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3.93/5 (sur 19 notes)

Nationalité : Canada
Né(e) à : Montréal , le 04/05/1929
Mort(e) le : 17/08/2003
Biographie :

Roland Giguère est né à Montréal le 4 mai 1929. Après des études à l’Institut des arts graphiques, il fonde en 1950 les Éditions Erta où paraîtront ses premières œuvres et celles de ses amis. Pendant plus de cinquante ans, il mènera de front ses activités d’éditeur, de maquettiste, de graveur et de peintre tout en publiant à l’Hexagone cinq recueils de poèmes. Lauréat de plusieurs prix prestigieux comme le prix Paul-Émile-Borduas (1982) et le prix Athanase-David (1999), cet immense artiste s’est donné la mort le 17 août 2003.

Source : Éditions de l'Heaxagone
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Roses et ronces, Roland Giguère, lecture du poème Dans le cadre du Mai de la Poésie 1998, Gaétan Dostie avait organisé une rencontre hommage à Roland Giguère. À cette occasion plusieurs ami-e-s et connaissances étaient venu-e-s témoigner de la grande importance de ce poète dans notre affirmation identitaire. À cette occasion Roland Giguère avait fait la lecture de quelques-unes de ses oeuvres. C'est ainsi qu'il avait lu Roses et Ronces, une oeuvre phare.


Citations et extraits (26) Voir plus Ajouter une citation
Cartes postales - extraits
   
Je ne suis pas où vous pensez. Pays perdu, pays ruiné. Le soleil, ici, perce et tue. Comme chez vous la neige. Plages inutiles. Sable. Mes paysages sont vos yeux, votre dernier regard à l’orée de l’érablière. Je ne voyage pas, je m’absente.
     
     
Quel monument! De pierre dure, de main d’homme et de taille vive. Les veines de marbre coulent au plus clair de la nuit. Le granit avance, sans faille, jusqu’au bord de la mer. Comment dormir ici quand la pierre veille?
     
     
La plage recommandée n’est plus saine depuis plusieurs années déjà. Il faut se tourner vers l’intérieur des terres où le vert a encore forme de feuilles. J’ai découvert un étang vierge; mais il n’y a pas de quoi jubiler : il tiendrait dans votre main.
     
     
Peine perdue que cet éloignement. Et pourtant, on succombe à l’attrait. Sortir. Comme si l’on vivait mieux ailleurs. Voir autre chose qui nous est toujours familier et nous reflète... Courir. Courir avec son ombre toujours devant qui trébuche sur la moindre brindille et finit par fondre au soleil.
     
     
Enfin quelque chose de neuf et d’inattendu! Une maison pour papillons, sans toit, sans murs, sans portes ni fenêtres. On aurait dit un sanctuaire. Les touristes faisaient la queue avec leurs appareils photographiques. Les papillons étaient blancs sur fond d’ouate. Il était midi.
     
     
On m’a parlé d’un château qui serait un lieu privilégié, quoique d’architecture banale. Ceux qui le visitent en ressortent bouleversés et n’oublient jamais le guide. Je n’irai pas. Je ne veux pas passer le reste de ma vie avec un guide; je préfère ma mémoire défaillante et veux tâtonner à ma guise.
     
     
Un repas sans histoire, au restaurant. Les Convives que vous connaissez bien. La table tournait et je n’étais pas à ma place; je n’étais pas dans mon assiette non plus. Je n’avais d’appétit que pour ma maison de papier. Je ne me souviendrai que du vin qui avait la couleur de votre robe.
     
     
J’ai beaucoup aimé ce quartier à l’ombre de la montagne. Humidité des pauvres. Plaisirs sombres. Ruelles remplies de cris fauves. Jeux défaits. Lune blême. Une vie sans quartier.
     
     
(p. 185-188)
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Mot à mot j’ai appris à vivre
pas à pas je suis revenu
à mon chant de silence
je ne cherche plus le verbe
qui va tuer la phrase.
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la soie des soirs nous attend
au long des jours d'ennui
la soie des soirs au coin des yeux
comme une eau promise

et le matin fine aiguille pour percer
le ballon des rêves si léger
si léger
qui nous portait si haut et si loin
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Roland Giguère
Main d'oeuvre

La main saigne au coeur du faire
la main traverse l'épreuve
la main signe à l'encre noire
et creuse sa ligne de vie
sur le cuir verni.

Main de gloire couronnée d'agates
main de taille et de coupe
main de cisaille et de burin
main de berceau
main de plomb pour suivre l'oeil vif
main pour prendre et donner à voir
main de pierre calcaire où s'inscrit la mémoire
main forte d'ombres et d'éclairs
main à la roue libre
main à l'étoile (...)
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Gardez vos rêves et vos espoirs
gardez tout ce que vous pouvez
dans cette avalanche d’un soir
gardez la dernière lettre effacée.
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Il vécut vingt ans avec une paille dans l'oeil
puis un jour il se coucha
et devint un vaste champ de blé.
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Adieu

Je n’ai plus que tes yeux
pour fermer la nuit
je n’ai plus que ta bouche
pour ouvrir le jour
je n’ai plus que tes mains
pour prendre le large
et me perdre à jamais
dans les remous du temps

je n’ai plus que ton amour
qui coule dans mon sang
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Quand nous vivrons d'étincelles
au coeur du tableau noir
quand nous vivrons d'étoiles
dans nos jours sans fin
quand nous vivrons de tout et de rien
nous serons libres comme l'amour
dans les draps du vent
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Il n’y avait rien dans ces sentiers battus
pas de traces pas de pistes pas de mots
que nos pas qui allaient vers le nord
en silence vers l’étoile aperçue.
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Ne vous figurez pas que j’invente
tous ces mots étaient là
entre les plis du lit
la nui renaît toujours
dans des draps nouveaux
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— Il s’en est fallu d’un cheveu ! Sans son regard rapide, sans ses yeux de lynx, XXX XXXX, en ce moment, ne serait peut-être plus de ce monde ! Quel désastre pour l’humanité ! Sans parler de vous, Hastings ! Qu’auriez-vous fait sans moi dans la vie, mon pauvre ami ? Je vous félicite de m’avoir encore à vos côtés ! Vous-même d’ailleurs, auriez pu être tué. Mais cela, au moins, ce ne serait pas un deuil national ! Héros de Agatha Christie

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