S.E. Jakes

“— Tu vas te comporter comme un con pendant toute notre collaboration ?
— Je suis ce qu’ils appellent « en froid avec l’autorité », Tommy, répondit-il avec un sourire narquois.
— Super, et je m’appelle Tom.
— Mais tu n’es pas une figure d’autorité, alors tant que tu ne te comportes pas comme un con, on ne devrait pas avoir de problèmes, n’est-ce pas ?
— Sérieusement, je vais te buter, répondit le nouveau avant de se mettre à marmonner. Si je n’arrive pas à cacher le corps, je ne regretterai pas mon séjour en prison.
— Je t’entends, tu sais, lança Prophet par-dessus son épaule tandis qu’il quittait la pièce, ses donuts en main.
— C’était intentionnel.”

Chapitre 1 :
«… Cela devait leur permettre de tourner la page – pour Damon comme pour Tanner. Il était impossible de briser la promesse faite à un mort.
Damon l’étudia pendant quelques minutes. Tanner n’était pas du genre à être mal à l’aise et il n’allait pas commencer maintenant. Finalement, Damon dit :
— J’ai entendu dire que vous aviez un message de la part de Jesse. Et je jure devant Dieu que si vous vous foutez de moi, je vous fais passer la tête à travers le mur.
Tanner renifla malgré lui.
— Oui, bien sûr. J’aimerais vous voir essayer.
Damon s’écarta du bureau et se tint nez à nez avec lui.
— Parlez.
Parlez. Oui, comme si c’était facile.
— Jesse m’a dit de venir ici – de vous demander. De vous dire…
Bon sang. Il bougea, conscient que la proximité de Damon le faisait flipper. Si cela n’avait pas été pour Jesse, Tanner aurait pu tenter quelque chose sans y réfléchir à deux fois.
Comme s’il savait à quoi Tanner pensait, Damon leva un sourcil et sa bouche se courba en un demi-sourire moqueur.
Rien à foutre.
— Je suis supposé vous dire d’avoir une séance avec moi. Jesse le voulait.
— Une séance ? répéta Damon.
— Oui. Je suis supposé vous laisser être mon Dom. C’était la dernière volonté de Jesse.
Damon pâlit, recula d’un pas, puis d’un autre.
— C’est une mauvaise blague ?…»

Chapitre 3 :
«… D’accord, Law, vas-y.
Avoec la voix de Paulo ancrée dans son esprit, Law ouvrit la porte et entra dans la chambre de Styx, sans frapper. Pris au piège entre son présent et son passé, il ne pouvait pas se défaire du sentiment que son avenir se trouvait quelque part entre les deux.
Styx était allongé sur le dos dans son lit, en fixant le plafond, exactement comme Law l’avait laissé un peu plus tôt. Il dormait rarement lorsqu’ils étaient plus jeunes, et Law voyait bien que rien n’avait changé. Au contraire, le travail de Styx avait probablement aggravé ses insomnies.
— Tu en as déjà fini avec ce garçon aussi rapidement et silencieusement ? ricana Styx.
— Oh, va te faire foutre. Et ce n’est pas un garçon.
— Tu lui as dit que je t’avais déjà fait jouir ce soir ?
Venir dans cette chambre avait été une erreur.
— Je ne veux pas lui faire de mal - et je ne te laisserai pas le lui en faire.
— Tu as l’air d’être sérieux à son sujet.
— Cela ne fait pas longtemps que nous sommes ensemble, répondit Law, surpris que le mot ensemble sorte de sa bouche aussi facilement, et qu’il ne nie pas la situation.
— Mais tu l’aimes bien, insista Styx ...»

Chapitre 2 :
«… Nate appuya sur le mot.
— Écoutez, je sais que vous allez vérifier mes antécédents et mon histoire. Je ne sais pas pourquoi vous êtes ici, si c’est par chance ou si vous savez pour Josh. Quoi qu’il en soit, les gens de notre espèce, nous nous reconnaissons. Ne vous foutez pas de moi.
Dash haussa les épaules, et pour Nate, il devina que c’était une réponse suffisante. Le gars aurait pu penser qu’il était aussi un mercenaire, ou un militaire à la retraite ou quelque chose de ce genre, et il aurait été sacrément proche de la vérité.
— Laissez-moi le sonder. Si c’est un prisonnier de guerre perdu, il doit faire face à la situation.
Nate acquiesça.
— Je dois faire un rapport à la Marine. C’est une putain d’affaire. Il a des informations confidentielles.
Pas s’il n’a pas de mémoire.
— Donnez-moi vingt-quatre heures.
— Qu’allez-vous faire ?
— Voir si je peux déterminer si c’est vrai ou si c’est un déserteur. Il a vécu et travaillé avec ma famille.
— Le Josh que j’ai connu était un bon gars.
— Les gens changent, déclara Dash. …»

Chapitre 3 :
«—…, il y tellement de nuits où je rêve de ne pas être resté à la maison et avoir reçu cet appel.
La voix à l’autre bout du téléphone de Styx était basse et contrôlée… et elle l’vait rendu rigide de peur, même si ne l’avait pas reconnue
Son corps lui l’avait reconnue, même si ce n’était pas le cas de son cerveau.
— Gamin, tu vas ramener ton cul à la maison ou bien la tapette que tu baises va finir coupée en petits morceaux.
Il déglutit.
— Je n’ai baisé personne.
Un petit rire s’était fait entendre, suivi d’une description détaillée de Law, y compris ce qu’il portait exactement lorsqu’il avait quitté la maison pour partir à la recherche de Damon une heure auparavant.
— J’arrive.
— Bien.
Quelque chose… quelqu’un le rattrapait, et la peur aveugle qu’il éprouvait ne venait qu’en second plan face à la colère qui le paralysait presque. C’est ainsi qu’il avait pris ses affaires et était parti - sa seule pensée étant de protéger Law ...»

Chapitre 1 :
«… Le jeune homme était beau – magnifique – peut-être était-il dans la mi ou fin vingtaine. Les tatouages qui montaient et descendaient le long de ses bras étaient la promesse qu’il y en aurait bien plus sous le débardeur noir qu’il révéla lorsque sa veste en cuir noir glissa.
Il se tourna vers le Dom plus âgé, James, assis à côté de lui au bar.
— Qui c’est ?
— C’est Glen, dit James avec un demi-sourire.
Il avait également observé le boy.
— Je ne pensais pas que nous le reverrions ici un jour.
Les tripes de Derek se serrèrent – habituellement, cela signifiait que le boy était un emmerdeur ou qu’il n’était pas du tout un bon soumis. Mais généralement, ce bar ne permettrait pas à quelqu’un comme ça d’entrer.
— Pourquoi ça ?
James montra le mur et Derek tourna la tête vers la photo de John.
— Il était à John ?
John était une légende ici ...»

Chapitre 3 :

«… Reed leva les yeux vers lui.

— Ça va ?

Keith leva les mains pour attraper le cadre de la porte au-dessus de sa tête, il s’étira en répondant un « oui » peu convaincant.

— Tu dois admettre que c’est bizarre, insista finalement Reed.

Des trois, c’est lui qui croyait le moins à cette vieille légende selon laquelle cette maison attirait ceux qui en avaient besoin, toutefois il ne pouvait pas nier l’étrangeté de la situation.

— Je veux dire, huit ans jour pour jour. À l’heure près.

Keith haussa les épaules.

— C’est ce que raconte la légende. Les voyageurs dans le besoin trouvent leur chemin jusqu’ici, ce jour-là, à cette heure-là.

— Comme moi.

Les yeux bleus de Reed brillaient dans la douce lumière, les souvenirs le faisant légèrement sourire. …»

Chapitre 1 :
«… Il le lâcha pour que Glen puisse mettre sa veste, puis la main de Derek passa à nouveau sur sa nuque, le conduisant à travers le bar et vers le parking.
— Ne croise le regard de personne.
Glen ne s’insurgea pas – Derek lui disait ça pour son propre bien. Et une fois qu’il atteignit l’espace vide de monde, il prit une grande bouffée d’air et jeta un coup d’œil vers Derek. L’homme ne l’avait pas quitté des yeux. Glen se sentait… pris en charge. Possédé. Ce sentiment avait manqué à son corps.
À tel point qu’il était prêt à se laisser aller au premier gars qui lui montrait de l’attention.
Mais ce n’était pas vraiment réel.
La voix de Derek brisa sa rêverie.
— Tu conduis ?
Glen désigna la vieille Porsche.
— Beau bébé, murmura Derek en les guidant dans sa direction, ...»

Chapitre 1 :
«…L’instinct le fit réagir, l’obligea à mettre de l’écart entre eux.
— Vous vous trompez de gars.
Mais il persista.
— Josh, c’est Nate. Nous avons servi ensemble.
Merde. Servir ensemble. Il soupçonnait depuis longtemps qu’il avait été dans l’armée, mais il jouait l’idiot à la place, espérant que tout cela n’était qu’une erreur d’identité.
— Vous servez des boissons ?
— Dans la Marine.
— Je m’appelle Lucky, pas Josh. Désolé.
Il voulut se détourner, mais Nate lui attrapa le bras avec force et le fit pivoter.
— Quatre ans, Josh. On a tous cru que tu étais mort. On t’a regardé… putain… on t’a regardé mourir et maintenant tu traînes
dans un bar ?
Nate le lâcha, leva les mains comme pour s’excuser.
— Si tu ne te souviens pas… …»

Chapitre 1 :

Deux mois plus tard,

«… Juste à ce moment-là, la femme qui s’était acrochée à Jace poussa la porte et l’appela. Il se tourna vers elle alors que Tomcat l’observait.

– Elle a l’air d’être un bon soulagement pour le stress.

Jace secoua la tête en direction de la femme, qui fit la moue puis disparut, puis dit à Tomcat :

– Pas mon genre.

– Tu m’aimes pas les brunes.

Il jeta un rapide coup d'œil aux cheveux de Tomcat, Tomcat l’aurait manqué si Jace l’avait voulu, mais il ne l’avait pas fait.

– J’aime bien les bruns.

La bouche de Tomcat s’ouvrit, puis se referma. Finalement, il dit :

– Fais attention à ce que tu souhaites.

– Faire attention tout le temps, ne mène pas très loin, réplique Jace …»