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Pierre Jean Oswald (01/01/1961)
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Gens approchez du feu vos chaises ;
Vieillard cale ici ton fauteuil ;
Ranimez la flamme des braises,
Ceci n'est pas un chant de deuil.

Femmes jetez sur vos épaules,
Car à la nuit rude est le vent,
Comme le feuillage des saules
Le beau châle des anciens temps.

— Ces dessins brodés par les mères
En connaissent l'or les garçons,
En suivent le fil des prières
Qu'elles disaient et leurs chansons.

En suivent le fil de leurs rêves,
Le visage de leur pays,
L'heure où l'on marche sur les grèves
Avant l'heure où l'on ait vieilli. —

(Le temps qu'il faut qu'on croit folie
e part jamais pour revenir,
Le temps qu'on donne à cette vie
Pour s'habiller de souvenirs.)

Plus haute est la vie et plus haute
Est la mort, comme un corps d'oiseau
Alourdit une branche et saute
Sur une pierre ou un roseau.

Gens pesez la pierre de vie
Et qu'elle soit roseau la mort
Où va le chant et s'amplifie
Comme un troupeau lève son corps….
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               Le Veilleur de pierre


Extrait 4

Je viens de longue marche à travers l'océan
   Avant que l'eau ne s'en empare
Où les poissons rampaient dans le plat d'une mare
   Et déployaient des bras géants.

La terre était de terre ainsi qu'il faut solide
   Pour porter la lourdeur du poids
Des corps multipliés émergeant de la poix
   De leurs premiers pas invalides.

Les chevaux couronnaient du volant de leurs crins
   La coloration des plaines
Et les monstres déchus enfouissaient leur haleine
   Dans les espaces sous-marins.

Ce qui brûla, mon nom le dit, dans les poitrines
   Était le battement d'un cœur
Qu'une semence fit comme un secret flotteur
   Battre avec l'aube des salines,

Ce cœur pris dans la pierre et par le feu frappé,
   Ces os déchirés par la moelle,
Cette chair arrachée aux morsures des squales,
   La peau lente comme un drapé.
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               Le Veilleur de pierre


Extrait 3

Jusqu'à la mer sanglante où la lune se couche
   Derrière l'épaisseur d'un mur,
Mon nom le dit, je viens des morceaux d'astres durs
   Longtemps brisés dans d'âpres bouches,

Que le gel a tordus dans le plomb des vitraux
   Où la lumière se divise,
Où tombe en sa poussière une pierre surprise
   À la naissance des coraux,

La pierre, longuement, mortellement vivante
   Dans son noyau qui éclata,
Ce cœur d'une statue au milieu des deltas
   Que le premier feu épouvante.

Rugissait de terreur l'univers animal
   Et les volcans séchaient les plantes,
La terre noircissait dans son orbite lente
   La fusion de son métal.

La montagne atteignit l'envergure d'un aigle,
   Brisa en deux son unité,
Arrêta le soleil à son levant d'été
   Pour le fixer entre ses règles.
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               Le Veilleur de pierre


Extrait 5

Quel mystère s'annonce avec son poids d'années
   Comme un grain du soleil central
Sur la terre jeté dans le van sidéral
   Où s'accomplit la destinée?

La balance liquide où s'abîme le ciel
   Dans la seule de ses demeures
Où le jour et la nuit 'égalisent leurs heures
   Pour le mûrissement du miel,

La ruche patiente où des sortes d'abeilles
   Ont respiré toutes les fleurs
Avant que les saisons n'en fixent les couleurs
   Et n'en décorent les corbeilles.
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               Le Veilleur de pierre


Extrait 1

Rouben je viens, mon nom le dit, des autres zones,
   Je viens de l'âge haut et clair,
Dans la bouche le goût des citrons et des chairs
   Que brûlèrent les amazones,

La lèvre encore acide et le cœur plein des nuits
   Plus vieilles que les chevauchées,
Que tous les rochers d'os et de pierres séchées,
   Que les racines et les fruits,

Que les soleils plantés dans le déchet des laves,
   Sur les frontons des temples morts,
Dans les siècles absents des villes et des ports
   Où se figèrent les esclaves,
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