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Citations de Rose Sorel (16)


Et pour toutes celles qui, comme moi, n’ont pas eu cette chance, je leur souhaite de se battre, de trouver le bonheur envers et contre tout, mais aussi parfois d’avoir le droit de baisser la tête et pleurer, d’abandonner, le droit de ne plus pouvoir, le droit d’avoir de l’aide, le droit d’être reconnues, le droit de ne plus être ignorées. Parce que nous sommes une fille sur dix. Et que nous existons.
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Malheureusement pour moi, je n’ai pas pu échapper aux moments de honte liés à l’endométriose bien longtemps… Car notre société aime que les choses soient dans l’ordre et que les gens collent à un moule qui lui permet de fonctionner. On ne peut pas rester enfermé chez soi indéfiniment, pas si on veut « réussir ».
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J’étais et je suis toujours une sorte de poétesse. L’un des poètes maudits de Verlaine. Ça peut prêter à sourire, mais je pense que c’est le mot qui me décrit le mieux. Je suis une illusionniste qui rêve debout. J’ai toujours été perdue dans un monde vaporeux, entre ce qui est et ce qui n’est pas, avec un amour prononcé pour les mots, leur musique. Je ne peux pas me suffire de la réalité, j’ai besoin d’autre chose. Je suis capable de me perdre dans des délires lorsque la société m’ennuie. Mon imagination a toujours été ma meilleure amie et ma meilleure défense. C’est une barrière contre la vie, qui peut être si hostile et froide.
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J’avais toujours trouvé que les yeux des humains ressemblaient à deux parasites posés au hasard sur leur visage ingrat. Mais ceux-ci ressemblaient à des petits cristaux de saphir. J’avais moi-même des yeux bleus, mais ils semblèrent fades comparés aux siens.
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Le mariage n’est que le début d’une politique visant à prouver aux humains que nous pouvons cohabiter pacifiquement.
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Dans quelle stratosphère des médecins disent à une patiente gravement atteinte d’arrêter son traitement, car ledit traitement qu’ils lui ont eux-mêmes prescrit donne des tumeurs au cerveau et ne lui proposent pas immédiatement un rendez-vous pour arranger la situation ?
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Je ne guérirais jamais, j’étais trop touchée pour me faire opérer, les risques de l’opération étaient trop importants, il n’avait pas réellement de solution pour moi. J’étais scotchée, presque en état de choc. Moi qui aimais tant parler j’en étais soudainement incapable. Il ne semblait pas réellement croire les images de l’IRM, alors il a souhaité faire un examen lui-même. Il m’a demandé si j’étais vierge, j’ai répondu que oui, ce qui l’a choqué. Il m’a dit qu’il allait « falloir s’y mettre », et qu’il refusait de « déflorer une vierge » pour faire l’examen. J’étais encore plus abasourdie. Il m’a aussi dit que vu mes résultats, si je ne faisais pas d’enfant dans les deux ans, je n’en aurais jamais. Je vous rappelle que je venais d’avoir dix-huit ans. Il venait de me condamner.
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Les soirées du dimanche me traumatisaient. La mort, la maladie, les choses sombres de l’existence m’obsédaient. Personne n’est vraiment tout blanc ou tout noir, mais disons qu’à cette époque, j’étais plus blanche que noire. Plus joyeuse que triste. Plus lumineuse que sombre.  L’endométriose a changé tout ça.
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Moi, j’étais folle oui, mais de rage. On ne me croyait pas. Pire, on commençait à se désintéresser totalement de ma souffrance. Si c’était dans ma tête, je n’avais plus le droit de me plaindre. Il suffisait que je le veuille pour aller mieux. J’étais simplement fainéante. Je me suis sentie si seule, à ce moment-là.
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La maladie est quelque chose de hideux, de monstrueux. Elle est incontrôlable, impitoyable, elle fait souffrir, elle isole, elle mange des personnes tout entières. Alors quand on m’a dit qu’avoir mal pendant ses règles, c’était normal, j’étais presque soulagée. Ce n’était pas une maladie, c’était un fait connu. Que les femmes souffrent jusqu’à leur ménopause, ça me semblait incroyablement injuste, mais au moins, la société l’acceptait.
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J’ai toujours eu peur des maladies, sans trop savoir pourquoi. L’idée de souffrir m’effraie, mais plus encore, c’est l’idée que la maladie isole qui me terrifie.
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Extrait :

Ça va aller ?
-Oui, oui, c’est juste que je suis… surprise. Apprendre qu’on est la dernière femme au monde à avoir ses règles, c’est à la fois surprenant et agaçant.
-Agaçant ? Pourquoi ?
-Parce que c’est chiant, les règles !
Je ne savais pas ce que voulais dire « chiant » mais vu le ton qu’elle employait, sa situation semblait réellement l’agacer. Elle boudait.
-Je vais aller te chercher les bandages dont il parlait. Il te faut quoi d’autre ?
-Du chocolat, de la glace et un bon film…
-Je ne sais pas ce que sont le chocolat et la glace, mais pour le film, je peux peut-être te trouver quelque chose d’intéressant…
Son regard s’illumina, excitée comme une petite fille.
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Les humains pourront avoir leur propre gouvernement, celui qu’ils choisiront, et nous les aiderons dans ce sens, avec le soutien de ta future femme. Elle sera le lien entre nos deux nations et prouvera que notre volonté d’alliance est sérieuse. C’est un symbole fort, essentiel. Elle démontrera qu’à nos yeux, nos deux races méritent d’exister, ensemble et pas les uns contre les autres.
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Nous avons évolué pour être meilleurs qu’eux. Que signifie un mariage pour nous, si cela peut engendrer la paix ? Cette union leur prouvera que nous les respectons. Ils sauront que nous les considérons mieux qu’ils ne le pensent, et que nous ne souhaitons pas leur malheur. Nous avons la responsabilité de ce monde entre nos mains, les princes et les princesses ont le devoir d’être à la hauteur des sacrifices nécessaires.
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Ma mère était quelqu’un de fondamentalement bon, qui ne cherchait jamais le conflit. Parfois, pour le bien de son peuple, elle était capable de prendre des décisions qui pouvaient sembler dures ou cruelles, mais elle en acceptait toujours la responsabilité. On se voyait rarement, elle et moi. J’étais quelqu’un d’égocentrique, cynique et versatile. Je n’étais pas de très bonne compagnie, ni pour elle, ni pour personne, même si peu semblait vouloir le remarquer.
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A cinquante ans, j’étais au quart de ma vie, donc plutôt jeune pour mon espèce, mais j’étais avant tout un prince, l’héritier, et même si cette situation ne m’arrangeait pas particulièrement, je devais obéir à ma mère, à ma reine.
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