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3.83/5 (sur 6 notes)

Nationalité : Autriche
Né(e) à : Focșani, Roumanie , le 27/12/1886
Mort(e) à : Belvès, France , le 29/03/1949
Biographie :

Moriz Scheyer est un auteur autrichien.

Il fut le rédacteur en chef des pages culture de l'un des plus prestigieux quotidiens de Vienne, le "Neues Wiener Tagblatt".

Essayiste à succès, mélomane averti, il est un familier de Stefan Zweig, Gustav Mahler ou encore Arthur Schnitzler.

C'est un esthète, fou de la France, de sa cuisine, de sa littérature...

Dans son autobiographie "Asylum", il raconte sa fuite du régime nazi de Vienne et ses humiliations à Paris, en passant par la Suisse, au "camp des hébergés" de Beaune-la-Rolande jusqu'à la cache miraculeuse chez les bonnes sœurs, parmi des aliénées.

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Bibliographie de Scheyer Moriz   (1)Voir plus

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Citations et extraits (3) Ajouter une citation
Rispal nous raconta ainsi un épisode sans gravité, mais très caractéristique. Il avait demandé à un paysan très fortuné de lui céder à un prix accessible deux kilos de lard pour les envoyer à des amis parisiens, des ouvriers. Le paysan ne voulut pas en entendre parler. Rispal tenta de toucher sa conscience, lui fit un tableau impressionnant des renoncements que devait accepter une famille dotée de nombreux enfants dans la grande ville. Le paysan écouta attentivement, réfléchit un instant et finit par déclarer, la mine chagrine : « Pauvres gens ! Mais à votre place, je n'enverrais rien du tout. Parce que voyez-vous, vos amis, à Paris, cela fait longtemps qu'ils sont habitués à avoir faim. Ça va leur faire combien de temps, un colis de vivres comme celui-là ? Quelques jours. Et ensuite, vos gens auront d'autant plus de mal à s'accoutumer de nouveau au ventre vide. Non, croyez-moi, vous feriez mieux de ne rien leur envoyer du tout, même si je vous l'offrais, ce lard ! »
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On avait l'impression de marcher dans une ville ensorcelée. Il ne fallut pas longtemps pour que l'on reprenne conscience de l'inexorable réalité. Le charme se dissipa : on frissonnait désormais sous le soleil chaud du mois de juin. Ce calme ensorcelé n'était rien de plus que cette peur qui vous coupe le souffle.
Le silence peut être plus pénétrant que le cri le plus strident. Cette immobilité vous faisait plus de mal qu'un accès de désespoir. Cet abandon rappelait la chambre où repose un être mort que l'on avait tant aimé. Tout est encore à sa place, rien n'a bougé, l'horloge au mur continue à produire son tic-tac indifférent et, pourtant, toute la pièce est emplie d'un vide
étouffant. Il n'y a plus qu'elle, la mort, invisible, mais partout présente, jusque dans le dernier recoin.
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Le Paris que je devais retrouver en septembre 1940 était une caricature lugubre, d'une indicible tristesse. Qu'était devenu le faste de cette ville majestueuse, si fière de ses traditions ? Qu'étaient devenus sa vitalité, son esprit pétillant, sa joie de vivre ?
Ici et là persistait quelque trace, comme un reste de mauvais maquillage sur un visage mal nettoyé, qui trahissait la déchéance d'une manière plus effrayante encore. Je repensais à Vienne. Comme là-bas, la botte allemande avait accompli un travail radical ; ici aussi, elle avait piétiné du jour au lendemain la ville. L'armature était restée ; mais la dévastation ne cessait d'y progresser. C'était une créature déclassée, dégradée, qui se laissait aller avec fatalisme.
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