La Cambodgienne Sathavy Kim avait 21 ans lorsqu'en 1975, les Khmers rouges ont pris le pouvoir avec à la clé quatre ans de terreur et deux millions de morts. Elle écrit ses souvenirs pour « retrouver la sérénité ».
Nous sortons d’une nuit qui a duré des années et redécouvrons les lumières de la liberté, nos yeux cillent devant son éclat. Hébétés par cette totale et nouvelle vacuité, nous ne réalisons pas encore que le cauchemar s’achève
Nous voulons tous que les morts reposent en paix et que les survivants retrouvent la sérénité, mais nous attendons ardemment ce qu’on nomme « la vérité mémorielle des victimes ». Nous pourrons ensuite tourner la page
Mais le besoin de combler ce vide, d’achever la séparation avec mes proches disparus a resurgi, le fils conducteur de ma démarche a d’abord été de reconstituer cet espace blanc dans l’histoire de notre famille