Mot à mot j’ai appris à vivre
pas à pas je suis revenu
à mon chant de silence
je ne cherche plus le verbe
qui va tuer la phrase.
Gardez vos rêves et vos espoirs
gardez tout ce que vous pouvez
dans cette avalanche d’un soir
gardez la dernière lettre effacée.
Il n’y avait rien dans ces sentiers battus
pas de traces pas de pistes pas de mots
que nos pas qui allaient vers le nord
en silence vers l’étoile aperçue.
Ne vous figurez pas que j’invente
tous ces mots étaient là
entre les plis du lit
la nui renaît toujours
dans des draps nouveaux
Imaginez la vie
sans l’arbre qui vous cache
imaginez la nuit
sans l’ombre d’un doute.
Roses et ronces, Roland Giguère, lecture du poème
Dans le cadre du Mai de la Poésie 1998, Gaétan Dostie avait organisé une rencontre hommage à Roland Giguère. À cette occasion plusieurs ami-e-s et connaissances étaient venu-e-s témoigner de la grande importance de ce poète dans notre affirmation identitaire.
À cette occasion Roland Giguère avait fait la lecture de quelques-unes de ses oeuvres.
C'est ainsi qu'il avait lu Roses et Ronces, une oeuvre phare.