Sabina Colloredo

"Zeus avait pris la Terre et le Ciel, Poséidon la Mer, les dieux palpitants de vie. Hadès s'était senti avantagé, car la Mort est contagieuse et se répand, tout comme les pleurs, le deuil et les souffrances."

"_Père, commença-t-elle, les hommes sont en train de disparaître. S'ils meurent tous, finie la rigolade ! Nous n'aurons plus ni guerres, ni trahisons, ni passions, bref, la grande pagaille qui nous permet de supporter le poids de l'éternité."

Et Perséphone connaissait très bien le prix de la liberté, qui ne peut s'échanger contre rien d'autre. Sa mère et la nature elle-même le lui avaient enseigné. Sans liberté, on ne peut pas être heureux.

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Elle souriait, ravie de cette course effrénée jusqu'au bout du monde. Nectar vérifia qu'ils étaient bien seuls et qu'aucune nymphe, aucun lutin, héro ou demi-dieu ne pourrait l'entendre. Puis il inspira et commença à expliquer :

- J'ai peut-être trouvé le moyen d'entrer dans les Enfers...

- Sans nous faire dévorer par Cerbère, bien sûr, précisa Ambroisie qui ne le laissait jamais finir ses phrases.

- Et de convaincre Hadès de libérer Perséphone...

Hermès a déjà essayé, sans succès, l'interrompit de nouveau Ambroisie. Alors comment tu penses réussir, toi ?

- Nous, tu veux dire. Je suis justement en train d'essayer de te l'expliquer.

- Crache le morceau, alors ! s'exclama Ambroisie. Tu sais que nous formons une sacrée équipe. Toi le cerveau et moi les muscles ! Ou plutôt, moi le cerveau et toi les muscles.

"Et Perséphone connaissait très bien le prix de la liberté, qui ne peut s'échanger contre rien d'autre. Sa mère et la nature elle-même le lui avait enseigné. Sans liberté, on ne peut pas être heureux."

"_Une gamine ? hurla-t-elle tandis que le vent glacé lui mordait le visage. Je vais te montrer, moi, comment elle conduit la luge, la gamine !
Nectar la suivi des yeux jusqu'à ce qu'elle disparaisse dans la forêt, puis soupira de soulagement. Ambroisie était sa meilleure amie, mais son sale caractère lui donnait souvent du fil à retordre.
_Rapporte la luge saine et sauve, lui cria-t-il."

Cela avait toujours été comme ça entre eux. Ils avaient chacun un peu de peur et un peu de courage.