AccueilMes livresAjouter des livres
Découvrir
LivresAuteursLecteursCritiquesCitationsListesQuizGroupesQuestionsPrix BabelioRencontresLe Carnet
Critiques de Ryoichi Ikegami (34)
Classer par:   Titre   Date   Les plus appréciées


Nouvelles de littérature japonaise

Ce recueil est une réussite en ce qu’il nous permet de découvrir des nouvelles jamais publiées auparavant en français de cinq écrivains de talent ayant marqué la littérature japonaise durant la première moitié du siècle dernier, et ce en bande dessinée dans une présentation à l’occidentale, puisqu’il se lit à l’endroit. Il s’agit évidemment d’adaptation, plus ou moins libre semble-t-il, mais le volume se lit d’une traite, avec un certain plaisir.



Le premier texte d’Akutagawa, Figures infernales (1918), met en scène un artiste peintre à l’allure un peu simiesque, dont le daimyô (seigneur) qu’il sert lui a pris la fille. Il doit peindre un paravent, ce qui lui demande plusieurs semaines de travail. Il choisit le thème de l’enfer, et pour son inspiration, il affirme qu’il lui faut le voir de ses yeux. Il va demander une mise en scène au seigneur, particulièrement horrible et douloureuse pour lui...et au bout de l’enfer, il produira l’œuvre parfaite et ultime. C’est une sorte d’hymne sadique à la sublimation jusqu’au-boutiste de l’artiste dans son art, quel qu’en soit le prix.



Le second texte, Madame Osei (1926), est d’Edogawa Ranpo, l’inventeur du polar fantastique japonais. Il prend donc logiquement une tournure plus criminelle. Madame Osei est mariée à un homme tuberculeux, et sort chaque jour rejoindre son amant. Son mari la laisse faire et fantasme même sur cet adultère, car il sait qu’encore tout excitée en rentrant, elle va lui prodiguer des caresses jouissives. Pour occuper son fils et ses copains en son absence, il va jouer à cache-cache avec eux dans la maison, et se cacher dans un grand coffre…malheureusement, la serrure se clipse, il est prisonnier. Quand sa femme rentre, elle finit par l’entendre appeler au secours…la situation pourrait bien s’avérer pour elle une aubaine…Un texte assez diabolique !



L’amour de Tojuro (1919), de Kan Kikuchi, place au centre du récit Tojuro, un grand acteur de kabuki qui doit jouer une pièce du célèbre Monzaemon Chikamatsu. La dernière pièce qu’il a jouée n’a pas marché, jouer le rôle principal de cette nouvelle pièce sur une relation adultère sera un défi, le public commence à se lasser de son jeu répétitif, et il n’a encore jamais lui-même été un amant adultère dans la vie. Or le public attend du réalisme, ce que ne manque pas de souligner ses amis de la troupe, dont la belle chanteuse Madame Okaji…Tojuro va l’attirer à lui pour déclarer sa flamme à cette femme mariée…en ayant une idée utile à sa carrière derrière la tête, pour le meilleur et pour le pire. Un excellent drame en kimonos, au cœur de la culture japonaise traditionnelle.



La porte de Matsukaze (1940) de Shugoro Yamamoto est pour moi le meilleur texte du recueil. Munetoshi avait pour habitude au château de son père daimyo, à l’âge de 10 ans, de s’entraîner aux arts martiaux avec son copain Kojiro, dont il jalousait un peu les dons. Mais un jour, par accident, Kojiro lui crève un œil. Munetoshi lui promet qu’il ne le punira pas et taira l’origine de cette blessure. Des années après, devenu daimyo, Munetoshi revient sur les lieux de sa jeunesse et veut revoir Kojiro, qui se fait désormais appeler Hachirobe et vit une existence très simple et anonyme. Mais à l’annonce de ce retour, Kojiro s’est éloigné. La rencontre finit par se produire, alors qu’une révolte paysanne gronde, mais Munetoshi ne comprend manifestement pas ce qui se cache derrière les paroles énigmatiques de Kojiro, qui a beaucoup médité. Laissant son épouse qu’il n’a jamais honorée en trois ans, Kojiro a un plan pour désamorcer la révolte et sauver la paix, et son seigneur. Un beau récit qui sublime la loyauté, l’amitié, l’esprit de sacrifice, le sens de l’honneur, et là encore nous plonge dans la société japonaise du début du XVIIème siècle, dans ces premières années suivant l’unification de l’archipel.



L’histoire du donjon (1917) de Kyoka Izumi met en scène une femme mystérieuse, peut-être non réelle, esprit d’une jeune femme qui avait été capturée par le seigneur du lieu dans une vie antérieure et s’est suicidée en se coupant la langue. Elle vit au 5ème étage du donjon du château, où aucun humain n’est autorisé à pénétrer. Un jour, une chasse au faucon est organisée jusqu’au pied du château par le seigneur du château de Himeji voisin, Harimanokami. Gênée par cette incursion, la femme se couvre de plumes de grue pour attirer les faucons et leur rendre leur liberté. Mais un jeune samourai envoyé par Harimanokami vient quelques jours après rendre visite à cette énigmatique occupante…et y revient encore. Elle semble séduite par cet homme courageux qui est désormais poursuivi pour trahison jusque dans le donjon par les hommes d’Harimanokami, et veut sa vie…Le baiser qu’elle lui prodiguera va sceller leur sort…Un nouveau texte plaisant sur le Japon des châteaux, des samourais et des légendes.



Une intéressante formule, mi-littérature, mi-manga, pour découvrir de bons auteurs et plonger dans le Japon traditionnel.

Commenter  J’apprécie          202
Yuko

Un manga oui mais un manga de luxe j'ai envie de dire. de part déjà que c'est une un manga relié avec son marque ta page intégré en tissu. Les édition Delcourt nous offre donc un beau livre.



Ryoichi Ikegami nous illustre de belles nouvelles, son dessin offre un telle perfection de beauté qui dégage de ses protagonistes, cela se démarque de ce que l'on voit dans les mangas habituels. A la fois sensuel et d'un érotisme très charnel, mais aussi sombre car l'auteur démontre à chaque fois que les personnages se posent des questions sur les conséquences de leur action, tel que l'adultère, braver les interdits, aimer une femme déjà promise à un autre...



Se passant à différentes époques ( de nos jours ou bien à l'époque du Japon médiéval dont j'aime cette époque) c'est dans des récits très profonds que nous découvrons la complexité de l' être humain. le livre nous dresse un portrait également de la culture du Japon médiéval.



Pour tous les amoureux de la littérature Japonaise, ce livre est une petite pépite qui tient en haleine du début à la fin.

Commenter  J’apprécie          120
Crying Freeman - Perfect Edition, tome 1

Merci à Glenat et à Babelio pour cette masse critique. C'est le seul manga que je me suis autorisée à cocher dans la liste des mauvais genres car je ne connais pas les "anciens" manga avant Naruto.. question de génération ! ^^ Mais je savais, je savais que ça pouvait hautement me plaire et évidemment que j'allais sûrement en faire une comparaison avec une série que je viens tout juste de commencer : Sun-Ken Rock. Mafia, tuerie, femme, Crying Freeman rentre maintenant dans cette petite case dans laquelle je ne cesse de rajouter des petites séries (ma préférée reste Banana Fish). Alors que le style est vraiment d'époque, j'ai apprécié les traits et le contenu, c'est punchy, dynamique et ça se lit très vite. Ce qui m'a le plus surprise est la présence de scènes de sexe torride, why not mais bon, ça alimente beaucoup le cliché du héros viril, charmeur faisant tomber toutes les femmes à ses pieds.. A l'occasion, je me laisserai tenter par la poursuite de la série pour connaître la vie de cet assassin qui pleure.
Commenter  J’apprécie          80
Crying Freeman, tome 8

8ème épisode et nous nous rapprochons de la fin !



C'est l'opus de l'action ! Le Freeman ne se repose jamais ! Il est sur tous les fronts en manipulant tous ses ennemis, en récupérant ses droits et en asseyant son pouvoir.

L'esthétisme est toujours présent et les protagonistes, toujours aussi charismatiques !



Résumé :

Lucky Boyd reçoit le Freeman sur le yacht du K.O. et le fait prisonnier. En poursuivant sa quête des commanditaires, Lon Tayan. rencontre Rally Back qui entraîne son armée de bérets verts et autres para-commandos pour le K.O. Nina Heaven, la cheffe du K.O. et complètement perverse impose au Freeman un combat mortel pour sa plus grande jouissance.
Commenter  J’apprécie          50
Crying Freeman, tome 9

C'est déjà le tome 9 et avant-dernier tome !



La couverture est toujours une œuvre d'art : le Freeman nu laissant son dragon visible aux yeux de tous.

Les dialogues sont toujours minimalistes laissant la part belle aux scènes de combat et aux étreintes sexuelles. La testostérone est au rendez-vous avec son lot de machisme, de virilité, de voyeurisme et d'addiction.

L'effet répétitif de la recherche sans fin des complotistes arrive à son terme et c'est tant mieux ! La position quasi divine de Lon Tayan en tant que maître-assassin inaltérable, infatigable et toujours maître de lui commence à s'étioler et à force, le rendent inhumain !

Cela dit, cela marche quand même et on se laisse porter !



Résumé :

Le K.O. est KO !

Kimiryu, femme du lutteur Oshôtogoku et geisha pour honorer ses dettes, refuse l'argent sale de son mari et du Freeman.

Tateoka, le ménestrel de l'ombre est engagé pour éliminer le Freeman qui protège Kimiryu. Son arme de prédilection est le poison et ses armes des getas tranchantes ! Le commanditaire meurt.

L'étau se resserre sur les ennemis des 108 dragons : Les frères du Kanto !
Commenter  J’apprécie          50
Crying Freeman, tome 7



7 étant un nombre magique, le tome 7 est magique et sous le signe du sexe !



La couverture expose la nudité du Freeman sur fond noir.

La trame du scénario s'intensifie avec des adversaires coriaces, déterminés et versés dans la technologie. Le Freeman est docile puisque drogué et apprend à Kimie, un femme d'un parrain décédé et victime du Freeman, les arcanes de l'amour qui devraient permettre à ses clones de substitution de tromper Fu Chinlan intimement et prendre ainsi le contrôle des 108 dragons.

Les scènes sont torrides et exposent les amants dans toutes les positions possibles sans vulgarité, plutôt dans la sensualité et l'esthétisme des années 80.



Résumé :

Freeman est soumis aux expériences de Naiji qui veut en créer des doubles, de simples marionnettes à sa solde, comme dans le film "Volte Face" !

Étant sûr d'avoir réussi, Naiji vient prendre possession des 108 dragons et Lon Tayan le défait devant toute sa famille non sans avoir anéanti ses lieutenants auparavant.

Le Freeman va à Los Angeles pour aider la famille Wang qui est soumise au Kidnappers Organisation, une société secrète experte en kidnapping.
Commenter  J’apprécie          50
Crying Freeman, tome 5

5ieme opus et nous voici à la moitié de la série... Toujours aussi addictif... Au programme, virilité, machisme et esthétisme avec des corps à corps musclés sous forme de combat et de scènes sexuelles torrides.

Avec ses dessins très esthétiques et très réalistes, la nudité apparaît comme une mise en valeur des corps avec des musculatures dénuées de graisse. La surenchère des héros en matière de maîtrise des techniques de combat est présente uniquement pour confirmer le statut d'être quasi divin que représente l'assassin parfait des 108 dragons, le Crying Freeman.

Les dialogues minimalistes renforcent cette impression de puissance jusque dans les mots du héros et expose outrageusement l'emprise que son charisme provoque sur la gente féminine.

Sa maîtrise n'est plus seulement physique par les techniques de combat ou dans la sauvegarde de son corps, elle s'applique au charisme, aux techniques dans ses relations sexuelles, à sa renommée et aux craintes qu'il inspire à mesure qu'il évince ses adversaires déclarés et potentiels mais toujours dans l'attente des premiers coups.



Résumé :

Lon Tayan poursuit le démantèlement des Crocs d'Afrique sans connaître leurs mystérieuses armes de jet comme le chakram. Leur cheffe, Bagnag est rebaptisée Iris Noire pour mieux s'unir à lui et à sa famille après un ultime assaut.

Un émissaire apporte un cadeau, un sabre maudit, un Muramasa. Fu Chinlan, la maîtresse des 108 dragons veut apprendre à le dompter et à s'en faire accepter.
Commenter  J’apprécie          50
Crying Freeman, tome 1

Ému Hino est une jeune artiste peintre.

Un jour elle assiste à un meurtre commis par le crying Freeman, tueur attitré de la mafia chinoise qui cherche à percer au Japon, et qui doit son surnom aux larmes qu'il verse après avoir exécuté chaque victime de ses contrats.

Ayant vu son visage et le tueur lui ayant révélé son nom, Ému sait qu'elle sera sa prochaine victime.

A la fois effrayée et fascinée / attirée par ce Monsieur Yo qu'elle semble protéger des inspecteurs chargés de la protéger, à la fois sous la double protection policière et des hommes de main du chef Yakusa dernière victime et date du tueur, elle attend son heure.

Des dessins sublimes au service d'une histoire profonde et complexe, ce premier tome de la série est une réussite.

On en apprend beaucoup sur le crying Freeman et ses origines, et surtout on a envie de découvrir la suite.

( Il y a eu une adaptation au cinéma de l'œuvre en 1995, adaptation libre, qui mérite peut-être, ou pas étant moyennement notée, qu'on s'y intéresse également)
Commenter  J’apprécie          50
Nouvelles de littérature japonaise

Ryoichi Ikegami illustre 5 nouvelles classiques de la littérature japonaise, dont Figures infernales d'Akutagawa.Le dessin précis et sobre est mis au service d'une narration implacable où les thèmes du désir ou de la vengeance permettent de donner une cohérence au recueil. La recherche d'un absolu (artistique, passionnel) entraîne les héros dans une spirale souvent mortifère.

Des tragédies illustrées à lire absolument!
Commenter  J’apprécie          50
Crying Freeman, tome 1

Un seinen d'une exceptionnelle richesse devenu l'un de mes favoris. Il donna naissance à 6 OAV et fut adapté grand écran par le réalisateur français Christophe Gans. Avec Crying Freeman, Ryoichi Ikegami et Kazuo Koike nous immergent dans l'univers sanglant des yakuzas avec pour personnage central un homme subissant un lavage de cerveau au terme duquel il est tatoué d’un immense dragon. Malgré lui, il devient homme de main et tueur à gages pour le compte d’une mafia chinoise criminelle. Son nom de Crying Freeman, il le tient des des larmes qu'il verse après avoir tué chacune de ses victimes. C’est après l’avoir vu commettre l’un de ses crimes qu’une jeune artiste va tomber amoureuse de lui et l’aider à se désintoxiquer peu à peu de sa dépendance meurtrière.
Commenter  J’apprécie          50
Crying Freeman, tome 10



Tadam!!!! C'est le grand final !



Cette série m'a beaucoup plu !

Elle est sans prétention et reflète l'univers rempli de testostérone des années 80 en matière de combat ! C'est l'équivalent d'un Steven Seagal de la même époque dans "Piège en haute mer".

Le héros est immortel mais sera blessé un petit peu... Et surtout, il embrasse la joli blonde à la fin !



Cependant, il reste le travail exceptionnel des 2 mangakas qui nous livrent ici un manga ou le corps nu est mis en avant, un corps maîtrisé et charismatique où les tatouages rajoutent la touche de mystère d'Orient pour crédibiliser l'intrigue.

On ne peut s'empêcher de se rappeler Mark Dacascos incarnant le Freeman : un rôle sur mesure !



Résumé :

Les derniers commanditaires sont traqués et engagent une tueuse esquimaude : Kuché. Elle manque sa cible.

Tout comme Romanov, un champion psychopathe de Sambo. Enfin, l'organisation du crime "La Ville" et les gardiens de la consigne automatique sont les derniers remparts avant la suprématie totale des 108 dragons et de Lon Tayan, le Crying Freeman.
Commenter  J’apprécie          40
Crying Freeman, tome 6

Déjà le tome 6 et j'en redemande !



Comme dans les précédents tomes, les dessins sont clairs, sensuels, esthétiques et axés sur la nudité des corps à l'instar des lutteurs.

La couverture représente une des protagonistes nue avec un tatouage de serpent qui d'enlace, le tout sur fond noir.

Dans ce tome, les arts martiaux ne sont pas mis à l'honneur mais bien le catch, la lutte libre ou une sorte de MMA.

Un opus axé sur la trame de fond, l'abnégation et le sens du devoir et beaucoup moins sur les combats.



Résumé :

L'Iris Noire qui fait désormais partie des femmes du Freeman, est dépêchée au Japon pour enquêter sur les possibles liens entre les Crocs d'Afrique et les commanditaires de l'envoi de l'émissaire du Muramasa.

C'est un guet-apens!

Oshutôgoku, le lutteur impitoyable l'intercepte, la capture et la viole pour attirer le Freeman qui vient donc la sauver !

Puis, Lon Tayan revient défier Oshutôgoku et finalement retrouve Kimie, la femme d'un parrain mafieux défait. Le Freeman se laisse capturer pour toucher le cœur du complot. Lon Tayan devient alors le captif du clan des Ours avec Naiji à leur tête.

Commenter  J’apprécie          40
Crying Freeman, tome 4

Tome 4 des aventures de Lon Tayan, le freeman.

Avec tout leur talent, Ryioichi Ikegami et Kazuo Koike entraînent leur héros dans des aventures violentes et sanglantes conditionnées par un sens de l'honneur lié aux 108 dragons.

L'esthétisme est une nouvelle fois mis à l'honneur avec des corps musclés féminins et masculins qui sont dessinés dans des postures de combat ultra réalistes tout en ne gênant pas la compréhension de l'histoire.

Les protagonistes sont aussi mis en valeur lors des combats et des scènes intimes puisqu'ils affichent leur nudité, leur harmonie corporelle et leur beauté comme un bouclier esthétique ornementé d'un tatouage symbolique.



Résumé :

La Camora est à terre mais leur tueuse, Kitché n'est pas prête à rendre les armes. A son tour, elle part en chasse. Fu Chilan reçoit son initiation et une nouvelle organisation terroriste, les Crocs d'Afrique, fait son apparition et défie les 108 dragons.
Commenter  J’apprécie          40
Sanctuary, tome 1

Sanctuary est un manga qui nous plonge dans le mnde des yakuzas mais pas comme on pourrait se les représenter. Non, la nouvelle génération de Yakuza n'est pas seulement axée sur la force, mais aussi la finesse d'esprit et la stratégie.

Nous suivons Hojô et Asami qui ont un plan bien précis pour arriver au sommet. Et nous suivons leur quête.



Le dessin est fin, l'histoire est bonne. Je regrette seulement l'édition car l'ancrage est quant à lui mauvais.
Commenter  J’apprécie          30
Trillion Game, tome 4

Vous rêvez de devenir milliardaire ?

💸⛓💵⛓💸

Les héros de ce manga ont réussi.



Dans ce titre on va suivre un duo improbable formé de Gaku un expert en informatique et de Haru un expert en manipulation.



Le premier est un homme droit, honnête, travailleur et intègre, le second est un homme hyper sociable, sans scrupule prêt à toutes les roublardises pour atteindre ses objectifs.



Leur rencontre remonte à l'adolescence où leurs chemins vont se croiser par hasard.

Haru va venir tel un ange gardien au secours de Gaku en train de se faire racketter son nouvel ordi.

On pourrait penser que le 1er est un chevalier servant prêt à défendre la veuve et l'orphelin mais il n'en est rien.

Lui, tout ce qu'il a vu c'était une opportunité de casser des bouches sans se faire prendre puisque le lieu de la baston était hors de portée des caméras...



Il va manquer de chance puisque des images vont finalement être enregistrées.



C'est à ce moment que Gaku va prendre LA décision qui va changer sa vie : l'aider en piratant le système informatique de la boîte de surveillance pour supprimer les rushs enregistrés.



A partir de ce jour, une étrange amitié va naître entre ces 2 hurluberlus que tout semble opposer.



Ensemble, ils vont créer l'entreprise Trillion Game en visant les sommets. Haru veut dominer le monde, Gaku a un objectif plus modeste : vivre de sa passion.



Sur le long terme ces 2 visions de la vie vont-elles être compatibles ?



Les différences de valeurs ne vont-elles pas un jour venir ternir cette amitié ?

Plein de questions se posent et je peux vous dire que dès le départ on est tenu en haleine grâce aux talents des mangakas.



Inagaki Riichiro (Dr Stone) est au scénario, Ikegami Ryôichi (Sanctuary, Adam et Eve) est au dessin.

L'alchimie des 2 fonctionne bien et le style graphique colle parfaitement à l'atmosphère du manga.

Je suis séduite par les dessins, l'histoire mais aussi par les personnages.

Gaku est attachant avec son côté timide et 1er de la classe qui va s'épanouir et découvrir un peu plus le monde.



Malgré son côté manipulateur, Haru arrive à être sympa et on sent que derrière cette assurance et cette envie de bouffer les autres, il y a une histoire et pourquoi pas une revanche à prendre.

On a aussi 2 nanas diamétralement opposées qui ont chacune leur charme et qui sont toutes les 2 extrêmement intelligentes. D'autres personnages secondaires sont aussi intéressants et bien construits, on a donc un beau panel varié qui rend la lecture intéressante.



J'ai pris bcp de plaisir à voir cette petite Start Up grandir et j'ai suis curieuse de voir comment elle va faire pour distancer ses concurrents.
Lien : https://www.instagram.com/my..
Commenter  J’apprécie          20
Yuko

Ikegami Ryôichi est un dessinateur (surtout) assez singulier dans le monde du manga – au style très personnel, souvent très réaliste aussi, bien éloigné des codes généralement associés au registre. On le connaît essentiellement pour des œuvres « adultes » (seinen est une catégorie peut-être trop restrictive ?), et, en France, plus particulièrement pour Crying Freeman, BD scénarisée par Koike Kazuo – qui a fait partie des premières traductions populaires de manga en France, du temps de la revue Kameha de Glénat. Mais c’est surtout, donc, un dessinateur – généralement associé à un scénariste (et, en fait de revue, c'est à nouveau Atom qui m'a amené à faire l'acquisition de ce volume).







Le cas de Yuko – Extraits de littérature japonaise n’en est que plus particulier… et peut-être un peu trompeur ? En effet, nous avons ici bien plus de Yuko que d’Extraits de littérature japonaise… De fait, les éditions Tonkam avaient publié en 1999 un recueil intitulé Nouvelles de littérature japonaise (traduction de Kindai Nihon bungaku meisaku-sen 近代日本文学名作選), dans lequel Ikegami Ryôichi, grand amateur de cette littérature, adaptait cinq nouvelles japonaises classiques, datant pour l’essentiel du début du XXe siècle, et notamment de l’ère Taishô. Mais seulement trois de ces histoires ont été reprises pour les présents Extraits de littérature japonaise – les adaptations d’Akutagawa Ryûnosuke, Kikuchi Kan et Izumi Kyôka ; celles d’Edogawa Ranpo (hélas ?) et de Yamamoto Shûgorô sont donc passées à la trappe, pour une raison qui m’est inconnue. Je le regrette d’autant plus que, pour être franc, c’était cette dimension de ce recueil qui m’attirait le plus – et, après lecture, les trois adaptations qui demeurent sont probablement les récits qui m’ont le plus parlé dans ce gros volume.







Or ils n’en représentent qu’une petite part : le plus gros du recueil porte sur des nouvelles (au nombre de neuf, dont une en deux parties) dont Ikegami Ryôichi est à la fois le dessinateur et le scénariste – chose rare, donc. Ce sont par ailleurs des récits où le sexe est souvent au premier plan, avec une dimension perverse voire malsaine assez clairement revendiquée, pour un résultat étonnamment cru même sans être à proprement parler pornographique. Je ne suis pas un père-la-pudeur, en matière de BD du moins (...), mais je suppose qu’il vaut mieux préciser que ce recueil est, selon la formule souvent un brin ridicule, « réservé à un public averti ».







Ceci étant, nous avons là un très bel objet, bien édité, et qui met en valeur le dessin si particulier d’Ikegami Ryôichi ; à vrai dire, c’est même un recueil de toute beauté au plan graphique, et, décidément, fort de sa singularité, même si, parfois, on peut avancer que ça se répète un peu (dans le dessin peut-être, dans le scénario sans doute). Ikegami Ryôichi livre bel et bien un travail graphique admirable, et la précision de ses décors comme la beauté presque palpable de ses personnages, hommes ou (surtout) femmes (pour le coup) dont il restitue le corps avec une délectation presque maniaque, ne peuvent qu’emporter l’adhésion du lecteur.







La composition de cette anthologie est un peu étrange, dans la mesure où elle opère à reculons : les histoires les plus récentes précèdent systématiquement les plus anciennes – nous commençons ainsi avec « Elle s’appelait Yuko », qui date de 1999, et nous finissons avec « Source profonde », qui date de 1991 (et toutes ces nouvelles ont été pré-publiées dans la même revue, Big Comic) ; les trois adaptations littéraires se suivent, mais ne sont pas autrement distinguées dans cet agencement général du recueil (elles datent de 1995 à 1997 – enfin, de 1997 à 1995, donc – bref, on se comprend…). Il est d’ailleurs à noter qu’il existe au Japon un second recueil du même tonneau, qui, en toute logique, comprend des récits antérieurs à ceux ici compilés (je ne sais pas ce qu’il en est pour les adaptations « oubliées » d’Edogawa Ranpo et de Yamamoto Shûgorô).







Rien, donc, ne distingue vraiment ici les trois Extraits de littérature japonaise de l’ensemble Yuko, mais, dans la mesure où c’est ce qui m’a avant tout attiré dans ce recueil, il me paraît sensé de commencer par là – d’autant que c’est donc ce qui m’a le plus emballé après lecture, et probablement aussi ce qu’il y a de plus subtil dans cet ensemble. Noter un autre point commun, non négligeable : ces trois histoires adoptent un cadre historique, plus ou moins défini, qui tranche sur les récits contemporains qui les précèdent dans le recueil (il y en a par contre deux autres cas dans les récits qui concluent l’anthologie). Je connaissais déjà une de ces histoires : en effet, sous le titre « L’Enfer », nous avons droit ici à une adaptation en bande dessinée de la fameuse et géniale nouvelle d’Akutagawa Ryûnosuke traduite sous le nom de « Figures infernales », dans l’excellent recueil Rashômon et autres contes. Adapter pareil chef-d’œuvre était forcément casse-gueule, mais Ikegami Ryôichi s’en tire remarquablement bien, et ceci alors même qu’il commet (à mon sens…) une « erreur » en « montrant » le paravent créé par le peintre au spectacle de la mort ignoble de sa propre fille ; la nouvelle est superbe, l’adaptation très réussie – et, même si le sexe n’est pas vraiment (?) de la partie, le ton très rude et malsain de cet épisode entre en résonance, de manière pertinente, avec le contenu plus érotisant de l’ensemble du recueil. Cela vaut, globalement, pour les deux autres adaptations, et d'abord « Le Donjon », d’après Izumi Kyôka, qui bénéficie également d’une certaine approche épique cette fois absente du reste du recueil, mais dont le fantastique plus ou moins appuyé suscite également des échos dans le reste de Yuko – avec à mon sens davantage de réussite, d’ailleurs, que dans « Le Serpent », par exemple. La troisième adaptation, de Kikuchi Kan, est « Un amour de Tôjûrô », une vraie merveille, qui atteint en cruauté, mais à sa manière bien particulière, purement psychologique, les sommets de « L’Enfer », ce qui n’avait rien d’évident. Vraiment, ces trois adaptations sont admirables, et je n’en regrette que davantage l’absence des deux autres adaptations originelles (en m’avouant très curieux, notamment, de ce que pouvait bien donner celle d’Edogawa Ranpo, maintenant que j’ai appris à apprécier cet auteur séminal ; j'aurais probablement été tenté de comparer avec les adaptations signées Maruo Suehiro, comme L'Île panorama et surtout La Chenille...).







Mais le reste du recueil (un peu plus des deux tiers) est donc consacré à des histoires scénarisées par Ikegami Ryôichi. Je suppose qu’on peut les diviser en deux groupes – séparés par les trois adaptations, de manière approximative, hein ; mais peut-être parce que la lecture, entre-temps, des trois adaptations, change le regard du lecteur sur le reste ? Le début du recueil est à vrai dire très surprenant – car c’est là que sont concentrés les récits les plus frontalement érotiques, avec un goût marqué de la perversion, sadomasochisme, fétichisme, bondage ; même si, à chaque récit, le sentiment redoutable d’avoir affaire à la plus terrible des cruautés dépasse largement les seuls jeux sexuels déviants. « Elle s’appelait Yuko », qui est non seulement le récit donnant son titre au recueil, mais aussi le plus récent de l’ensemble, est à mon sens le plus réussi dans ce registre, car il parvient remarquablement à faire l’équilibriste en étant en permanence sur la corde raide, mais aussi en « synthétisant » d’une certaine manière l’ensemble du recueil, par sa tension redoutable, sa beauté graphique contrastant avec la hideur morale du propos, mais aussi en proposant des échos singuliers aux récits qui suivent – antérieurs, donc, et cela inclut de toute évidence « L’Enfer ». Chose appréciable également, dans ce registre tout périlleux, Ikegami Ryôichi parvient à éviter l’écueil du machisme (il n’y parvient pas toujours dans les autres récits), en dessinant un portrait fascinant de femme forte jusque dans son exploitation, dont le charisme et la détermination écrasent littéralement la figure pathétique du mangaka désargenté qui lui est tout d’abord associée. Une vraie réussite, clairement. Les récits suivants (ou précédents, donc…) sont souvent assez proches dans l’esprit, mais avec des degrés de réussite variables : les fantasmes malsains de « La Cité maléfique » remuent à défaut de toujours convaincre, ce qui est toujours bon à prendre, mais pas totalement satisfaisant ; « Fleur noyée » anticipait joliment « Elle s’appelait Yuko », avec un même couple dysfonctionnel, mais l’accent narratif est cette fois mis sur l’homme passablement lamentable – le résultat est très convaincant. J’ai été moins convaincu par « L’Anneau » et surtout « Le Serpent », récit en deux parties dont j’ai l’impression qu’il a été plébiscité, à parcourir les critiques du recueil sur le ouèbe ; je les trouve inutilement tordus, et – surtout ? – un peu puérils, dans leur fixette fétichiste, même si c’est sans doute à propos dans le cadre du « Serpent », focalisé sur les fantasmes les plus moites (et convenus ?) d’un lycéen en pleine crise. En tout cas, ces deux récits m’ont bien moins parlé que ceux précédemment cités, à la fois plus subtils et plus outranciers dans leur perversion affichée.







Après les trois adaptations, il reste encore quatre récits scénarisés par Ikegami Ryôichi, généralement plus courts que les précédents. « Tu m’as touché en rêve » n’aurait pas dépareillé dans la première partie du recueil – en tant que récit contemporain jouant sur les fantasmes les moins avouables ; une dimension traitée sur un mode plus humoristique, ai-je l’impression, mais qui a encore quelque chose de la relative puérilité du « Serpent », aussi n’y a-t-il rien d’étonnant à ce que cette histoire ne m’ait guère plu davantage – mais peut-être bénéficie-t-elle malgré tout d’une certaine ambiguïté morale, qui lui serait profitable ? Notamment concernant le machisme sous-jacent, cette fois – que faut-il penser de cette douloureuse scène d’attouchements dans les transports en commun (chikan), ou plutôt de ce qu’en déduit le personnage point de vue, et qui est si fondamental dans le récit ? Mais « Mémoire de la peau », histoire plus condensée et globalement plus subtile, m’a bien davantage parlé – et surtout les deux ultimes récits du recueil, très brefs et dénués de dialogues, qui renouent avec les cadres historiques des trois adaptations, avec une dimension poétique plus appuyée : « Feu follet » ne joue pas de la carte de l’érotisme, mais « Source profonde » bel et bien ; ces deux dernières nouvelles, très fortes, et joliment épurées, emportent l’adhésion.







Tout ne m’a donc pas plu dans Yuko – Extraits de littérature japonaise, et peut-être bien parce que je m’étais fait une image erronée de ce recueil. Cependant, il m’a plus d'une fois surpris, ce qui est généralement appréciable – et certains de ces récits, très érotiques, toujours un brin pervers, parfois malsains, ne m’ont certainement pas laissés indifférent. Seulement, certaines de ces nouvelles m’ont paru moins convaincantes, et peut-être même un peu nuisibles à l’ensemble, car mettant en avant, délibérément ou pas, une certaine répétition un peu regrettable. Le bilan demeure cependant positif, largement – et ceci même sans prendre en compte le dessin, lequel justifie assurément qu’on s’y arrête, à lui seul : le trait d’Ikegami Ryôichi est vraiment admirable. Demeure ce vague regret de ce que la partie Yuko domine autant sur la partie Extraits de littérature japonaise… Mais, au fond, cela n’a rien de rédhibitoire, je suppose.
Lien : http://nebalestuncon.over-bl..
Commenter  J’apprécie          20
Crying Freeman - Perfect Edition, tome 1

C'est un immense plaisir de retrouver le Crying Freeman dans cette superbe Perfect édition. Pour les vieux lecteurs de mangas comme moi, cette œuvre a véritablement été un électrochoc. Car si nous avions surtout découvert le manga VF à travers la SF (Akira, Ghost in the Shell, Appleseed pour faire court), nous étions loin d'imaginer que cet art pouvait également sublimer le quotidien de meurtriers au sein d'un thriller japonais.

La puissance virile du dessin et du récit n'a pas pris une ride et reste toujours aussi percutante. Je comprends bien qu'on puisse trouver cette démonstration de testostérone quelque peu puérile et anachronique en 2024, néanmoins ce serait tout de même passer à côté de la virtuosité des artistes qui créent là un spectacle de sexe et de mort totalement opératique, ne reculant devant aucune limite, et délaissant le ridicule à celles et ceux qui ne sauraient voir là qu'un manga désuet et sexiste.

Crying Freeman est un classique absolu du manga, et a inspiré tellement d’œuvres et d'artistes qu'on peut le considérer comme un pivot du thriller japonais tous arts confondus.

Merci beaucoup à Babelio et Glénat de m'avoir permis de redécouvrir ce manga dans le cadre de Masse Critique.
Commenter  J’apprécie          10
Heat, tome 4

Murasame change de statut, Fujimaki également. Toujours avec autant d'habileté et d'intelligence, Karasawa poursuit son ascension et assoit son autorité."
Commenter  J’apprécie          10
Nouvelles de littérature japonaise

Un très bon recueil de nouvelles, avec des illustrations magnifiques, à la fois réalistes et d'une grande finesse. Le scénario des nouvelles est chaque fois judicieux et percutant, pour une ambiance très noire, cruelle mais ô combien passionnante! Un très bon one-shot en somme.
Commenter  J’apprécie          10
Crying Freeman - Perfect Edition, tome 1

Même si j’en ai adoré certains, comme le sublime Le sommet des dieux, je ne suis pas du tout une habituée des mangas. Pour tout dire, je ne savais même pas qu'un seinen était un « manga pour jeune homme ». Sans être la cible, j'ai quand même apprécié ma lecture. Les dessins sont beaux, détaillés, efficaces ; ils arrivent à eux seuls à donner une ambiance aux différentes scènes. Et puis je me suis rapidement laissée emporter par l'enquête autour de l'identité de Crying Freeman, même si l'explication du pourquoi il est obligé de tuer me laisse sur ma faim (un peu facile à mon sens, et je suis restée avec pas mal de questions quant à la façon dont il organise sa double vie). J'aime le croisement police japonaise, mafia chinoise, histoire d'amour...

Le bémol : quand on est une femme dans ce manga il faut apparemment avoir cent ans pour être à poil sans coucher. Tueur malgré lui, Freeman est aussi un homme à femmes malgré lui, pourquoi pas...
Commenter  J’apprécie          00




Acheter les livres de cet auteur sur
Fnac
Amazon
Decitre
Cultura
Rakuten

Lecteurs de Ryoichi Ikegami (143)Voir plus

Quiz Voir plus

Quel est le bon titre des livres de Yasmina Khadra ?

Les ... de Kaboul ?

Tourterelles
Moineaux
Mésanges
Hirondelles

10 questions
8 lecteurs ont répondu
Thème : Yasmina KhadraCréer un quiz sur cet auteur

{* *}