MAGNIFIQUE ! De la première à la dernière page !
Je viens tout juste de terminer la lecture de A l'ombre des tilleuls où fleurissent les violettes et je suis tellement enthousiaste que j'ai hâte de partager avec vous.
C'est un ouvrage captivant, rebondissant, subtil et tendre à la fois. Le style en est équilibré : les descriptions précises, qui nous transportent du Montmartre contemporain à celui des années 1890 en allers-retours, alternent avec les dialogues enjoués et pleins d'humour.
Paru en avril 2019, cinquième roman de Sarah Castillo Palayer, une jeune auteure d'origine bretonne - je vous assure néanmoins que cette chronique est impartiale - https://www.sarahcastillopalayer.fr/ - A l'ombre des tilleuls où fleurissent les violettes a tout ce qu'on peut attendre d'un bon, d'un très bon livre, que l'on ouvre pour se détendre, se cultiver et s'évader.
Une jeune élève de l'Ecole de Louvre est accueillie dans le XVIIIe arrondissement, pour sa première année d'études, par un ancien galeriste, sa douce épouse et son fils. Emma est irrémédiablement attirée par les toiles de Joseph Rossal un peintre oublié ami de Toulouse-Lautrec.
Impossible de se détacher de cette histoire passionnante avant d"en avoir lu les derniers mots. Je savoure d'avance ma prochaine lecture de Sarah Castillo Palayer : 1476.
"Emma leva les yeux et ne fut guère surprise de constater que celle-ci avait conservé le charme des échoppes d'antan : une porte en verre sur laquelle étaient notés les horaires d'ouverture , à sa droite, une vitrine aux belles proportions, et tout autour, un habillage bois de couleur vermillon. Dans la vitrine, deux tableaux étaient exposés : l'un représentait une nature morte, l'autre la silhouette d'une jeune femme brune, accoudée à une fenêtre."
"Elle n'entendit pas immédiatement la réponse de Jonathan, tant elle fut absorbée dans sa contemplation du portrait. Cette femme semblait visiblement jeune, elle devait avoir moins de vingt ans. Des cheveux souples d'un brun sombre flottaient librement sur ses épaules, encadrant un visage opalin où ressortaient de grands yeux marron, légèrement voilés d'une ombre de tristesse. Une bouche ourlée, teintée de rose, à peine entrouverte, laissait apparaître une dentition parfaite. Enfin, un voile blanc translucide couvrait une partie de ses épaules. La tenue, le regard et la toile en elle-même laissaient entendre que le peintre et le modèle étaient intimement liés."
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