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Critiques de Azelma Sigaux (23)
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Absurditerre

Je devais avoir six ou sept ans la première fois que j’ai affirmé à mes parents, avec beaucoup de sérieux et de gravité, que j’étais une extraterrestre égarée sur Terre. Je ne savais pas comment exprimer plus clairement le profond sentiment de « décalage » que je ressentais continuellement : je ne me sentais pas à ma place dans ce monde, dans cette société aux mœurs si étranges, aux règles si compliquées … et à la logique fort peu évidente. Et malheureusement pour moi, les choses ne se sont pas arrangées, bien au contraire : aujourd’hui encore, je me demande où diable ai-je atterrie ! Vous comprendrez donc que le titre de cet ouvrage – joli mélange entre « absurdité » et « terre » qui veut tout dire – a attiré mon attention … Et je suis vraiment très heureuse que l’auteur ait acceptée ma demande de service de presse, ce fut un réel plaisir de découvrir ce petit roman à la couverture si magnifique !



En l’an 3000, les habitants de la Terre vivent en harmonie. Entre eux, et avec la nature. Respect, égalité et générosité sont les fondements de cette société sans frontières ni guerres, sans violences ni gouvernances. Les comités d’éducation, chargés de concevoir les programmes scolaires – identiques pour tous les enfants du globe – font ainsi appel à l’avis du peuple pour entériner leurs décisions … Et comme chacun leur fait confiance, leurs propositions sont généralement adoptées. Cependant, le jour où le sujet du référendum est « Voulez-vous que nos enfants connaissent l’existence des maux qui ont détruits l’Ancien Monde ? » – drames du passé que les membres des comités avaient choisi de taire pendant des siècles –, le résultat est plus mitigé … mais positif. Ainsi, puisqu’il vaut mieux « prévenir que guérir », tous les enseignants du monde devront cette année apprendre aux enfants les catastrophes de l’humanité, afin d’éviter que l’humanité ne reproduise un jour les mêmes erreurs. Mais quelles seront les conséquences de ces révélations ?



Imaginez un monde sans gouvernement, un monde sans argent, un monde sans frontière, un monde sans pollution, un monde sans guerre, un monde sans maltraitance animal … un monde idéal, où chacun respecte chacun, où vous avez la possibilité de faire ce qui vous plait sans avoir à rendre de compte à personne du moment que vous ne dérangez personne, où tout le monde est heureux et où tout le monde aide tout le monde. Et maintenant, imaginez-vous tenter d’expliquer aux enfants de ce monde idyllique ce que c’est que l’argent, que la démocratie ou la monarchie, que le meurtre ou la justice … Et surtout, essayez d’imaginer leur réaction. A votre avis, que penseraient-ils de tout cela ? Plus important encore : mettez-vous à leur place … comment réagiriez-vous ? que penseriez-vous ? Ce livre, il nous invite à prendre du recul, à poser un regard extérieur sur notre monde, sur notre société … et ainsi d’en apprécier toute l’absurdité.



En effet, si nous faisons l’effort de tâcher de nous délivrer de tout l’endoctrinement social que nous subissons depuis notre naissance – qui veut nous faire croire que les frontières sont légitimes, et qu’il est parfaitement raisonnable d’avoir besoin d’une autorisation pour franchir une ligne invisible et imaginaire, décidée arbitrairement par les Grands de ce monde –, alors nous ne pouvons que nous dire « Mais quelle aberration ! ». Nous vivons dans un monde – et l’anecdote est véridique –, où une maman va appeler son fils pour diner par sms interposés, alors qu’ils sont dans la même pièce ! Nous vivons dans un monde où nous ne pouvons rien faire sans « l’assistance » d’une machine : ce sont désormais des bracelets « intelligents » qui nous dictent combien de kilomètres nous devons courir pour évacuer le surplus de calories du repas ! Nous vivons dans un monde où nous torturons des animaux innocents … pour rien, car la surproduction au nom de la sacro-sainte « Croissance » nous conduit à jeter des tonnes et des tonnes de viande. Nous vivons dans un monde où nous courrons après la productivité, après l’argent, après les richesses, au détriment du bonheur : nous passons notre vie à courir dans tous les sens, à stresser, à penser que plus notre compte en banque sera rempli mieux ce sera, alors qu’à côté nous n’avons même pas le temps de jouer au Monopoly avec nos enfants … Nous vivons dans un monde qui se meurt, sur une planète que nous tuons à petit feu, nous détruisant nous-mêmes sans vouloir le voir …



Car voilà ce que dénonce ce livre, également : l’aveuglement volontaire de l’humanité. Nous nous mettons des œillères, pour ne pas voir ce qui dérange. On se dit qu’on ne peut rien faire, à notre niveau, et alors des milliards de veaux et d’agneaux sont égorgés dans d’atroces souffrances chaque jour. On croit nos gouvernements qui affirment que l’électricité est une énergie « propre » – alors qu’il semble évident que les déchets nucléaires sont tout sauf propres ! – et alors on se rue sur les voitures électriques, qui vont nécessiter la construction de nouvelles centrales … Centrales que les ingénieurs ont « l’excellente » idée de construire sur des failles sismiques, alors qu’un minimum de bon sens suffit pour comprendre que c’est dangereux. On suit aveuglément les « modes » vestimentaires, jetant notre collection de jeans datant de six mois à peine pour en acheter de nouveaux, en réalité rigoureusement identiques, mais que « tout le monde s’arrache » … et voici des hectares et des hectares de champs de coton qui finissent à la poubelle ! Les exemples se multiplient, le livre en apporte d’autres, mais ce qu’il en ressort, finalement, c’est bien : allons-nous continuer à suivre aveuglément le troupeau, ou allons-nous choisir de montrer qu’un autre chemin existe ?



Malgré tout, ce roman ne nous oblige pas à être d’accord avec tout ce que dit l’auteur : en tant que croyante, je suis donc parfaitement en désaccord avec le conte abordant l’absurdité de la croyance en un Créateur – mais je suis d’accord avec le fait que les extrémismes sont dangereux ! A chacun, finalement, de se faire sa propre opinion, en fonction de ses convictions, de ses intérêts … Ce livre n’impose rien, il expose. Il expose des situations dont le ridicule est poussé à son paroxysme. Le lecteur est obligé de réfléchir, de faire un travail d’interprétation, d’analyse, d’appropriation du message véhiculé, afin d’en retirer ce qui correspond à son propre cheminement de pensée, à sa propre vision critique de la société. Mais ce livre ne laissera personne indifférent, parce qu’il montre crûment la cruauté, oui la cruauté, de notre monde. C’est un livre coup de poing, un livre qui va très loin pour nous obliger à nous demander : mais voulons-nous vraiment en arriver là ? Car, le retournement de situation final le montre bien : l’humain est, par essence, par nature, attiré par le pouvoir, la violence, la gloire … Même si je ne m’attendais pas à cela, je trouve finalement que cette fin est encore plus évocatrice que tout le reste … et c’est même douloureux de s’en rendre compte.



En bref, un ouvrage très intéressant, très joliment écrit, qui a pour objectif d’ouvrir les yeux du lecteur pour l’inviter à voir plus loin que le bout de son nez. J’ai énormément apprécié le fil rouge du récit : un instituteur qui, par l’intermédiaire de contes subtilement choisis, transmet à ses petits écoliers l’Histoire … et surtout, j’ai beaucoup aimé les réactions de ces enfants. Choqués, mais pourtant fascinés par toutes les atrocités qu’ils découvrent, ils sont tiraillés entre l’éducation qu’ils ont reçus depuis leur naissance et l’attrait de ces terribles choses qui sont notre quotidien … C’est un livre assez dur, certains passages sont même vraiment difficiles à supporter, mais c’est un livre qui ouvre tout de même à l’espoir : tout n’est pas perdu, on peut cheminer vers un monde plus sain, plus harmonieux … Le monde parfait et idéal n’adviendra jamais, car la nature humaine est ce qu’elle est, mais en acceptant une vie plus simple, on pourrait tout de même avoir une vie plus belle !
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Les silencieux n'en pensent pas moins

J’ai pour habitude de dire qu’il y a deux types de romans : les « romans-intrigues » – dont le seul objectif est de captiver le lecteur et lui faire vivre par procuration des aventures palpitantes – et les « romans-messages ». Dans cette seconde catégorie, l’histoire racontée n’est finalement qu’un prétexte : l’essentiel n’est pas dans le récit, mais bien dans le message qui s’y cache. Puisque l’homme s’obstine à fuir la réalité en se tournant vers la fiction, certains auteurs ont bien compris qu’il fallait s’aider de la fiction pour dépeindre la réalité. Pour ouvrir les yeux volontairement aveuglés de ceux qui refusent de voir la réalité en face. Pour tirer la sonnette d’alarme : l’apocalypse n’existe pas seulement dans les ouvrages et films de science-fiction, elle toque à notre porte, elle se cache au cœur-même de notre quotidien … Il est loin le temps où les auteurs pouvaient se contenter de divertir les foules : désormais, il faut les avertir. Et cela, Azelma Sigaux le fait à travers chacun de ses ouvrages, et c’est justement pour cette raison que je les aime tant ...



Après des siècles d’asservissement et de dépendance volontaire au révolutionnaire sérum d’immortalité, les hommes doivent faire face à la plus terrible des pénuries : le bogo, ce poisson unique et increvable dont était tiré ce sérum d’éternité, est mort … Tandis que dans les hautes-sphères, les puissants de ce monde – qui disposent bien évidemment d’un stock personnel de Bogolux – piétinent allégrement toutes considérations éthiques et morales afin d’assurer leurs arrières, les peuples se lamentent sur leurs sorts sans se douter de ce qui les attend … Une nouvelle ère est sur le point d’advenir. Sans le savoir, Harold et Jeanne vont se retrouver au cœur de ces bouleversements. Lui, l’hyperempathique exténué par ses capacités extrasensorielles qui lui pourrissent l’existence, et elle, mortelle dénouée de tout don en quête de sens. Pour des raisons qui leur sont propres, tous deux vont se retrouver sur la Terre d’Amande, cette île jusqu’alors préservée du fléau humain, sur laquelle vit l’ultime tribu libre du monde. Sans le savoir, ils vont devenir la voix de tous ces opprimés qui souffrent en silence …



Ayant beaucoup aimé le « premier tome » (bien que, comme l’indique l’autrice, il est parfaitement possible de lire celui-ci sans avoir lu Les éphémères sont éternels … mais personnellement, je vous le recommande tout de même très chaudement), j’étais vraiment curieuse de découvrir ce qui allait advenir maintenant que le sérum d’immortalité n’existe plus. D’un côté, je voulais croire que l’autrice allait nous dresser le portrait d’un futur « radieux », d’une humanité qui aurait appris de ses erreurs pour reconstruire un nouveau monde plus harmonieux … mais je me doutais que ce n’allait pas être le cas. En effet, bien que ça fasse un peu mal au cœur de l’admettre, mais je sais bien que l’homme retombe aisément dans ses pires travers. C’est donc un futur bien sombre que nous dépeint ici l’autrice : un futur où les hommes, au nom de la sacro-sainte croissance économique qui assure le petit confort des plus riches au détriment de la masse des plus pauvres, recommencent à polluer et à piller les ressources naturelles de plus belles. Un futur où les hommes sont prêts à tout … sauf à faire des efforts. Le portrait n’est pas très reluisant, mais il est bien malheureusement très fidèle …



Comme je m’y attendais, c’est donc un véritable plaidoyer que nous offre l’auteur sous le couvert de la fiction … Un plaidoyer en faveur de la nature, de notre Terre, de nos frères les animaux, que nous décimons, que nous détruisons, que nous anéantissons sans vergogne pour notre petit confort personnel. Tous ces opprimés silencieux, victimes de notre soif de « toujours plus », de notre sentiment de supériorité, de notre inconscience également. Car saccager ainsi notre planète, c’est nous conduire nous-même à notre propre perte, c’est couper la branche sur laquelle on est assis … « La plupart sait tout ça depuis longtemps, mais ne veut pas voir la vérité en face. Les gens préfèrent l’ignorer, ou considérer les victimes comme des objets insensibles. C’est plus simple comme cela. Sinon, ça reviendrait à tout remettre en question … Y compris le mal qu’ils ont eux-mêmes causé, indirectement ou non » : ces propos de l’Arbre, ils sont d’une justesse inouïe. Ils décrivent bien l’engrenage infernal dans lequel nous sommes enfermés. Nous savons pertinemment bien que la Terre ne pourra pas suivre la cadence bien longtemps … mais comme pour y remédier, il faudrait nous-mêmes faire quelques sacrifices, on se contente de hausser les épaules en se disant qu’il est trop tard pour faire marche arrière et que, du coup, il faut se contenter de profiter.



Ce livre ne nous apprend donc rien : il ne fait que mettre en lumière, en évidence, en valeur, tout ce que nous souhaitons volontairement occulter, oublier. Il nous oblige à faire face à nos propres contradictions, à ôter nos œillères pour voir la vérité en face. Comme Harold et Jeanne, ces deux jeunes gens perdus qui ont fini par trouver le sens de leur existence, l’autrice se faire la porte-parole de la Terre, des animaux, de ces hommes, femmes et enfants qui subissent nos lubies d’hommes « civilisés ». Et par la même occasion, elle nous rappelle tout ce que la nature a à nous offrir : l’émerveillement et l’apaisement, la beauté et la sérénité, la sagesse et la simplicité. Certains passages m’ont tiré les larmes aux yeux : ce moment où Harold – dont je me sens très proche vu que je suis hypersensible, et donc régulièrement « agressée » par les émotions environnantes qui me submergent et m’angoissent – trouve la paix en s’appuyant contre un arbre, ce moment où il a aidé une maman fourmilier à retrouver son bébé … Des petits instants de grâce qui s’opposent par leur douceur à tous ces passages qui nous relatent la cruauté humaine : quand les soldats oppriment ce peuple innocent et insouciant dans leur quête d’un nouveau bogo, quand ces mêmes soldats « foncent dans le tas » et déracinent des centaines d’arbres en écrasant des milliers d’êtres vivants pour ne frayer un chemin dans la jungle …



En bref, vous l’aurez bien compris, ce n’est pas un livre que l’on peut aimer pour son potentiel « romanesque », mais que j’ai personnellement apprécié pour son message, puissant et percutant, et pour la façon dont il a été brillamment amené sous cet « enrobage » fictionnel. C’est un roman qui fait – malheureusement – écho à notre actualité socio-économico-politique et écologique … mais également à mes convictions, car c’est un roman en faveur de la protection de l’environnement et des animaux, en faveur également d’une humanité plus humaine, où personne ne sera plus opprimé par son voisin, où chacun sera véritablement respecté. Et même si l’histoire n’est finalement qu’un prétexte, comme je le disais plus haut, il n’empêche qu’elle est très bien menée : les deux personnages principaux sont vraiment attachants, la tension enfle progressivement jusqu’à l’apothéose finale, et la plume de l’autrice est vraiment belle. C’est donc un livre qui fait passer un agréable moment de lecture tout en éclairant les consciences, en ouvrant les cœurs à cet appel des Silencieux qui n’en pensent pas moins …
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Absurditerre

Un livre positif, plein de bonnes idées pour une société plus humaniste.



Ce roman est plus un recueil de nouvelles qu'une véritable histoire.

En effet, nous nous situons dans le futur, à une époque ou la paix règne sur une Terre paradisiaque. La nature y a repris ses droits, les armes et la guerre n'existent plus, ni l'argent qui corrompt le monde. On suit les cours d'un professeur qui, avec d'autres gardiens du passé de l'humanité, va se voir confier la charge difficile d'expliquer et dévoiler aux jeunes humains les erreurs passées qui ont conduit à la quasi extermination de l'espèce humaine.

Dans ces différents exemples, contés sous forme de contes philosophiques, on entrevoit les problèmes et les malaises de notre société actuelle. Les enfants réagissent ensuite à chaque histoire de façon plus ou moins drôle. Il est intéressant de voir qu'il y a en a toujours des bons et des mauvais prêts à se laisser corrompre très facilement.



Le roman est super intéressant, j'ai eu un coup de coeur pour la première histoire, avec ces SDF qui se créent un monde à eux, et je trouverais génial que cette merveilleuse idée soit appliquée dans la réalité via un vrai site d'échanges de services gratuits.



L'auteure a de belles idées, j'ai vraiment été conquise, même si j'aurais encore plus apprécié s'il y avait eu une véritable histoire de fond, une intrigue parallèle où l'on verrait l'évolution de ce nouveau monde et de ses habitants suite à cette révélation.



Mais ce qui est sûr, c'est que ce roman m'a touchée, alors je vous le conseille vivement. Il est édifiant et laisse songeur ! Espérons qu'un tel monde existe dans le futur et que l'Homme apprenne la sagesse, l'empathie et le respect
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Les silencieux n'en pensent pas moins

Je suis toujours ravie de me plonger dans un roman d’Azelma Sigaux. Pas uniquement pour les intrigues qu’elle met en place, pour ses personnages souvent attachants, mais plutôt pour les messages qu’elle réussit à véhiculer.

Des messages qu’il est important de se rappeler, au-delà des œillères que l’on s’impose souvent, juste pour se protéger égoïstement.

Dans ce nouvel opus, l’autrice est fidèle à elle-même : si intrigue il y a, elle n’est que le tremplin pour transmettre ses messages-là : il est plus que temps, urgent même, de se soucier de ces silencieux qui n’en pensent pas moins. La nature, les animaux, tous ceux qui subissent la vanité et l’arrogance humaine.

Ce texte est la suite de « Les Éphémères sont éternels ». S’il est indiqué qu’il peut être lu indépendamment du premier, j’invite néanmoins à sa lecture pour bien comprendre les tenants et les aboutissants du second. En effet, certains personnages sont de retour, et le contexte de l’histoire fait directement référence à ce qui s’est passé dans le précédent. Il est agréable aussi de les retrouver, après s’y être attaché avant. Leurs nouvelles aventures n’en sont que plus percutantes, et les émotions plus vivaces encore.

Azelma Sigaux n’hésite pas à mettre en exergue les tares de la société humaine, les défauts de l’être humain, dans de nombreuses critiques contrebalancées à la fois par ce que l’Humain peut offrir de meilleur. Un plaidoyer pour l’écologie, le respect de la nature, et de son voisin.

L’autrice sait jouer de sa plume autant pour nous alarmer, nous malmener dans notre confort, nous faire sourire par quelques jeux de mots, nous toucher dans les introspections, la détresse ou la conviction de ses personnages.

C’est encore une fois un bon roman que nous délivre Azelma Sigaux, un de ceux qu’il est important de lire pour se rappeler l’importance de ce que nous occultons trop souvent.

Un roman qui en appelle à notre conscience.

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Absurditerre

Ce que je retiens de cette histoire...



Enfin, je sors ce livre de ma PAL et je suis ravie de cette lecture rafraîchissante et réflexive tout à la fois.



J'avais découvert En toute transparence une aventure fantastique que j'avais plutôt aimé et j'avais accroché sur l'écriture de l'autrice.



L'intrigue est bien amené avec cet "instituteur" du 3ème millénaire qui initie à l'histoire ancienne ses petits élèves : ils leur parle de notre Terre polluée physiquement mais aussi politiquement, économiquement. Comment parler des armes, des voitures, de l'argent et des religions quand tout ceci n'existe plus (en apparence) dans ce monde futuriste utopique. Le "maître" propose des fables, satires de la société du 21ème siècle pour susciter réactions et pensées chez ses jeunes apprenants. Mais quelles graines essaie-t-il de semer ? Des graines de discorde ? Ou cherche-t-il à rendre meilleure cette génération future ? Si le roman répond en partie à cette question, ce qui fait l'essentiel du propos c'est le miroir que l'autrice nous tend pour que l'on voit la désastreuse situation où aujourd'hui l'on se trouve, sans pessimisme, mais un réalisme teinté d'ironie. Elle propose une satire assez moderne de notre société à travers des contes, fables de notre temps qui ne sont pas dénués de sagesse, bien au contraire.



A nous, lecteurs d'aujourd'hui dans prendre de la graine !





Ce livre est une réflexion sur notre mode de vie mercantile, où l'argent et le pouvoir pourrissent nos rapports humains.



La forme adoptée avec des petites fables et anecdotes racontées par un maître d'école à de jeunes enfants à l'an 3000 est originale mais un peu trop didactique à mon goût.



Cela reste une belle découverte et un bon support pour s'interroger sur son propre comportement.
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Les éphémères sont éternels

Le commentaire de Cathy :

Question : on vous propose de devenir immortel que faites vous comme choix ? Moi après avoir lu ce roman, je pense que ma réponse serait non. Après des siècles de recherche, le moyen de devenir immortel a enfin été découvert, chaque humain voit sa vie changer l'année de leurs 23 ans, âge où ils sont le plus productif. L'immortalité va entraîner une surpopulation, il est dorénavant interdit d'enfanter, toute femme enceinte se verra forcé à avorter, tout enfant découvert sera abattu. June est né dans l'illégalité, il va se sauver de la cave où ses parents le forcent à vivre et va rencontrer un groupe de rebelles, les éphémères. L'univers que j'ai eu la chance de découvrir grâce à ce roman est tellement bien construit que j'ai eu l'impression que c'était plausible. Au début du roman j'ai beaucoup souri lorsque je découvrais les différents essais que les chercheurs effectuaient avant d'enfin découvrir le fameux vaccin d'immortalité, quelle imagination. Le personnage de June est très attachant et j'ai adoré le suivre au fil des pages. Le style de l'auteure m'a beaucoup plu, je trouve sa plume plutôt dynamique, je n'ai pas vu les pages se tourner, un univers dans lequel je n'ai eu aucun mal à totalement m'immerger et j'ai aimé ce que j'ai découvert. Merci pour ce moment de lecture.
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En toute transparence

[Afin de lire la chronique entier, cliquez sous le lien qui suit]



Je remercie l’autrice pour ce service-presse ainsi que pour sa confiance.

Azelma nous propose un petit livre assez court dans le genre fantastique, pouvant s’adresser à partir d’un public préadolescent. Chacun peut y trouver son compte : au-delà du fantastique, paranormal et l’humour qui peut plaire au plus jeune, les adultes peuvent de leur côté être touchés par le message que tend à faire passer l’autrice.



Brenda est une adolescente très effacée, solitaire et mal dans sa peau. On ne peut pas dire qu’elle soit très à l’aise entre ses camarades de classe qui lui mènent la vie dure et sa famille, notamment ses parents, qui sont que peu, voire pas du tout, présents et aimants. La jeune fille finit par ne désirer qu’une chose : devenir invisible pour avoir la paix, respirer à nouveau, s’émanciper de ce monde où le regard des autres prime sur l’identité et le bien-être personnel. Sauf qu’un beau jour, Brenda disparait. Vraiment. Devenue invisible, l’adolescente va découvrir le monde sous un nouveau jour et n’est pas au bout de ses surprises. Il se pourrait que ce ne soit que le début d’une spirale infernale… mais qui pourrait bien bouleverser son existence.





Ce qui est appréciable, c’est que l’autrice ne s’attarde pas en fioritures et son écriture sert à merveille son récit simple, mais lourd de sens, de messages qui peuvent parler à tous. Tout se lit avec une grande fluidité, aidée parfois par un langage un peu plus familier, sans plonger dans le vulgaire. C’est une adolescente qui nous raconte son histoire, ses rencontres ainsi que toutes ses introspections.



Oui, il faut dire que l’on peut se retrouver en Brenda. Qui n’a pas un jour souhaité disparaitre, se glisser dans un petit trou de souris ? Qui n’a pas un jour pensé que ce serait bien de devenir invisible, transparent même le temps d’une petite heure ? C’est la chance — ou pas ? — qu’a Brenda. À travers ses yeux, l’on découvre les aléas d’une telle situation ou encore ses avantages, mais nous n’en dirons pas plus. C’est aux lecteurs de le découvrir !
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Les silencieux n'en pensent pas moins

« Les silencieux n’en pensent pas moins » de Azelma Sigaux

Je commencerai la transmission de ma lecture en évoquant un personnage, un Être porteur du message capital de Azelma Sigaux à travers cette œuvre « Les silencieux n’en pensent pas moins ». Un Être millénaire ancré sur le sol de la dernière forêt primaire, cet Être témoin de l’évolution terrestre, le sachant de la nature quelle qu’elle soit.

Je parlerai des autres personnages en ne me satisfaisant pas de les qualifier « d’attachants ». Ce serait réducteur. Chacun d’eux qu’il soit pourvu de capacités, de fragilités, de pouvoirs ou du pouvoir, renvoie à la vulnérabilité humaine individuelle ou collective. L’intrigue est une aventure captivante et introspective des descendants des sapiens.

Azelma Sigaux ne se contente pas de belles ou effrayantes descriptions, couleurs extraordinaires, émotions profondes. L’auteure va au-delà. L’inapparent, l’imperceptible prennent forme sous sa plume.

« Les silencieux n’en pensent pas moins » est saisissant par son univers imaginaire et pourtant le monde réel domine. Cette fiction offre une lecture argumentée de notre situation écologique. Cette dernière s’infiltre subtilement dans l’histoire. Ce qui donne toute la force à ce message.

Je dirai également que « Les silencieux n’en pensent pas moins » exacerbe les liens entre les êtres vivants faisant d’eux une unique entité.

Je conclurai par une note plus personnelle en soulignant que cet univers pourrait conduire à redorer le blason du terme « politique », afin qu’il retrouve sa vraie définition.

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Les éphémères sont éternels

La mort. Quatre lettres anodines formant l’un des mots les plus effrayants de la langue française. La mort fait peur. Elle occupe nos esprits. C’est même ce qui distingue l’être humain des autres être vivants. Il a conscience qu’il va mourir. Il n’est alors pas surprenant que c’est le sujet majeur de l’histoire de l’humanité : philosophie et religions ont pensé le rapport à la mort depuis des millénaires. La littérature et le cinéma ont, de leur côté, imaginé un monde sans mort, un prolongement sans finitude de la vie. Que serait l’être humain dépourvu de la crainte de mourir ? Comment l’humanité muterait-elle face à l’assurance d’une vie infinie ? C’est l’objet du roman de Azelma Sigaux, Les éphémères sont éternels.



Dans son roman, l’auteure imagine un monde ayant découvert, grâce à un poisson vieux de plus de mille ans retrouvé par un pêcheur japonais, le secret de l’immortalité. Ainsi, pour optimiser cette découverte, il est décidé d’imposer tout être humain d’absorber la nouvelle substance, le Bogolux, à l’âge de 23 ans, âge réputé le plus productif et, pour limiter la surpopulation, il est interdit d’avoir de nouveaux enfants, ni de prendre cette substance au-delà de 23 ans. Dans la lignée des grands romans dystopiques de la littérature, le livre présente au lecteur un monde idéal, mais idéal pour qui ?



En effet, grâce au Bogolux, « jamais ils ne connaîtraient les bombardements ni les cancers, et encore moins les problèmes de vieillesse. La mort ne générait plus la peur, mais la curiosité » (page 28). A tel point qu’en 2100, « tant de temps était passé depuis la création du Bogolux que l’on ne se souvenait plus vraiment de la mort ». Les êtres humains sont devenus des êtres quasi robotisés, ne songeant qu’à travailler, le faisant le plus efficacement possible, avec peu de repos et presque plus de loisir. La question mérite d’être reposée : un monde idéal, mais pour qui ?



Comme le dit la romancière, « étrangement, plus ils vivaient longtemps, et moins ils semblaient vivants » (page 31). Depuis la découverte de l’immortalité, toute idée de progrès a disparu. L’art a quasiment disparu. L’être humain, en perdant sa mortalité, a perdu cet ubris qui lui faisait repousser ses limites, une sorte d’énergie vitale perdue avec la vie infinie : « Les humains immortels, bien trop ramollis par leur substance psychoactive, avaient mis en pause tous leurs projets, du plus simple au plus élaboré » (page 168).



Le monde tel que décrit dans ce roman est effrayant ! Une humanité asservie, focalisée essentiellement sur le travail, déprimée, dégoûtée par la vie, démunie de rêves. Pis encore, c’est un asservissement sans violence (ou presque). L’obligation d’injecter une dose de Bogolux tous les trois ans n’a pas besoin de la contrainte de la force publique pour être respectée : le Bogolux, en effet, « rend accro. Personne ne se sent donc contraint de recevoir une nouvelle injection trois ans après la première. Au contraire ! Nombreux sont les gens qui campent devant le laboratoire tant ils attendent leur dose avec impatience » (page 70). L’ouvrage date de 2019, et pourtant, il semble préfigurer, deux ans à l’avance, certains débats et enjeux de l’année 2021 concernant le vaccin du Coronavirus.



Face à une humanité déshumanisée, la romancière met en scène des individus nés et élevés en clandestinité malgré l’interdiction d’avoir des enfants. Le roman suit tout particulièrement un certain nombre d’entre eux, réunis sous terre, et ayant développé des capacités extrasensorielles. Ils sont mortels et pourtant plus vivants que jamais. Ils ont conservé la fougue de la vie, la passion de l’être mortel conscient que la vie n’est pas un jeu et qu’elle peut disparaître à tout moment. C’est cela qui les rend éternels et humains. Ensemble, ils vont essayer d’éveiller les consciences, de réveiller les immortels devenus apathiques (faisant penser à l’un des romans du cycle des robots de Isaac Asimov), et de mettre fin au règne du Bogolux : « On ne peut pas entreprendre de grandes choses sans enfreindre la loi. On ne peut pas jouer au rebelle en restant moralement irréprochable » (page 62).



Dans l’ensemble, j’ai beaucoup aimé le roman de Azelma Sigaux. Je le trouve cohérent, passionnant, fluide et bien écrit. Il parvient à mêler l’originalité de l’intrigue, l’attachement à des personnages, et la puissance du message délivré. Le risque du roman dystopique est que le message peut faire de l’ombre à l’intrigue. C’est par exemple le défaut de 1984, selon moi. Cela n’est pas le cas avec Les éphémères sont éternels, les personnages ont du relief, l’intrigue est vraiment bien structurée, et on se plaît à vouloir connaître le dénouement de l’histoire, jusqu’au bout. Je vous conseille vraiment de lire ce roman. Il pousse à la réflexion et fait passer au lecteur un agréable moment. De surcroît, s’y mêle une dimension extrasensorielle proche de la magie. Cet élément, qui fonde l’originalité du roman, est très bien intégré au roman, et se justifie pleinement du fait de la particularité de ces êtres mortels.
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Les éphémères sont éternels

« Si l'homme demeure immortel, quelle est sa raison d'être ? »





C'est par cette citation d'un auteur inconnu que nous débutons cette chronique consacrée au nouveau roman d'Azelma Sigaux. Une citation que nous pensons adéquate étant donné les thématiques de l'ouvrage : l'immortalité… et l'éphémère.



Dans un avenir pas si lointain que cela, l'humanité a atteint l'apogée de ses rêves les plus fous : venir à bout de la Faucheuse, se rire d'elle et préserver une jeunesse éternelle. Oui, l'Homme a accédé à l'immortalité par un coup du sort, une découverte scientifique phénoménale.



Un tout petit, minuscule, poisson : le bogo.





Grâce à lui, à cet être auto régénérant, hommes et femmes n'ont plus à s'inquiéter de rien, dès leur vingt-troisième anniversaire. Il suffit d'une injection tous les trois ans.



Rien de bien grave. Rien de bien contraignant.



Plus aucune maladie, plus de temps, plus de productivité, plus d'argent, plus de… Attendez. Éteignons la télévision qui diffuse les grands discours de politiciens, ces puissants dans le monde qui ne songent qu'aux profits et à l'état de leurs finances. Voilà. Maintenant, admirons-nous dans le jaune des yeux, même si nous ne savons plus quoi dire, qu'il est difficile de réfléchir et d'aligner deux phrases cohérentes. le cerveau n'a pas l'air très bien, mais rien d'alarmant ! L'immortalité a son prix.





Peut-être, comme celui de ne plus pouvoir donner la vie sous peine que les enfants soient exécutés sur-le-champ, peu importe l'âge, peu importe qu'ils soient encore endormis dans leurs berceaux.



Il ne faut pas surpeupler la Terre plus qu'elle ne l'est déjà. Il faut que notre planète reste viable, propre, saine… à quoi servirait l'immortalité si la Terre n'est plus que décrépitude ?



Mais June est une exception. Un petit garçon mortel né de la persévérance maternelle. Peut-être le cinquante-troisième essai ? de l'égoïsme ou un profond amour de la vie que l'on n'identifie pas ? Mais vivre dans une cave jusqu'à vingt-trois ans, c'est long et ennuyeux.





Alors June s'échappe, il part. Il est traqué par les forces de l'ordre — ces gardiens de la « paix » —, il fuit, il veut vivre. Bernie, mortel lui aussi, lui sauve la vie, comme à bon nombre d'autres enfants comme Accident, Numéro deux, Mars, Loula, Décembre…



Et June est recueilli, protégé, entouré de ces individus ayant eux aussi des capacités extrasensorielles. Mais peut-être n'est-ce pas les mortels qu'il faut sauver en premier lieu.



Peut-être est-ce l'Immortalité qui a besoin des Éphémères.





Azelma Sigaux parvient une nouvelle fois à trouver le juste équilibre entre la fiction et les messages qu'elle souhaite transmettre. Plume écolohumaine, elle réussit à nous emmener dans des endroits, lieux fantastiques qui sont en réalité de l'anticipation. « Si rien ne change, si l'Homme poursuit sa route sans aucune prise de conscience, voici ce qui pourrait advenir de nous. »





Mais là encore, ce n'est pas un matraquage en bonne et due forme de faits, schémas, statistiques, de pointage du doigt si culpabilisant qu'on ne désire plus écouter. À travers l'histoire, les personnages, les tenants et les aboutissants d'un univers et d'un enchainement imaginé, l'autrice nous montre le « possible. »



Dans Les Éphémères sont éternels, Azelma Sigaux traite de la mort, de notre conception de la mort et de la nature humaine.



Deux idées s'affrontent : ceux qui refusent la vieillesse, les maladies, d'assister au trépas des êtres chers… Et ceux qui croquent la vie à pleines dents, qui acceptent chaque ride comme une page écrite de leur histoire, un accomplissement, qui comprennent que la mort est naturelle et indispensable pour le cycle de la vie (non, ne chantez pas le Roi Lion, nous l'aurons dans la tête après.)





Encore une fois, Azelma laisse tout de même une certaine liberté aux lecteurs. Elle lui permet de réfléchir, de se poser des questions sur ces deux idées/convictions, et en soi, de faire son propre choix. Elle garde cependant la mainmise sur le final, mais vous comprendrez pourquoi.





La construction du récit démarre par un jeune homme en proie aux doutes rendant visite à son grand-père. Les premiers cailloux dans la mare sont jetés, il ne nous reste plus qu'à faire un petit saut dans le temps (avant ou après ?). Tout commence en réalité avec June, une fois les premiers ciments de l'univers posés. Il est notre fil conducteur, celui que nous suivons et par qui nous faisons de nouvelles rencontres. Notre point A auquel nous nous attachons et vers lequel nous revenons toujours, même si nous dérivons sur d'autres points comme avec Bernie, Loula, et d'autres protagonistes annexes que nous ne citerons pas ici.



Chaque personnage apporte sa pierre à l'édifice, chacun amène sa sensibilité, son vécu, et apporte un témoignage souvent poignant. Un point de vue qui construit un peu plus le récit et met en place les motivations, les souhaits.





La question sur la notion de la mort et de la souffrance amène l'interrogation sur la notion de la vie. Quel moteur lui donner s'il n'y a plus d'échéance ? Peut-on être ivre de vie quand le verre ne se videra jamais ?



Azelma Sigaux nous plonge dans une intrigue à plusieurs niveaux et donc, plusieurs lectures. Pour le plaisir de lire un roman de dystopie, pour celui de la réflexion, pour la philosophie, pour la prise de conscience. Il en va de la critique de la société, de la conscience écologique, d'alarmes ou d'appels sur la nature humaine.



Si Bernie hurle dans un mégaphone, l'autrice, elle, nous chuchote dans l'oreille.





La plume est à l'image de l'histoire : intelligente. Poétique aussi. Fine. Élégante, pertinente. L'univers riche est soutenu par une lecture fluide, où chaque phrase peut contenir un message important.





Les Éphémères sont éternels s'adresse à tout type de lectorat… parce que nous sommes convaincus que peu importe l'âge, les messages seront entendus, compris et transmis.



C'est la grande force d'Azelma Sigaux : raconter une histoire tout en murmurant à nos consciences.Aussi délicate qu'un mandala qui se dissout au vent… ou qu'un coquelicot offert au soleil dans un champ.



Lien vers la chronique :
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Absurditerre

Un court roman, qui traite de l’utopie et des errements humains. La structure narrative sous forme de contes philosophiques successifs, entrecoupés de moments dans un futur idyllique, est très plaisante. C’est très bien écrit, très intelligent et une dose massive d’optimisme revigorant est injectée au fil des pages. Mais... (à vous de découvrir). Ce petit ouvrage épatant mériterait amplement une place dans les programmes de lycée, en philo ou en EMC
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En toute transparence

J’ai aimé la façon dont l’auteure traite et développe le comportement des gens qui sont témoins ou victimes des transformations. Il est vrai que le comportement humain change selon les circonstances et ici, il y a une belle morale à retenir. Le malheur peut tous nous frapper à n’importe quel moment. Nous sommes tous logés à la même enseigne, il est parfois important de se remettre en question et de réfléchir sur notre comportement. J’ai beaucoup aimé cette prise de conscience individuelle et collective. L’auteure a réussi à faire passer de beaux messages à travers une aventure fantastique et drôle. On ressent qu’elle a beaucoup travaillé sur son roman, qu’elle y a mis toute sa créativité et son cœur. Ma lecture a été agréable même si je n’ai pas été emporté par l’humour décalé de l’auteure, je suis sûre que ce livre trouvera son public.
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En toute transparence

Un thème original qui nous amène à réfléchir sur soi, son rapport aux autres. le monde de Brenda va devenir loufoque dès la deuxième partie avec de nouvelles "transformations" où chacun prend l'apparence de son défaut saillant au pied de la lettre. C'est assez déstabilisant et j'ai perdu un peu l'attachement avec Brenda à partir de là.



A mettre en réseau avec le prochain Nathalie Stragier, Signe particulier : Transparente.
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Absurditerre

Voilà ce que moi j’appelle un excellent livre. Non seulement de par son histoire et les messages que fait passer Azelma Sigaux, mais également par le fait que ce n’est justement pas qu’une histoire, l’auteure nous pousse à la réflexion sans en avoir l’air, elle nous fait réfléchir, à voir au-delà de notre simple existence. Avant de vous donner mon avis, il faut que je vous dise que lorsque je l’ai vu sur le site Simplement.Pro, la couverture m’a attirée comme un aimant, le résumé m’a donné envie de découvrir ce roman, et si je ne l’avais pas eu en service presse, eh bien je l’avais ajouter à ma liste de livre à me procurer le plus vite possible, car oui, j’avais énormément envie de découvrir une plume que je ne connaissais pas, mais encore plus que tout, ce que cachait cette couverture et son résumé. D’une manière ou d’une autre, je vous en aurais parlé sur le blog et il aurait terminé dans ma bibliothèque, que ce soit en service presse ou en achat perso.

Si en arrivant au moment de fermer ce livre, je me suis dit que c’était un livre qu’il fallait absolument que le plus grands nombre de personnes découvrent, principalement les adultes, finalement j’ai changé un peu d’avis, et ce grâce à un de mes fils. Eh oui, lorsque j’ai terminé ma lecture, un de mes fils me l’a chiper avant que je le replace dans ma biblio, il avait envie de le lire lui aussi. Je lui ai expliqué dans les grandes lignes ce qu’il allait lire, et du haut de ses 14 ans, il n’a cessé de me poser des questions durant sa lecture, force est de constater que finalement j’avais tort de penser que ce livre était plutôt destiné à des lecteurs adultes, lorsque je vois l’intérêt qu’il a suscité chez mon fils, eh bien c’est au final un livre que je recommanderai à tout les lecteurs jeunes et moins jeunes.

Ce n’est pas simple de donner un avis précis car ce livre ce n’est pas un roman, bien que le fil conducteur nous permette de le lire comme tel. L’auteure nous donne ici des contes, pour ma part, je dirais plutôt que ce sont des fables. Pourquoi des fables ? Eh bien, pour moi, une fable attire toujours une réflexion, une morale, alors que les contes, ce sont simplement des histoires que l’on raconte. C’est ma perception des choses et de la différence que moi je fais entre fable et conte. Peut-être n’est-ce pas votre cas, peut-être n’est-ce même pas la réelle différence entre les deux, mais c’est de cette manière que je fais la différence. Voilà pourquoi je dis que ce sont des fables et non des contes ou encore des nouvelles.

Après avoir découvert Absurditerre, je peux vous dire que Azelma a vraiment une plume extraordinaire, fluide, sincère et addictive, on sent une implication forte dans ce qu’elle écrit. J’ai d’ailleurs ajouté En toute transparence dans ma fameuse liste de livre que je veux absolument lire, j’ai envie de voir si je serai autant transportée qu’avec celui-ci.
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En toute transparence

Un roman fantastique jeunesse à l'intrigue originale.



C'est étrange, mais en lisant ce livre qui cible plutôt un public jeune au niveau de l'histoire, il m'a souvent fait penser aux anciens romans de mes grand-parents. En effet, il combine une écriture et un style assez enfantins parfois, mais à d'autres moments, plus anciens et aboutis.

L'histoire est poétique, elle pointe du doigt les défauts et l'égoïsme de l'être humain, entre autres.

Brenda est une jeune fille isolée qui a souvent l'impression d'être invisible, tant à l'école au milieu de ses camarades, que de sa famille. Un jour, au réveil, elle se sent bizarre et découvre qu'une partie de son corps a totalement disparu ! Au cours de la journée, ses autres membres deviennent eux aussi invisibles, et c'est en plein cours qu'elle finit par disparaître totalement. Cet événement sera le début d'une réaction en chaîne, que ce soit au niveau des phénomènes magiques et d'une prise de conscience de ses proches et des autres habitants de sa ville...



La plume de cette jeune auteure est bien maîtrisée, facile à lire. J'ai par contre trouvé la première partie de l'histoire un peu longuette avant que les autres habitants ne se transforment aussi les uns après les autres. Je pense qu'il aurait été possible de développer un peu plus et d'aller plus en profondeur, mais l'histoire, et surtout la chute, sont intéressantes.



En conclusion : une jeune auteure prometteuse !




Lien : http://cocomilady2.revolublo..
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Absurditerre

Azelma Sigaux, nous propose avec son second roman, une critique de notre société mais également une vision futuriste et optimiste de notre monde à l’an 3000. Avec un thème comme celui-ci me parlant forcément j’espérais passer un super moment et prendre plaisir dans cette lecture. Vous l’aurez compris, ce ne fut pas tout à fait le cas.



Alors, j’ai trouvé que la plume de Azelma Sigaux était douce et simple comme j’aime et que cette auteure déborde d’imagination ce qui est pour le coup juste génial, mais cela ne l’a pas fait avec moi. Je ne m’attendais pas à cela, la construction sous forme de contes venant s’insérer dans l’histoire principale, ne m’a pas plu, cela prenait trop de place pour moi. En plus ces contes sensés expliquer aux enfants de l’an 3000 l’histoire de leurs ancêtres étaient pour moi trop enfantins et, le défaut de la qualité, bien trop imaginatifs, avec des situations abracadabrantesques, des noms de pays et de villes sortis de nulle part ainsi que des exagérations abhérantes de mon point de vue.



Il est vrai qu’il ne faut pas prendre ce roman au premier degré, que le but de tout cela est de donner aux lecteurs une prise de conscience sur l’état actuel de notre monde, mais moi qui est à fond dans le thème de l’écologie, du zéro déchet et du minimalisme, malheureusement ce roman ne m’a rien apporté.



Pour conclure, la fin du roman est venu donner le coup de grâce de cette lecture, je ne comprend pas du tout le parti pris qui à mon sens vient casser tout optimisme que le lecteur aurait pu trouver dans ce roman.
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Les éphémères sont éternels

Quel crève-cœur que de devoir sélectionner un unique petit extrait pour illustrer cette chronique au détriment de la myriade d’autres passages percutants et magnifiques dont regorge ce récit ! C’est un problème que j’avais déjà rencontré avec Absurditerre de la même autrice : chaque page abonde de petites phrases aussi belles que frappantes qu’on aimerait partager au monde entier ! Je suis définitivement sous le charme de la plume d’Azelma Sigaux, et dans la famille, je ne suis pas la seule : Absurditerre est devenu le livre préféré de Petit frère, pourtant grand réfractaire à la lecture, qui l’a déjà lu plus d’une dizaine de fois (à l’endroit, à l’envers, par chapitre …) et qui semblait intéressé par le résumé de ce nouveau roman, et maman est impatiente de découvrir Les éphémères sont éternels, ayant elle-aussi beaucoup aimé Absurditerre … Bref, autant dire que j’avais intérêt à le lire vite si je voulais pouvoir le terminer avant que quelqu’un ne me le pique !



2042. La mort est abolie : grâce à une découverte aussi prodigieuse qu’inespérée, l’immortalité est désormais une réalité. Au lendemain de leur vingt-troisième anniversaire, âge considéré comme le moment optimal de la vitalité, chaque individu doit recevoir sa première injection de Bogolux, injection qui sera renouvelée tous les trois ans. Parallèlement à cette obligation, l’interdiction d’enfanter est également décrétée afin d’éviter de surpeupler la planète … Mais certains couples bravent l’interdit et donnent illégalement naissance à des enfants. Pour protéger June, ses parents le gardent précieusement enfermé dans la cave. Mais, après dix ans de captivité forcée, le petit garçon s’échappe … Traqué par les forces de l’ordre, qui ont pour mission d’abattre sans sommation tout enfant, June ne doit la vie qu’à l’intervention de Bernie, mortel lui aussi. Le jeune garçon rejoint alors les rangs des Ephémères, poignée d’enfants recueillis par Bernie qui, comme June, ont développé d’étranges capacités extrasensorielles dont ils se servent pour tenter d’éveiller les consciences de ces immortels dépendants et déprimés de leur vie éternelle …



Depuis la nuit des temps, la grande quête de l’homme, c’est l’immortalité. L’abolition de la mort. La vie infinie. Pour ne pas perdre ceux qui nous sont chers. Pour ne pas sombrer dans l’oubli une fois revenus à la terre. Pour gagner quelques années de vie supplémentaire, les hommes sont prêts à tout … Même à disséquer semaine après semaine un malheureux poisson, unique en son genre, immortel et doté d’incroyables capacités autorégénérantes. Parce qu’après tout, ce n’est qu’un misérable animal, et nous sommes des Hommes, donc nous avons le droit de faire souffrir un simple poisson pour servir nos propres intérêts, n’est-ce pas ? Surtout si cela peut rapporter des sous aux puissants de ce monde … Mais ça, bien sûr, on ne le dit pas. Il ne faudrait surtout pas que ces milliards d’immortels en viennent à se rebeller contre l’ordre établi et qu’ils cessent de consommer du Bogolux ! Alors, on leur rappelle continuellement quelle est leur chance : « Le monde leur appartenait. Ils avaient l’opportunité de voir défiler les siècles, ils avaient la chance de ne plus manquer de temps. Ils pouvaient expérimenter tout ce qui leur traversait l’esprit. Ils étaient capables de survivre à toutes les folies. Jamais ils ne connaitraient les bombardements ni les cancers, et encore moins les problèmes de la vieillesse » …



Imaginez un monde peuplé d’immortels, un monde où les maladies n’existent plus, un monde où la vieillesse n’existe plus : tout le monde est continuellement en excellente santé, en bonne forme. On a tout le temps du monde devant soi : même les projets les plus titanesques deviennent réalisables. Alors que les « humains pré-Bogolux » mourraient sans avoir accomplis leurs rêves, faute de temps ! Imaginez un monde où la guerre est impossible : s’il n’est pas possible de tuer ses ennemis, comment voulez-vous mettre fin aux conflits ? Imaginez un monde à l’économie florissante, où il y a du travail et un logement pour tout le monde et où les problèmes financiers n’existent plus. Ça fait rêver, n’est-ce pas ? Je pense que si l’on nous proposait de choisir entre mortalité dans notre monde en perdition et immortalité dans cette société apaisée, on n’hésiterait pas bien longtemps … Même si cela signifie démembrer quotidiennement un poisson pour fournir suffisamment d’élixir de vie éternelle (« après tout, ce n’est qu’un animal ! » diront beaucoup).



Mais si je vous dis que cette vie éternelle se double d’une interdiction formelle d’avoir des enfants, d’une baisse progressive des facultés intellectuelles, d’une obligation de travailler ad vitam aeternam (« pour la vie éternelle », et ce n’est plus une expression), sans oublier une déprime grandissante au fur et à mesure que l’euphorie du début retombe … Cela vous donnerait-il toujours envie ? La vie peut-elle avoir un sens sans la mort ? C’est la première question que nous pose ce livre : « entre un magnifique mandala qui s’envole au moindre coup de vent et un tableau indélébile aux couleurs ternies par le temps, lequel des deux est le plus mémorable ? » … Entre une vie courte mais intense et une vie longue mais monotone, que préférons-nous ? Azelma Sigaux nous présente ici un monde figé, comme si le temps, au lieu de s’étendre comme on aurait pu le penser, c’était finalement arrêté. Chaque jour ressemble au précédent. Et ceux qui auparavant craignaient la mort sont désormais prisonniers à tout jamais de la vie. « Ne jamais tenter de mettre fin à ses jours » par le feu, voici l’une des grandes règles. Condamnés à vivre une vie sans joie, sans espoir, sans rêve. Et désormais, la mort ne viendra jamais les libérer de leurs tourments.



Face à ces immortels, il y a les Ephémères. Ces enfants miraculés, fruits de l’insubordination d’immortels bien décidés à donner la vie. Mortels, doués de capacités extrasensorielles, ces jeunes croquent la vie à pleines dents. Ils ont la tête et le cœur pleins de rêves. Leur vie est loin d’être aussi confortable que celle des immortels : traqués, ils sont obligés de se cacher dans un bunker souterrain, séparés de leurs parents, considérés comme des criminels qu’il faut abattre à tout prix … Et pourtant ils sont heureux. « La vie est courte, mais elle est belle », nous dit Bernie, doyen des Ephémères, qui voit sa fin approcher. Sans crainte, sans regrets. Car il a pris soin de ces enfants, de ses enfants – non pas de sang mais de cœur – et il sait que « la mort fait partie de la vie ». A ses yeux, c’est la peur de la mort elle-même qui « procure l’envie d’embellir notre existence et celle des autres » … Car Bernie ne se bat pas pour lui-même, il se bat pour les autres. Pour ces petits Ephémères qu’il a aidé à grandir, mais aussi pour ces immortels prisonniers de cette immortalité imposée par les autorités, prisonniers de leur esprit en pleine décadence …



En bref, comme je m’y attendais, Azelma Sigaux nous offre une fois encore un magnifique récit qui fut un nouveau coup de cœur. J’aime sa façon de raconter les histoires, et j’aime les histoires qu’elle nous raconte. J’aime l’équilibre qu’elle sait trouver entre récit captivant et éveil des consciences. J’aime la poésie de sa plume, j’aime le rythme de ses intrigues. J’aime ses personnages, attachants et fragiles. Et j’aime les messages qu’elle transmet sans en avoir l’air, j’aime sa manière de nous inviter à réfléchir sur la vie, sur le monde, sur notre société, sur nous-même. Je pourrais parler des heures durant de ses romans, tant ils me secouent, tant ils me passionnent, tant ils m’interpellent. Vraiment, Les Ephémères sont éternels est un roman qui plaira autant aux amateurs de récits de science-fiction qu’aux adeptes d’essais philosophiques, car ici, l’histoire se mêle habilement à la réflexion, et chacun peut y trouver son compte. Alors, n’hésitez plus et procurez-vous ce livre ! Et ensuite, posez-vous la question : préférez-vous le fragile coquelicot qui fane à peine cueilli, ou le solide mais morne bouquet en plastique ?
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Absurditerre

En l’an 3000, notre bonne vieille planète a bien évolué. Un futur utopique où l’argent, les frontières, la tyrannie, le racisme, la pollution et tant d’autres fléaux/habitudes de notre propre époque n’existent plus. Afin de perpétuer cette prospérité, plénitude et cette paix, l’Éducation décide d’intégrer un nouveau programme scolaire afin que les enfants comprennent les plus grandes erreurs de l’Humanité et ce qui a permis à la Terre de devenir ce qu’elle est en 3000. Rami, un instituteur du Bois Etoilé, est donc chargé d’instruire ses petits élèves sur l’Histoire de l’Ancien Monde.



Si En toute Transparence pouvait s’adresser à un public assez jeune, Absurditerre demande un peu plus de recul et de maturité pour comprendre le véritable fond de ce récit. Il est néanmoins vrai qu’il peut y avoir deux lectures : une, plus légère et « sans prise de tête », vouée à apprécier la qualité d’écriture et l’imagination, une seconde, plus lourde de sens et de philosophie.



Ici, la narration est fractionnée en plusieurs contes, parfois interrompus par les élèves de Rami qui s’interrogent, s’indignent ou éclatent de rire.



Pour commencer, Azelma Sigaux met en place son Nouveau Monde afin que nous comprenions bien où nous atterrissons et pour que nous appréhendions au mieux les enseignements de l’instituteur. Elle prend le soin de décrire les décors, les nouvelles mœurs et modes de vie. Les descriptions sont passionnantes, loin d’être pesantes ou lassantes ; toutes servent à notre assimilation et immersion. Elles frôleraient presque nos fantasmes de vie idyllique. Aussi, grâce à cette mise en place, nous comprenons pourquoi ce programme sur l’Ancien Monde est imbriqué dans le système éducatif et l’état d’esprit de Rami lorsqu’il doit aborder le premier jour d’école au Bois Etoilé. Ainsi, nous pouvons être mitigés comme enthousiastes à cette idée.



L’autrice nous propose une série de contes en soignant ses diverses transitions : nous basculons de l’un à l’autre en un enchainement logique qui nous permet de suivre le fil sans se perdre. Les thématiques sont abordées avec finesse, intelligence, mais Azelma utilise tous les outils à sa disposition pour retranscrire ses contes qui pourraient inspirer les fables. Une nouvelle De la Fontaine à sa manière ? Il est vrai que les morales soulevées, parfois donc avec les solutions débouchant sur le monde utopique de Rami et ses élèves, poussent à réfléchir et à s’interroger. Toutefois, tous les thèmes ne sont pas évidents et il faut parfois avoir l’estomac quelque peu accroché ; mais il est sans doute question d’une volonté de l’autrice de nous placer face à notre propre hypocrisie et décadence. Un uppercut qui ponctue notre lecture, interpelle et reste en mémoire.



Tout comme le titre le laisse à penser, l’absurde est bien souvent de mise, traitant des sujets tantôt avec humour, tantôt avec une étrangeté qui pousse le lecteur à s’interroger sur la pertinence du conte en lui-même et sur ce qu’il peut amener. Néanmoins, l’autrice sait rebondir avec ses différents personnages nés dans l’Utopie (Nouveau Monde ?) et les fait devenir nos propres interrogations et autres interventions. Rami est surtout là en guise de pont, joignant les faits de l’Histoire et de l’explication de ses échecs, et la translation, interprétation des enfants.



Enfants qui sont loin d’être toujours agréables, hérissés de piquants dans leur verbe qui peut mettre à mal notre égo d’individus du 21e siècle ! Par ailleurs, ils ont tendance à jouer sur les nerfs de leur instituteur qui doit garder son calme et, en soi, c’est un profond indicateur de sa qualité d’être humain, de cette nature qui ne peut changer malgré toutes les bonnes résolutions et l’évolution pluriséculaire. La colère, l’impatience, l’excitation, le rire, la joie, la tendresse… Ce qui peut, en outre, faire le propre de l’Homme.



Le fantastique reste assez présent, voire parfois la science-fiction, couplé à l’absurde que nous avons évoqué plus haut, afin de corroborer le dérouler des contes. C’est donc sans réelle surprise (ou presque) que nous rencontrons un chat qui parle, une énorme machine avec un marqueur géant voué à tracer une ligne sur le territoire de tout un pays, des Aliens… bien sûr, nous ne préciserons pas dans quel contexte ni intérêt tous ces protagonistes et objets s’imbriquent dans le récit.



Pour lire le reste de la chronique :
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En toute transparence

Bienvenue dans un monde où l’imaginaire côtoie le paranormal et le regard des autres.



Brenda est une jeune adolescente qui subit indifférence et le mépris au quotidien, blessée et solitaire, elle se morfond et préférai être « invisible » pour ne plus subir cette existence si dure. Au départ elle est plutôt irréaliste, abattue et renfermée sur elle même, mais grâce à son aventure, elle va devenir plus forte, plus réfléchie et mature, elle va accepter de voir le monde avec un regard juste aux profits ou aux inconvénients de tout à chacun. C’est un chemin sur sa propre introspection, sur les apparences, les regards d’autrui, mais également sur la face cachée de chacun d’entre nous. Ce récit malgré son côté irréaliste et imaginaire aborde de sujets actuels et très importants dans notre société, on arrive facilement à accepter l’histoire et surtout à la comprendre et à nous remettre également en question.



L’auteure pointe du doigts les défauts de beaucoup d’entre nous et rend des expressions comme « les fesses bordées de nouilles » réalistes et assez comiques, mais elle nous force également à prendre conscience de retombées de nos attitudes ce qui est à la fois troublant mais également touchant.



Sa plume limpide nous permet de lire aisément cette histoire, de la vivre et de la ressentir, c’est un style assez léger mais qui contre balance bien la gravité de sujets abordés. Même si il ne faut oublier que nous sommes dans l’irréel, elle arrive très bien à nous décrire les scènes et les émotions propre à notre société cela accentue notre attention et l’intensité des messages passés.



En conclusion, un récit intéressant qui par l’imagination interpelle tous les lecteurs et nous forcent à ouvrir les yeux sur nos comportements et leurs conséquences.
Lien : https://lmedml.com/2017/10/1..
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En toute transparence

Merci à l'auteur de sa confiance !



Nous sommes en compagnie de Brenda, une jeune fille mal dans sa peau, qui souffre du manque d'amour de ses parents, des moqueries de ses camarades et elle ne veut qu'une chose : Être invisible. Jusqu'au jour où se vœux se réalise et que ce n'est pas forcément comme elle le souhaite...



Alors ce roman, j'invite beaucoup de personne à le lire. Pourquoi? Car il est tellement... Riche, bouleversant. Jusqu'au jour où ce vœu se réalise et que ce n'est pas forcément comme elle le souhaite... Ce roman est une perle ! On a tous rêvé au moins une fois dans notre vie d'être transparent face à une situation vraiment embarrassante, et comment vous réagissez si ce jour-là est arrivé ?! Que vous devenez tout simplement transparent et que vous pouvez rien faire ?! Cela peut vite devenir lassant une fois tout vos projets réalisés. Et ...
Lien : http://egideofbooks.blogspot..
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