Une autre soignante aura finalement des mots pour Virginie, « la laborantine qui m'a fait une prise de sang après m'a confié avoir fait une fausse couche elle aussi. Elle m'a dit très simplement, entre la piqûre et le pansement, de n'écouter que moi et de m'accorder le droit d'admettre que j'ai perdu un bébé et un projet de vie, pas "juste" quelques cellules. Elle m'a aidée à comprendre que je serai toujours un peu triste d'avoir perdu ce bébé, que ça fera partie de mon histoire, et que rien ne sera jamais plus "comme avant" ».
Je n'arrive plus à toucher mon ventre, c'est un cimetière.
Le post-partum a certainement été la plus grande et magistrale leçon de lâcher-prise de toute ma vie.