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3.25/5 (sur 6 notes)

Né(e) à : Paris , le 14/11/1921
Mort(e) à : Paris , le 21/05/2007
Biographie :

Rouben Melik est un poète et homme de lettres d'origine arménienne.
Sa famille, qui bénéficie d'une certaine aisance, s'installe en 1920 à Montmartre (XVIIIe arrondissement), quartier où naît Rouben l'année suivante.
L'apprentissage de deux langues a probablement exercé une influence déterminante sur le langage poétique de Rouben, rigoureusement attaché au plus pur français, mais partagé aussi, comme le titre de son dernier recueil l'évoque (En pays partagé, 2000).
Il a été rédacteur en chef adjoint de la revue « Regards », 1945 – Producteur d’émissions et chroniqueur à la radio (France-Culture) depuis 1952 – Chargé de mission au Ministère de l’Éducation Nationale puis au Ministère des Affaires Culturelles, 1954-1970 – Directeur littéraire aux Éditeurs Français Réunis, 1971-1981 – Sociétaire de la Société des Gens de Lettres de France – Membre de l’Union Internationale des critiques littéraires – Membre du Jury du Prix Apollinaire.

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Source : Wikipedia
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"Il fait" poème de Rouben Melik.


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Rouben Melik
Mon enfant dort avec les fleurs
Elle a sa ville à décorer
Elle a son rêve à protéger
Prenez sa main
Elle a ses fleurs à partager

Mon enfant dort prenez sa main
Elle a pendu à un soleil
Un ruban rose et un nuage ...
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Rouben Melik
ÉLÉGIE 12


Sois la semblance en moi de l'amour que tu fus
Sans passé ma vivante à jamais à ne croire
Où sera de t'attendre après quoi le refus
Après toi me rassemble au passé sans mémoire

À n'être en moi que toi. Sois la semblante en moi
De qui ne meurt ne sait de quel amour pour quelle
Attente que sera l'autre amour sans mémoi
re après moi sans passé. Qui sera l'autre qu'elle

À quel moment de moi la double part de la
Mémoire où je la traîne en moi ? Sois le partage
En moi la ressemblance et la mort au-delà
D'avoir été sans l'autre amour et ni l'otage

Après moi de ta mort. Je me viendrai de toi
Par des chemins de terre où tu seras passée
Avant cela qui fut un tremblement d'étoi
le à travers ton absence et la mort caressée
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Rouben Melik
Amicale des travailleurs


C'est entre gens du voisinage
À se passer le pain le sel
Dans cette offrande et ce partage
Que l'amitié se fait noël

Pour le plaisir de la rencontre
Où la parole est de bon jour
Sans regarder l'heure à sa montre
À chaque instant pour couper court

Et s'en aller, en sourde oreille
À qui raconte un peu son cœur
En murmurant peine pareille
Que depuis hier il est chômeur
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Rouben Melik
Amicale de la Résistance


C'est entre amis dans la cellule
Où sont parqués les partisans
Que se murmure et que s'y brûle
La lettre écrite avant le temps

Que dos au mur, les yeux bandés,
Soit fusillé leur camarade
La tête haute en sa parade
Où sont au jeu jetés les dés

Sur le plateau d'une balance
Où la justice est sans raison
De mettre au feu les mots que lance
Un chant montant de la prison
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ÉLÉGIE 12


À peine qu'un sourire autre part que l'espa
ce où tu seras ma morte en moi ta ressemblance
Et mon refus de toi que morte. À qui ne pa
sse à quoi lui dire où l'ombre encore est en balance

À mesure d'amour avec cet arbre et son
Feuillage, avec le mur autour de toi, la rue
Et la fenêtre avec l'enfance et la leçon
Du soir, la table étroite, et la chance courue

En moi que tu seras la ressemblante sans
Désir que désiré, sans amour que d'absence
Autre part que ce corps qui ne fut que naissant
Dans sa mort à ne croire à quelle obéissance ?
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LE MIROIR ET MOI
  
  
  
  
Dans tes yeux de la fatigue et sur ton front tant de rides,
Parmi tes cheveux les blancs, vois, tant de blancs camarade…
Ainsi me parle souvent l’investigateur miroir
Toutes les fois que, muet, je me découvre seul en lui.

Tous les jours de mon enfance et les jours de ma jeunesse
Je – cœur parfois tout disjoint – les brimais pour l’holocauste
Sur l’autel des vanités tyranniques de ce temps,
Naïf – tenant pour abri l’espoir tant de fois promis.

Comme un forçat supplicié, comme un esclave qu’on brime
J’ai grandi nu sous le fouet de la gêne et de l’insulte,
Me battant contre la mort, vivre étant le seul problème…
Quel guetteur têtu je fus des lueurs et des mirages !

Mais l’amertume que j’ai bue aux coupes du besoin
S’est faite – fer devenue – que révolte, qu’énergie :
Se propageant avec fureur mon attente depuis
Enfouie jusqu’au profond du chant m’est cri élémentaire.

Et qu’importe, peu m’importe :
Que le temps aille semant sa neige sur mes cheveux !
Cours fertile qui s’élargit et qui s’approfondit
Au cœur de toute humanité très maternellement.

Et nous discutons dans un face-à-face, à « contre-temps »,
Moi naïvement songeur, lui ironique et lucide;
Le temps ? Qu’importe ce blanc qu’il pose sur les cheveux :
Mon âme comme un fleuve est riche de nouveaux courants.


// Missak Manouchian

/Traduction Gérard HEKIMIAN
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Gens approchez du feu vos chaises ;
Vieillard cale ici ton fauteuil ;
Ranimez la flamme des braises,
Ceci n'est pas un chant de deuil.

Femmes jetez sur vos épaules,
Car à la nuit rude est le vent,
Comme le feuillage des saules
Le beau châle des anciens temps.

— Ces dessins brodés par les mères
En connaissent l'or les garçons,
En suivent le fil des prières
Qu'elles disaient et leurs chansons.

En suivent le fil de leurs rêves,
Le visage de leur pays,
L'heure où l'on marche sur les grèves
Avant l'heure où l'on ait vieilli. —

(Le temps qu'il faut qu'on croit folie
e part jamais pour revenir,
Le temps qu'on donne à cette vie
Pour s'habiller de souvenirs.)

Plus haute est la vie et plus haute
Est la mort, comme un corps d'oiseau
Alourdit une branche et saute
Sur une pierre ou un roseau.

Gens pesez la pierre de vie
Et qu'elle soit roseau la mort
Où va le chant et s'amplifie
Comme un troupeau lève son corps….
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               Le Veilleur de pierre


Extrait 5

Quel mystère s'annonce avec son poids d'années
   Comme un grain du soleil central
Sur la terre jeté dans le van sidéral
   Où s'accomplit la destinée?

La balance liquide où s'abîme le ciel
   Dans la seule de ses demeures
Où le jour et la nuit 'égalisent leurs heures
   Pour le mûrissement du miel,

La ruche patiente où des sortes d'abeilles
   Ont respiré toutes les fleurs
Avant que les saisons n'en fixent les couleurs
   Et n'en décorent les corbeilles.
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               Le Veilleur de pierre


Extrait 4

Je viens de longue marche à travers l'océan
   Avant que l'eau ne s'en empare
Où les poissons rampaient dans le plat d'une mare
   Et déployaient des bras géants.

La terre était de terre ainsi qu'il faut solide
   Pour porter la lourdeur du poids
Des corps multipliés émergeant de la poix
   De leurs premiers pas invalides.

Les chevaux couronnaient du volant de leurs crins
   La coloration des plaines
Et les monstres déchus enfouissaient leur haleine
   Dans les espaces sous-marins.

Ce qui brûla, mon nom le dit, dans les poitrines
   Était le battement d'un cœur
Qu'une semence fit comme un secret flotteur
   Battre avec l'aube des salines,

Ce cœur pris dans la pierre et par le feu frappé,
   Ces os déchirés par la moelle,
Cette chair arrachée aux morsures des squales,
   La peau lente comme un drapé.
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               Le Veilleur de pierre


Extrait 3

Jusqu'à la mer sanglante où la lune se couche
   Derrière l'épaisseur d'un mur,
Mon nom le dit, je viens des morceaux d'astres durs
   Longtemps brisés dans d'âpres bouches,

Que le gel a tordus dans le plomb des vitraux
   Où la lumière se divise,
Où tombe en sa poussière une pierre surprise
   À la naissance des coraux,

La pierre, longuement, mortellement vivante
   Dans son noyau qui éclata,
Ce cœur d'une statue au milieu des deltas
   Que le premier feu épouvante.

Rugissait de terreur l'univers animal
   Et les volcans séchaient les plantes,
La terre noircissait dans son orbite lente
   La fusion de son métal.

La montagne atteignit l'envergure d'un aigle,
   Brisa en deux son unité,
Arrêta le soleil à son levant d'été
   Pour le fixer entre ses règles.
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