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Citation de HundredDreams


Malgré l’obscurité qui gagnait petit à petit le vallon en dessous, elle laissa le pantalon sécher quelques minutes de plus. Elle s’assit sur la saillie rocheuse et entoura ses genoux de ses bras. Quand elle avait sept ans, elle avait trouvé cet endroit en cueillant des mûres. Petite, le rocher lui avait semblé une énorme main qui la sortait de la tristesse du vallon. Le pire, c’était la maison. Quelles que soient l’heure du jour ou la saison, quel que soit le nombre de lampes allumées, c’était toujours un lieu sombre qui, d’aussi loin qu’elle s’en souvienne, avait toujours senti la souffrance. Mais ici, en haut, la large saillie de granit captait les rayons du soleil et les retenait, l’enveloppait de clarté. La lumière était comme du miel chaud. Des gouttes de rosée sur une toile d’araignée renfermaient des arcs-en-ciel entiers, et la queue d’un lézard des palissades brillait du même bleu que du verre indigo. L’eau étincelait de particules de mica. Parfois Laurel s’étendait à plat dos sur le rocher pour que le soleil tombe plus largement sur elle, mais la plupart du temps, comme ce jour-là, des deux mains elle serrait ses genoux contre sa poitrine, comme si elle était en train d’attendre quelque chose ou quelqu’un. En train d’attendre. Elle avait attendu, attendu dans la maison tout comme ici que sa vie commence, sa vie.
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