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EAN : 9781095191309
82 pages
Rose Sorel (18/04/2019)
4.5/5   2 notes
Résumé :
C’est l’histoire d’une fille parmi tant d’autres atteinte d’endométriose. Nous sommes une sur dix à avoir cette maladie, à différents stades. Elle est peu connue alors qu’elle s’attaque à tant d’entre nous, si violemment, si tragiquement. Cela fait un peu plus de dix ans que je vis avec, sans parfois avoir réellement l’impression de vivre. J’écris ces mots avant tout pour moi, parce qu’ils me font du bien, car dans ces nuits interminables où je ne dors pas et où je ... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (1) Ajouter une critique
Je connais bien l'auteure de par ses lives sur twitch, elle y parle souvent de ses problèmes de santé dont son endométriose, le sujet de son livre. C'est d'ailleurs comme ça que j'ai connu l'existence de ce livre passionnant et révoltant à la fois.

Passionnant car elle décrit très bien ce qu'est cette maladie qui fait peu parler d'elle et qui touche pourtant une femme sur dix. Son endométriose est très avancée, très développée et c'est avec beaucoup de courage qu'elle l'affronte au jour le jour. Rose Sorel y parle également avec justesse de ses sentiments, sans tomber dans le pathos, c'est assez déchirant à lire par moment mais elle garde une belle philosophie de vient et de résilience face à ça. Elle a la chance d'avoir une mère formidable qui la soutiens quoi qu'il arrive, qui est là pour l'accompagner dans les (trop) nombreux moments difficiles.

Révoltant car elle dénonçait déjà les agissements du professeur Emile Daraï (actuellement sous le coup de trois plaintes pour viols) et toutes les maltraitances gynécologiques liées à sa maladie encore taboue. le mépris de certains professionnels de santé face à cette jeune femme qui souffre, face à la douleur, face au désarroi d'une personne sous prétexte que « c'est normal d'avoir mal pendant ses règles » alors que ladite douleur n'est plus supportable. Pour finir, ça a beau être une maladie sur le long terme, avec des médicaments et des examens, elle a beau vivre en France, elle doit quand même dépenser des centaines voire des milliers d'euros pour se soigner.

Ca se lit facilement, que vous soyez touchée ou non par l'endométriose, je ne peux que le recommander, et même si comme moi vous êtes un homme, votre curiosité sera comblée. La belle plume de l'auteure aide aussi beaucoup à lire ce témoignage, les chapitres ont la bonne longueur, il n'y a pas de temps mort ni de digression inutile, tout est à garder.
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Citations et extraits (9) Voir plus Ajouter une citation
J’étais et je suis toujours une sorte de poétesse. L’un des poètes maudits de Verlaine. Ça peut prêter à sourire, mais je pense que c’est le mot qui me décrit le mieux. Je suis une illusionniste qui rêve debout. J’ai toujours été perdue dans un monde vaporeux, entre ce qui est et ce qui n’est pas, avec un amour prononcé pour les mots, leur musique. Je ne peux pas me suffire de la réalité, j’ai besoin d’autre chose. Je suis capable de me perdre dans des délires lorsque la société m’ennuie. Mon imagination a toujours été ma meilleure amie et ma meilleure défense. C’est une barrière contre la vie, qui peut être si hostile et froide.
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Et pour toutes celles qui, comme moi, n’ont pas eu cette chance, je leur souhaite de se battre, de trouver le bonheur envers et contre tout, mais aussi parfois d’avoir le droit de baisser la tête et pleurer, d’abandonner, le droit de ne plus pouvoir, le droit d’avoir de l’aide, le droit d’être reconnues, le droit de ne plus être ignorées. Parce que nous sommes une fille sur dix. Et que nous existons.
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Je ne guérirais jamais, j’étais trop touchée pour me faire opérer, les risques de l’opération étaient trop importants, il n’avait pas réellement de solution pour moi. J’étais scotchée, presque en état de choc. Moi qui aimais tant parler j’en étais soudainement incapable. Il ne semblait pas réellement croire les images de l’IRM, alors il a souhaité faire un examen lui-même. Il m’a demandé si j’étais vierge, j’ai répondu que oui, ce qui l’a choqué. Il m’a dit qu’il allait « falloir s’y mettre », et qu’il refusait de « déflorer une vierge » pour faire l’examen. J’étais encore plus abasourdie. Il m’a aussi dit que vu mes résultats, si je ne faisais pas d’enfant dans les deux ans, je n’en aurais jamais. Je vous rappelle que je venais d’avoir dix-huit ans. Il venait de me condamner.
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Malheureusement pour moi, je n’ai pas pu échapper aux moments de honte liés à l’endométriose bien longtemps… Car notre société aime que les choses soient dans l’ordre et que les gens collent à un moule qui lui permet de fonctionner. On ne peut pas rester enfermé chez soi indéfiniment, pas si on veut « réussir ».
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La maladie est quelque chose de hideux, de monstrueux. Elle est incontrôlable, impitoyable, elle fait souffrir, elle isole, elle mange des personnes tout entières. Alors quand on m’a dit qu’avoir mal pendant ses règles, c’était normal, j’étais presque soulagée. Ce n’était pas une maladie, c’était un fait connu. Que les femmes souffrent jusqu’à leur ménopause, ça me semblait incroyablement injuste, mais au moins, la société l’acceptait.
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