Le plus grand obstacle à la bodhicitta est la saisie d’un ego. Là où il y a ego, la bodhicitta est absente. L’ego est la source de toutes les actions et pensées égoïstes. Il ne crée rien d’autre que du karma négatif et il détruit votre bon karma.
Dès qu’apparaît la saisie égocentrique, reconnaissez-la et tenez-lui tête. Durant les douze heures du jour et les douze heures de la nuit, résistez fermement aux diktats de l’ego. Vous devez garder présent à l’esprit le fait de ne pas laisser l’ego prendre le dessus. Avec le temps, cette ferme résolution de l’ignorer va devenir votre nature.
Je voudrais encourager chacun à profondément considérer l'importance de la pratique méditative. Tenir compte de la courte durée de l'existence nous permet de manifester un intérêt général pour la méditation et de comprendre la nécessité du développement spirituel. Cependant c'est à chacun, individuellement, de réellement décider que c'est important pour lui même.
La pratique de la méditation de la quiétude mentale est la cause de la réalisation de l'équanimité et de la paix. Un entraînement continu permet de faire l'expérience d'un état de calme dans lequel l'esprit est capable de rester clairement concentré, pleinement conscient des qualités de joie, de clarté et de vacuité de sa nature.
La pratique des six paramita, ou six perfections, constitue le cœur du chemin du Mahayana. Une seule de ces paramita bien pratiquée inclura toutes les autres perfections. Par exemple, si nous pratiquons la paramita de la générosité, nous offrons nos possessions et nos ressources. Si nous les donnons avec une motivation pure, nous pratiquons alors aussi la conduite éthique. Si nous effectuons continuellement des offrandes, sans ressentir de difficultés, nous pratiquons alors la paramita de la patience. Si nous donnons tous les jours, comme un entraînement à long terme, il s’agit alors d’un exemple de pratique de la paramita de la persévérance. Si nous ne sommes pas distraits dans notre générosité, nous pratiquons la paramita de la concentration méditative. Si nous donnons sans être attachés aux « trois sphères » que sont le receveur, le donneur — nous-mêmes — et l’objet offert, nous pratiquons la paramita de la sagesse.
En rédigeant ce texte, Shamar Rinpoché transmet une leçon importante : être un bouddhiste politiquement responsable ne signifie pas insister sur des systèmes bouddhiques de gouvernance, mais réfléchir attentivement, systématiquement et avec compassion aux structures qui bénéficient à tous les êtres.
L’enseignement du mahamudra est l’enseignement principal de notre lignée kagyü. C’est grâce à cet enseignement qu’elle a vu se manifester tant de maîtres accomplis et réalisés. L’enseignement lui-même est vaste et profond – non parce qu’il serait compliqué, mais plutôt à cause de sa pure simplicité.
La lignée du mahāmudrā de Saraha, aussi connue comme « la méditation révélant la nature de l’esprit », est très profonde. Cette méthode pointe précisément la nature de l’esprit et conduit le pratiquant à s’y entraîner de manière spécifique.
Se référer à un maître authentique qui s'est entraîné dans un centre bouddhique de bonne réputation, qui a des compétences dans le domaine de la méditation et qui mène une vie de renoncement sera un grand bienfai
Le Tibet jouit d’une période de relative stabilité politique du XIIIe au XVe siècle, malgré la pression des envahisseurs mongols. La treizième génération de la dynastie Pakdru connaît une culture florissante et plusieurs réformes politiques sont mises en place. La plus notable est la séparation des pouvoirs temporel et religieux. Des tensions entre les écoles bouddhiques surgissent occasionnellement, mais elles restent, dans l’ensemble, sous contrôle puisque l’école karma kagyü est la tradition dominante.