements sans aucun sens ni but, à défaut de convenir à tous les goûts, s'adressant surtout au mauvais, vaut au moins pour son historicité. La suite ici : http://ericdarsan.blogspot.fr/2015/08/la-voie-des-indes-de-lete-12-le-cerveau.html
Lien : http://ericdarsan.blogspot.f..
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Le Cerveau à sornettes : Traité de l'Evitisme

Je ne sais pas vraiment si le propre de cette maison d’édition est de publier des choses loufoques, mais en additionnant Mémoires d’un vieux con de Topor (j’ai Vaches noires dans ma PAL mais toujours pas lu) et Le cerveau à sornettes, je pourrais être tentée de le croire. Car comme le livre de Topor celui-là est tout aussi bizarre et nouveau.





Dans ce livre l’auteur va se proposer de nous faire découvrir sa philosophie « L’évitisme ». « L’évitisme » qu’est-ce que c’est ? Ca ressemble un peu au non-agir des bouddhistes mais en pire – cependant comme chez les bouddhistes il faut une longue pratique pour y parvenir, comptez un an pour apprendre trois poses pour ne rien faire.





Maintenant que les bases sont posées, venons-en au contenu.





Pour ce qui est de ce dernier je ne vous cache pas que ça va être dur d’en parler, car d’une part l’écriture est tellement délirante qu’il est parfois difficile de suivre le fil conducteur de « l’évitisme », et d’autre part ça part tellement dans tous les sens qu’en fait il est impossible d’en parler. (En fait je suis à deux doigts de tenter l’évitisme moi aussi.)





Plus sérieusement sachez que l’expression « part dans tous les sens » n’est pas exagérée. Car pour comprendre le malheur humain, et nous faire comprendre que sa philosophie l’évitisme ne peut être évitée et qu'elle peut nous être que bénéfique, l’auteur va démontrer par A+B et avec une variété d'exemples, que nos diverses philosophies habituelles, que nos manières de vivre et de penser, nous ont menés droits dans le mur et qu'il est donc grand temps d'en changer. Et sachez que pour étayer ses propos l'auteur n'hésitera pas à remonter à l'invention de la roue, c'est vous dire que c'est sérieux. Enfin au premier abord...



Bref ! Comme vous le voyez, c’est à une véritable thèse que Roger Price s’est adonné tout en tapant sans arrêt sur le pauvre Dr. Carl Gassoway ennemi du mouvement de "l'évitisme" et terroriste sur les bords ^^ - et je précise que cette thèse est aussi bordélique que ce dernier paragraphe.





Bon, vous vous en doutez rien de sérieux là-dedans, encore que ce passage page 91 « (Def.) Existentialisme : toute l’humanité devrait aller se faire voir. Et plutôt deux fois qu’une. » non pas lui celui-là, « De l’avis général, l’homme moderne fonce vers le Néant. Cette situation est due au fait que l’homme souffre d‘une compulsion le poussant à sans cesse se lancer […] dans des projets, des plans et des actions. », montre que parfois ça peut être profond (mais vraiment parfois, en fait je n'ai retenu que ce passage).





Cela dit, sachez que ce qui fait le charme de ce livre c’est justement ça ; son manque de sérieux, son bordel éclatant, son écriture drolatique, son esprit comique et farceur. Personnellement ça m'a arraché des rires et des sourires à chaque page, y compris quand il dit qu'il faut taper l'enfant pour le forcer à rire à une histoire crétine.

D’ailleurs une anecdote de lecture, la connerie de la page 153 a marché avec ma mère. Je lui contais l’histoire, quand d’un coup j’ai crié « féroce rhinocéros » comme cela avait été conseillé au bas de la page, elle s’est quasiment pétée la gueule du canapé ! (J’en rigole encore.)





Bref ! Tout ça pour dire que c’est vraiment la lecture que je conseille, et ce que je disais de Topor à l’époque je le dis pour ce livre aussi sans hésiter, lisez-le vous n’en lirez jamais deux pareils. A moins que l’auteur en ait écrit deux identiques ?
Lien : http://voyagelivresque.canal..
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Votez 'Moi d'abord' !

Ayant une vision plutôt pessimiste de la politique, j’ai tout de suite été intriguée par ce livre qui semblait l’aborder de manière humoristique. Sur ce point, je n’ai pas été déçue.



Tout est loufoque dans ce livre à commencer par la raison de la création de la politique selon l’auteur : avoir la possibilité d’avoir une femme pour un tailleur de silex ambitieux, Marvin Ouk, condamné au célibat dans un village où seul le chef avait ce privilège ! Vous me direz, il en faut bien une et celle-ci n’est pas forcément pire que les raisons qui poussent certains de nos élus à se lancer en politique…



J’ai également adoré la manière dont Roger Price met en avant le rôle de l’apparence en politique au détriment de l’intellectuel.



Après une petite introduction sur l’origine de la politique, on découvre un directeur de campagne soutenant un candidat pour le parti Moi d’abord à la ligne politique claire et franche : se faire élire et s’en mettre plein les poches. Et c’est juste brillant ! Les amoureux de la politique s’en offusqueront peut-être, mais j’adore ce concept qui traduit clairement ce que les affaires de détournement de fonds récurrentes et de favoritisme peuvent finir par nous laisser penser.



Et les idées du parti sont plus cyniques les unes que les autres. Citons la proposition de faire cracher les pauvres par un impôt sur le revenu, certes progressif, mais dans l’autre sens. Imaginez, avec une faible imposition sur les revenus les plus élevés, les riches préféreront payer leurs impôts plutôt qu’engager des fiscalistes, question de rentabilité. Quant aux pauvres, en les imposant fortement, ils seront motivés pour travailler plus et participer à l’effort collectif au lieu d’user et d’abuser de l’aide sociale. Cynique, je vous dis…



Pour nous prouver le bien-fondé du parti Moi d’abord, l’auteur utilise des concepts a priori sérieux comme les statistiques ou encore la psychologie pour mieux les tourner en dérision avec un raisonnement par l’absurde qu’il semble maîtriser à merveille. Il nous offre même une version très « Moi d’abord » de la célèbre fable Le Lièvre et la tortue avec une morale très loin de l’originale. Comme quoi, « Rien ne se perd, rien ne se crée, tout se transforme » pour le meilleur ou pour le pire… et avec notre directeur de campagne, ça semble bien souvent pour le pire.



Grâce à ce dernier, nous apprenons même toutes les ficelles pour mener à bien une campagne électorale en passant de la meilleure manière de photographier son candidat à la propagation de rumeurs malveillantes sur ses concurrents ou encore la manière de trafiquer une machine à voter.



Alors oui, l’auteur se veut volontairement excessif et provocateur ; c’est d’ailleurs ce qui est savoureux. Les propositions du parti Moi d’abord parodient tellement les comportements des hommes politiques, qu’on en viendrait presque à les défendre, j’ai dit presque… Il faut donc prendre l’ouvrage pour ce qu’il est, un livre qui, sous couvert d’humour et de cynisme, met néanmoins en lumière les nombreuses dérives politiques.



Si les hommes politiques en prennent pour leur grade, les citoyens ne sont pas non plus épargnés, le parti Moi d’abord mettant en avant la propension humaine à faire passer ses propres besoins avant ceux de la collectivité. Il souligne également certains défauts bien humains comme la paresse intellectuelle. De là à dire qu’on a les politiciens qu’on mérite, il n’y a qu’un pas que l’on franchira ou non, en fonction de ses propres convictions.



Pour ceux qui craindraient que le livre soit peu adapté au système politique français bien différent de celui des USA, pas de panique, l’homo politicus est un animal universel. La plupart des dérives dénoncées par l’auteur s’appliquent donc parfaitement à nos politiciens français. A noter également que si le livre date d’une soixantaine d’années, il ne semble pas avoir pris une ride et aurait très bien pu, à quelques détails près, être rédigé par un auteur de notre époque.



Les petits plus…



Le livre est agrémenté d’illustrations plutôt sommaires, mais en totale adéquation avec son contenu permettant d’en renforcer le côté comique.



A noter également, des notes de bas de pages régulières qui sont bourrées d’humour et qui m’ont faite, à plusieurs reprises, bien sourire voire rire. Oui, vaut mieux ne pas lire le livre dans un endroit public sauf, éventuellement, à vouloir engager la conversation sur le parti Moi d’abord, qui bien qu’américain aurait sûrement de l’avenir en France.



Le seul petit bémol…



La seule chose qui m’ait un peu dérangée, c’est que dès le préambule est fait mention d’un précédent livre de l’auteur : Cerveau à sornettes. Alors on peut comprendre Votez « Moi d’abord » ! sans l’avoir lu, mais je préfère, autant que faire se peut, lire les choses dans l’ordre.



Cela m’a donc un peu frustrée même si ce n’est pas à cause du livre, mais plutôt en raison d’une certaine rigidité de ma part sur ce point.



Pour conclure, Votez « Moi d’abord » ! de Roger Price est une excellente surprise que j’aurais certainement ratée sans la masse critique Babelio. Par son style d’écriture simple, mais percutant et son cynisme à toute épreuve, l’auteur arrive à rendre son livre complètement addictif. Les thèmes abordés sont plutôt sérieux mais traités, en apparence, de manière tellement légère que vous ne verrez pas défiler les pages. N’ayez donc pas peur d’un ouvrage pompeux !



Je conseillerais cette satire à toutes les personnes ayant envie d’une lecture légère, mais porteuse de réflexion, sur le monde politique (politiciens et citoyens inclus). Écrit il y a une soixantaine d’années, ce livre prouve, les dernières élections américaines en étant un exemple frappant, que les choses n’ont pas forcément beaucoup évolué… Mais après la lecture de ce livre, vous serez au moins capable d’en rire ou d’essayer de faire évoluer les choses à moins que vous ne préfériez tenter la création d’un parti « Moi d’abord » !
Lien : https://lightandsmell.wordpr..
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Votez 'Moi d'abord' !

Roger Price, plume de l'humoriste américain Bob Hope, signe-là une satire réjouissante du monde politique mais réservée aux connaisseurs de la politique américaine.



Ecrite durant l'élection présidentielle 1952/1953, qu'Eisenhower remporte haut la main, avec un certain Nixon comme vice-président, écrasant Harry Truman enlisé dans la guerre de Corée et une primaire démocrate complètement folle.

Price expose un programme politique faisant de la corruption un système auquel toutes et tous peuvent prétendre avoir leur part et dont l'antienne est « Faire cracher les pauvres », (« ces bouffis de pauvres se la coulent douce depuis trop longtemps déjà »).



Il imagine un candidat à l'élection présidentielle sudiste, analphabète, bête, malhonnête et autres rimes en -ête, dont la seule qualité est de faire ce qu'on lui dit sans poser de question.



Il n'hésite pas à piquer une vanne de Lewis Caroll sur les caucus, taxe Hoover de « danger potentiel pour la sécurité dans n'importe quelle opération du gouvernement Moi d'abord », prône le financement exorbitant de la lutte contre la « menace verte », comprendre la chasse aux extraterrestres (clin d'oeil) à Orson Welles.



Enlevé, érudit, cependant il est difficile de suivre pour nous autres non-américains et beaucoup de références sont désormais datées. Mais en cette année électorale française et d'accession au pouvoir de Trump, ce petit pamphlet tombe à pique pour ne pas oublier d'en rire plutôt que de se complaire dans la consternation.
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Un Mexicain sur son vélo

très ludique-savoureux. désopilant et absurde
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